La CIA a commencé par accueillir 4 000 nazis…
Le flirt CIA-terrorisme n’a en fait rien de récent. Il commence en 1945 lorsque Richard Gehlen, chef des services secrets nazis, échappe au tribunal de Nuremberg et est emmené bien gentiment aux USA dans l’avion personnel du général Smith…
Gehlen explique dans ses mémoires : «Mon idée était que même pour une Allemagne vaincue, il y aurait une place dans une Europe réarmée pour se défendre du communisme. Nous pouvions nous attendre à ce que les puissances occidentales soient intéressées par notre service d’espionnage à l’Est.» En effet, le chef des services secrets nazis est engagé en 1945 par la CIA avec un budget de 200 millions $ en dix ans et 4 000 emplois temps plein. Objectif: exploiter sa connaissance des pays de l’Est et espionner les communistes.
De même, Klaus Barbie, le «boucher de Lyon», sera protégé par les USA afin d’infiltrer le parti communiste allemand. Grâce à la protection des services US, tout un ramassis d’ex-nazis comprenant Paul Stangel (le chef du camp de Treblinka), Adolf Eichman, Walter Rauff (l’organisateur des chambres à gaz) et Ante Pavelic (le sanglant dictateur croate) vont se reconstituer en Amérique latine en réseau de terrorisme et d’espionnage contre la gauche. L’argent viendra aussi du grand capital allemand (IG Farben, VW, Krupp et Mercedes-Benz).
Pour contrer l’influence de la gauche communiste européenne, tous les moyens sont bons en fait. A la Libération de l’Italie, par exemple, les partisans, majoritairement communistes, constituent la force politique dominante. Les troupes alliées sortent des prisons de Mussolini des leaders de la maffia et leur confient la direction des villes.
Par la suite, la CIA soutiendra activement ou mettra carrément sur pied, la crème des terroristes un peu partout dans le monde: maffia cubaine de Miami, escadrons de la mort de Pinochet, contras du Nicaragua, l’Unita angolaise et tant d’autres.
La «démocratie» que les Etats-Unis prétendent imposer au monde, c’est ça.
Michel Collon, 2002
Sources : William Blum, “Killing Hope: US Military and CIA Interventions Since World War II” and “Rogue State : A Guide to the World’s Only Superpower, Common Courage press, http://members.aol.com/superogue/homepage.htm, Peter Coleman, Liberal Conspiracy, London : Collier Macmillan Publishers.• Nazis : Gehlen, Reinhard, Nu Spreek Ik!, Baarn (Hollande), 1972. Simpson, Christopher, Blowback. America’s Recruitment of Nazis and Its Effects on the Cold War, New York, 1988. Covert Action, Special: nazis, the Vatican, and CIA, winter 1986. • Italie: The Guardian, 26 mars 2001. Nicaragua: Holly Sklar, Washington’s War on Nicaragua, Boston, South End Press, 1988). • Tchétchénie: Michel Collon, Monopoly, EPO, Bruxelles 2000. Jared Israël, Washington, parent of the Taliban and Colombian death squads, www.tenc.net [Emperor’s Clothes], http://www.wahhabi.com. • Bin Laden: http://www.msnbc.com/news/wld/iframes/082098 ; Grows in Balkans by Umberto Pascali, Executive Intelligence Review, 22 juin 2001 ; http://msnbc.com/news/190144.asp?cp1=1
Un ex-agent raconte comment la CIA fabrique des «atrocités»...
La désinformation - le placement de fausses informations dans les médias - a été une tâche essentielle des services secrets américains depuis quelques dizaines d'années. Grâce à l'ex-responsable de la CIA John Stockwell, qui perdit ses illusions en l'agence dans les années 70, il est possible de repérer certains de ces canulars depuis l'origine, l'imagination d'agents secrets, jusqu'à leur diffusion massive à travers les médias.
Au milieu des années 70, Stockwell dirigeait la Cellule Angola qui tentait d'empêcher un gouvernement de gauche de prendre le pouvoir dans ce pays riche en pétrole, et cela en soutenant des groupes de guérilla rivaux, dont l'Unita de Jonas Savimbi, soutenue par l'Afrique du Sud. «Le tiers de mon équipe dans cette cellule était constitué de propagandistes dont la profession, permanente, consistait à fabriquer des histoires et à trouver les moyens de les faire passer dans la presse», déclara Stockwell à la TV britannique Channel 4, fin octobre 85.
Dans son livre «In Search of Enemies» (dont les bénéfices vont à la CIA par suite d'une action judiciaire que le gouvernement lui a intentée pour divulgation de secrets), Stockwell a décrit comment, la CIA diffusait ses histoires : «des experts en propagande s'affairaient à placer les articles dans les quotidiens de Kinshasa Elimo et Salongo. Ils étaient alors recopiés par les télex de l'agence et envoyés à nos cellules d'Europe, d'Asie et d'Amérique, qui les passaient en secret aux journalistes que nous avions recrutés dans les principales agences d'informations et ceux-ci veillaient à ce que beaucoup soient repris dans la presse mondiale. (...)
Les reporters occidentaux couvraient généralement la guerre d'Angola en toute sécurité depuis les capitales de la Zambie ou du Zaïre pro-occidentaux; beaucoup prêtaient foi aux propagandistes de la CIA basés là. Bien que, comme Stockwell l'indique, les conseillers US furent les premiers à intervenir dans le conflit angolais après l'indépendance obtenue du Portugal, les agents de la CIA diffusèrent des histoires selon lesquelles les Etats-Unis n'étaient intervenus qu'en réponse à l'arrivée des Soviétiques.
Pour dépeindre le mouvement anticolonialiste du MPLA, qui cherchait à former un gouvernement stable, comme de simples marionnettes des Soviétiques, la section de Lusaka de la CIA diffusa une histoire selon laquelle les forces de l'Unita appuyées par les USA avaient capturé vingt conseillers soviétiques lors d'une bataille en Angola. Non seulement les prisonniers et la bataille étaient imaginaires, affirme Stockwell, mais en plus la CIA n'avait aucune preuve de la présence d'aucun conseiller soviétique du tout dans le pays. Mais (...) le Washington Post publia l'histoire le 22 novembre 1975, à côté d'un démenti de l'agence soviétique Tass.
Un autre thème favori de la CIA, c'était les atrocités commises par les soldats cubains combattant aux côtés du gouvernement MPLA contre les guérillas appuyées par la CIA et l'Afrique du Sud. Le problème était que la CIA ne pouvait présenter aucune atrocité ; Stockwell décrit les Cubains comme «se comportant de façon particulièrement correcte». Mais un agent de la CIA à Lusaka obtint une couverture de presse générale en fabriquant une fable, à laquelle il ajoutait de nouveaux prolongements, chaque fois transmis aux reporters.
«Il inventa quelques soldats cubains violant plusieurs jeunes filles angolaises», déclara Stockwell à Channel 4. «Puis, il y eut une bataille et il inventa la capture de celte unité cubaine. Puis, il imagina les victimes angolaises identifiant les violeurs et un procès s'ensuivant. Puis, il les fit exécuter par un peloton d'exécution composé des femmes supposées avoir été violées, avec des photos de ces jeunes Africaines en train de tirer sur les Cubains.»
L'histoire des victimes abattant les violeurs cubains fut diffusée dans le monde entier, via les agences AP et UPI, le 12 mars 1976. Elle fut reprise par des journaux américains prestigieux comme le New York Times, le Chicago Tribune et le Boston Globe.
Extrait de la revue Fair (USA), janvier 1991.
Herwig Lerouge (PTB)
1).
Plus de cinquante ans après la victoire sur le fascisme, le monde entier connaît
une crise sans précédent qui engendre le nouveau fascisme. A l’échelle
mondiale, nous voyons monter les forces réactionnaires et fascistes. La
fascisation de l’Etat progresse tant dans les pays capitalistes développés
que dans les nouveaux pays capitalistes à l’Est, dans l’ex-Union soviétique
et dans le tiers monde.
2).
Il y a un lien direct entre la prétendue "victoire historique de la démocratie
sur le communisme" en 1989 et la montée du fascisme dans tous les pays impérialistes
et les anciens pays communistes. La vague anticommuniste qui a déferlé sur
tous les partis politiques en 1989 était une remise à l’honneur de l’idéologie
des nazis. Pour vaincre les forces communistes, l’impérialisme a dû
mobiliser partout la racaille fasciste. Les nazis allemands, flamands, croates
et autres sont les assassins les plus barbares de l’histoire de l’humanité.
En Union soviétique, ils ont tué 23 millions de personnes. Les assassins fêtent
aujourd’hui leur victoire. Le sénateur Verreycken, membre du parti flamand
fasciste Vlaams Blok, disait en, 1995 au Sénat belge : "Les soldats du
front de l’Est ont compris il y a cinquante ans ce que nous pouvons savoir
maintenant : le communo-socialisme est une folie meurtrière. Les fautes
possibles du Troisième Reich n’étaient pas les fautes des combattants du
front de l’Est. Et aujourd’hui, il est apparu clairement qu’ils avaient
raison dans les grandes lignes". Aujourd’hui, les fascistes exigent
que leur passé soit réhabilité. Le Vlaams Blok écrit : ´ Après
l’effondrement de la terreur rouge, tout le monde s’accorde à dire que le
communisme était inhumain et inefficace, mais ceux qui il y a un demi siècle
ont soufferts et sont morts pour cette conviction, demeurent des parias dans
cette société ’.
3).
L’anticommunisme rabique qu’ont déversé nos médias depuis 1988 est la
raison idéologique principale du progrès des organisations fascistes en
Europe. Tous les partis bourgeois ont été submergés par cette vague
d’anticommunisme. Des positions que jusque là n’apparaissaient que dans les
publications d’extrême droite ont été servies comme des évidences dans la
presse ´ pluraliste ’. La destruction de ce qui restait du
socialisme en Europe de l’Est et en Union soviétique a été acclamée au
parlement belge par tous les partis, des fascistes aux sociaux-démocrates et
aux écologistes. C’est principalement l’anticommunisme qui rend tous les
partis bourgeois perméables au fascisme. Un député fasciste s’est félicité
de l’unanimité de tous les partis représentés pour soutenir la contre-révolution
roumaine. Il a rappelé aux partis bourgeois que jusque là, la qualification de
ce régime comme ´ totalitaire, dominé par le Parti communiste, dans
lequel les droits de l’homme étaient continuellement enfreints, les minorités
opprimées et dans lequel il n’était pas question de liberté ni de démocratie
a dans le passé, été souscrite par la droite et par elle seule ’.
4).
Depuis le début de ce siècle, seul le mouvement communiste a représenté une
menace réelle pour le pouvoir du capital. Dès ce moment, la social-démocratie
accepte la dictature du capital comme le fondement inébranlable de la société.
5).
De tous les courants politiques bourgeois qui combattent le communisme, le
fascisme est la forme d’anticommunisme la plus rabique et la plus violente.
L’anticommunisme et l’antimarxisme sont les points fondamentaux de la
doctrine fasciste. Ils ont toujours été le principal atout idéologique entre
les mains du fascisme mondial. La démagogie nationaliste et raciste divise
parfois les fascistes. L’anticommunisme par contre constitue leur ciment le
plus inusable. De la première à la dernière page de Mein Kampf, Hitler prêche
la "destruction du marxisme et du bolchevisme, qui est un crime abominable
contre l’humanité". ´ Le fascisme s’assigne comme tâche
principale la destruction de l’avant garde révolutionnaire, c’est à dire
des éléments communistes du prolétariat et de leurs cadres ’, dit
Palme Dutt.
Les
premières cellules fascistes en Allemagne ont vu le jour en 1918. Les officiers
d’extrême droite de l’armée impériale ont formé les Corps Francs
responsables, sous la direction du gouvernement social-démocrate, de la répression
sanglante de la révolution allemande et de l’extermination d’une grande
partie de l’avant-garde communiste. Le capitaine von Pabst qui commanda
l’assassinat des dirigeants communistes Rosa Luxembourg et de Karl Liebknecht
en faisait partie. Il était aussi le dirigeant du ´ Secrétariat-général
d’étude et de lutte contre le bolchévisme ’ créé avec l’argent du
magnat de l’industrie Stinnes. C’est dans ces cercles que Hitler a recruté
ses premiers cadres. Dès 1923, Hitler a levé en Allemagne le drapeau de
l’anticommunisme et, dix ans plus tard, après sa prise du pouvoir, il a écrasé
le glorieux Parti Communiste allemand.
6).
Même l’antisémitisme servait en premier lieu à la lutte anticommuniste. En
1919, avant d’être envoyé comme espion de l’armée dans un petit parti
fasciste, Hitler suit un cours de formation donnée par un certain Feder.
´ C’est là que j’ai compris pour la première fois la
signification de l’antisémitisme pour la lutte contre le marxisme ’,
dira-t-il dans Mein Kampf.
7).
Le fascisme allemand est arrivé au pouvoir avec l’arme de l’anticommunisme.
Le fascisme allemand a mené la Seconde Guerre mondiale au nom de la lutte
contre le judéo-bolchevisme. Hitler a tenté de rassembler toute l’Europe
occidentale sous la domination allemande et au nom de la croisade contre le
communisme.
Hitler
en 1923 : ´ Depuis des siècles, la Russie sous les Tsars, était dirigé
par un noyau germanique. (Mais avec la révolution bolchevique, les juifs accédèrent
au pouvoir. Le peuple russe subissait alors le sort des esclaves, l’oppression
continuelle. En Russie le juif a tué environ trente millions de personnes en
partie à cause des tortures inhumaines, en partie à cause de la famine. (...)
Nous devons considérer le bolchevisme russe comme la tentative mise en oeuvre
par le judaïsme pour parvenir à la domination du monde ’. Cette
propagande faisait office de justification à la politique d’expansion
allemande et d’annexion de territoires, ouvertement menée contre l’Union
Soviétique. En 1926, il lança le mensonge des ´ 30 millions de
victimes du bolchevisme ’.
8).
L’anticommunisme est aussi le pont le plus fréquenté pour passer d’un
parti bourgeois au fascisme.
En
Belgique, au cours des années trente-quarante, de nombreux dirigeants de partis
bourgeois sont passés au fascisme ou ont soutenu celui-ci sur la base de
l’anticommunisme. Tous reconnaissaient à Hitler le grand mérite : d’avoir
su réprimer en Allemagne, le danger bolchevique. Encouragés par les évêques,
des milliers de jeunes catholiques se sont engagés dans les Waffen SS pour
lutter contre le bolchevisme au Front de l’Est. Le terrain avait été préparé
par les intellectuels catholiques aux universités : ´ On peut penser
ce qu’on veut du fascisme, mais on ne peut pas nier ses bonnes intentions et
sa volonté de faire un travail constructif. Le premier souci de la dictature
russe (au contraire) était de tout détruire ’. Cela se trouve dans
un livre de l’assistant à l’UCL John Mignot, écrit en 1933. Le Vatican a
encouragé les fascistes espagnols, italiens et oustachis et a protégé la
fuite de milliers d’assassins fascistes après la guerre.
L’antimarxisme
du dirigeant du Parti Ouvrier Belge et ancien marxiste, Henri Deman a amené
celui-ci à accueillir avec joie les troupes allemandes en 1940, à dissoudre
son parti et à mettre sur pied un syndicat fasciste. Cela n’est pas étonnant
quand on sait qu’en 1930, Kautsky, l’idéologue en chef de la social-démocratie,
appelle les paysans russes ´ mécontents de l’expérience des
kolkhozes ’ à se soulever contre le ´ régime bolchevique qui
soumet les ouvriers et les paysans à l’arbitraire illimitée d’une secte,
les communistes ’.
Sous
le mot d’ordre de la lutte contre les deux extrêmes, les dirigeants sociaux-démocrates
de la République de Weimar (1919-1933) ont combattu les communistes et protégé
les fascistes. Ces dirigeants socialistes savaient d'avance que -, soit ils
s'alliaient aux communistes, - soit ils propulsaient les Nazis au pouvoir ! Et
ils ont choisis de laisser faire les nazis.
9).
Le combat anticommuniste d’Hitler a toujours joui de l’approbation et du
soutien de toute la grande bourgeoisie européenne.
Dès
1934, Staline a proposé à la France et à l’Angleterre de former une
alliance contre l’expansionnisme hitlérien. Les puissances occidentales s’y
sont refusées et se sont acoquinées avec Hitler pour lui livrer l’Autriche
d’abord, la Tchécoslovaquie ensuite. Tout au long des années trente, des
capitaux américains ont afflué en Allemagne et l’ont aidée à mettre en
place la machine économique de guerre. En 1939, l’Angleterre et la France ont
encouragé Hitler à chercher à l’Est "l’espace vital" nécessaire
à l’impérialisme allemand. Ils lui permettraient d’occuper la Pologne pour
qu’ensuite il se lance dans la bataille finale contre le bolchevisme haï.
Staline
a habilement saisi une proposition allemande et japonaise et il a conclu des
pactes de non-agression avec ces deux puissances expansionnistes. Il a ainsi pu
briser le complot visant à détruire l’Union soviétique grâce au front uni
de toutes les puissances impérialistes, le bloc fasciste Allemagne-Japon-Italie
menant la guerre avec le soutien tacite de l’Angleterre et de la France.
Lorsque
Hitler s’est emparé de la Pologne, l’Angleterre et la France se sont vues
obligées de lui déclarer la guerre... sans tirer un coup de feu contre les
nazis. C’était la "drôle de guerre". Ensuite, les fascistes
finlandais, de connivence avec Hitler, ont refusé que l’Union soviétique
prenne les dispositions nécessaires pour pouvoir défendre Leningrad. L’Union
soviétique a mené des opérations militaires contre la Finlande, repoussant
les forces fascistes des alentours immédiats de Leningrad. A ce moment,
l’Angleterre et la France, qui n’ont pas levé le petit doigt quand Hitler a
envahi l’Autriche, la Pologne et la Tchécoslovaquie, ont mobilisé 150 000
soldats et quantité de matériel de guerre pour aller combattre l’Armée
rouge en Finlande. Même la Société des Nations, restée inerte lors des
agressions précédentes s’est réveillée pour ...expulser l’URSS. ´ L’ère
du droit n’est pas encore revenue. Mais le geste symbolique que la Société
des Nations vient de faire en expulsant la Russie coupable est l’heureux présage
d’un avenir où la suprématie de la force sur le droit sera définitivement
éliminée ’. Toute ressemblance avec la situation actuelle à propos
de l’Irak ou de la Yougoslavie n’est pas fortuite.
L’Union
soviétique courait à nouveau le risque de devoir affronter le front uni de
toutes les puissances impérialistes coalisées. Mais la guerre contre la
Finlande fut rapidement conclue par la capitulation finlandaise et l’accord de
mars 1940. Entre-temps, les dirigeants français, Daladier et Pétain, avaient
interdit le Parti Communiste français, l’accusant d’être au service de
l’Allemagne...
Grâce
au Pacte, Staline a gagné un répit de 22 mois qui lui a permis de renforcer de
façon décisive la défense soviétique. Lorsque Hitler a agressé l’Union
soviétique le 22 juin 1941, un front uni antifasciste réel a pu se former
entre l’Union soviétique, l’Angleterre et les Etats-Unis. Mais juste avant
de déclencher l’agression, Hess, le second d’Hitler, était parti en
Angleterre pour proposer une alliance antibolchevique à laquelle une partie de
la bourgeoisie anglaise était favorable. Les dirigeants français proches de Pétain,
qui avaient interdit le Parti Communiste, collaboraient avec l’occupant
allemand et le PCF devint la principale force de la résistance.
Pendant
la période la plus terrible pour l’Union soviétique, de juin 1941 à janvier
1943, les puissances occidentales refusèrent de créer un deuxième front sur
le continent européen, seul moyen d’alléger le fardeau insupportable de
l’Union soviétique. Dès 1943, Allan Dulles, qui dirigeait les services
secrets américains en Europe, entra en contact avec des hommes d’Himmler et
avec des généraux allemands pour renverser les alliances, faire une paix séparée
et marcher ensemble contre le bolchevisme. Après le débarquement en Normandie,
le général Patton proposa de se rallier quelques divisions allemandes et de
marcher sur Moscou. Seule la politique intelligente de Staline a rendu possible
l’alliance antifasciste pendant la guerre, et c’est l’effort titanesque de
l’Union soviétique qui, au prix de 23 millions de morts, a brisé l’échine
de la bête fasciste.
10).
Dès 1945, des milliers de criminels nazis du plus haut niveau, dont le général
Gehlen, le chef des services secrets des SS, Schellenberg et le bourreau de
Lyon, Klaus Barbie, furent intégrés dans les services secrets occidentaux pour
combattre l’Union soviétique. En 1953, les agents de Gehlen jouent un rôle
important dans le soulèvement à Berlin. Ils sont à nouveau là en Hongrie en
1956.
11).
Sous Reagan et Thatcher, de vieux écrits anticommunistes rédigés par les
nazis ont été réédités et ils sont devenus la nourriture commune de tous
les partis bourgeois occidentaux. Dans la Ligue anticommuniste mondiale se
retrouvent les anciens nazis, les dictateurs pro-américains du monde entier et
la droite au pouvoir dans de nombreux pays impérialistes. Ils sont le moteur de
la guerre non-conventionnelle contre les régimes ´communistes’
dans le monde entier comme au Nicaragua, au Laos, au Vietnam, en Angola, en
Mozambique. En 1985 leur anticommunisme fanatique semblait encore marginal.
Aujourd’hui, pratiquement tous les partis bourgeois reprennent le slogan de
Reagan sur ´le communisme, c’est l’empire du mal’.
12).
Il serait faux de passer sous silence le service incalculable qu’a rendu à
toutes les forces anticommunistes la trahison de Kroutchev. Il a dénoncé l’œuvre
de Staline dans des termes qui jusque là n’étaient utilisés que par
l’extrême droite. Il a introduit l’opportunisme et l’anticommunisme dans
le parti communiste. Après 35 ans de campagne anticommuniste Gorbatchev pourra
se déclarer pendant le 28ème congrès partisan du capitalisme, de
l’économie de marché et de la libre entreprise. Un an plus tard Eltsine réintroduira
les symboles du tsarisme.
13).
Aujourd’hui, la fascisation progresse dans toute l’Europe sous le slogan :
"Le fascisme hitlérien et le communisme stalinien sont des frères
jumeaux".
C’est
dans les années trente que les partis bourgeois ont lancé pour la première
fois ce slogan. A cette époque, ce slogan était une insulte que lançaient aux
partis fascistes les partis bourgeois, menacés dans leur rôle de gestionnaires
du capitalisme par ceux-ci. Rien de pire que le communisme. L’anticommunisme
étant la base commune à ces deux courants de l’ordre politique bourgeois. Le
slogan servait aussi à maintenir les ouvriers antifascistes dans le giron des
partis bourgeois, à les écarter des partis communistes, seule force
antifasciste et anticapitaliste conséquente. Le slogan ´Le fascisme hitlérien
et le communisme stalinien sont des frères jumeaux’, fut ensuite adopté
par les nazis battus en 1945 qui furent intégrés dans les services secrets
occidentaux pour continuer le combat pour la destruction du communisme entamé
par Hitler en 1923. Financés et aidés par la CIA, ces nazis ont inondé le
monde d’un déluge de mensonges sur les ‘crimes’ et les ‘holocaustes’
de Staline. Ces mensonges servaient d’abord à relativiser, puis à justifier
l’holocauste d’Hitler. Pour justifier leurs crimes, les fascistes avaient
besoin d’une quantité supérieure de morts, victimes de l’Union soviétique,
régime sanguinaire d’ailleurs soutenu par les… Juifs !
Depuis
1989, ce slogan est devenu comme une sorte de dogme qu’il n’est plus nécessaire
de prouver. En Belgique, un dirigeant Ecolo le remet au centre du débat pour
demander aux progressistes de dresser un cordon sanitaire autour du Parti du
Travail de Belgique. Aujourd’hui, l’impérialisme règne à nouveau
pratiquement seul sur la planète et il avance sous son vrai visage, sans masque
: l’impérialisme, partout dans le monde, c’est le fascisme, la drogue, la
militarisation et la guerre. Mais le conditionnement des cerveaux, entrepris par
la grande bourgeoisie répète que le système occidental représente "la démocratie,
la liberté et les droits de l’homme". L’anticommunisme, qui se présente
souvent sous la forme d’anti-stalinisme pour des raisons tactiques, s’oppose
à l’idée que la domination du grand capital n’est pas éternelle. Il
s’oppose à toute forme de lutte révolutionnaire et socialiste contre le
capitalisme mondial. Il n’y aurait pas d’alternative au système impérialiste
et le fait de proférer l’idée que nous ne sommes pas à la fin de
l’histoire est déjà un acte criminel.
14).
Dans l’ensemble du monde capitaliste développé, la crise devient de plus en
plus dramatique. La révolution technologique crée les moyens nécessaires pour
donner aux hommes une vie riche, digne et libre. Mais, aux mains des patrons,
elle devient un moyen de détruire toutes les conquêtes de la classe ouvrière
depuis le début du siècle. Dans ces conditions, la fascisation est une nécessité
pour mater, par la répression violente, la résistance des travailleurs et pour
se préparer à des guerres extérieures.
La famille Bush et le prix du sang versé par les nazis
Signs Of Low Expectations "...as you know, I like to keep expectations low." G. W. Bush ; (Source : The White House) |
Pre-emptive Electioneering ? "Our nation seeks a more just and more peaceful world. Our nation seeks a safer and better world." G. W. Bush ; (Source : The White House) |
Par
Victor Thorn, Babel Magazine, 20 octobre 2002
Vous
êtes-vous jamais demandé comment Adolf Hitler, un artiste misérable qui
vivait dans des asiles de nuit, fut à même de devenir le dieu et führer prééminent
de l'Allemagne dans les années 30 et 40 ? Ce que je veux dire, c'est : combien
de quasi-sans-abri connaissez-vous qui ont vu une telle chance leur tomber
dessus ? Vous pourriez en connaître autant que vous voulez, le phénomène
nazi fut tout sauf un hasard. Au contraire, ce furent les banquiers de Wall
Street (entre autres) qui furent les financiers cachés de cette fulgurante
ascension vers le pouvoir. Ce qui est encore plus regrettable, c'est le fait que
la famille de notre actuel président faisait partie des personnes qui ont
financé la machine de guerre nazie, tout en en tirant des profits énormes. Les
auteurs Webster G. Tarpley et Anton Chaitkin, dans « George Bush : The
Unauthorized Biography » (GB : une biographie indésirable), résument la
situation comme suit : « En décidant que Prescott Bush [le grand-père de
George W. Bush] et les autres directeurs de l'Union Banking Company (UBC) étaient
légalement des Prête-noms pour les nazis, le gouvernement éludait le problème
historique le plus important : Dans quelle mesure les nazis de Hitler furent-ils
eux-mêmes payés, armés et instruits par les cliques de New York et Londres
dont Prescott Bush était l'un des directeurs exécutifs ? »
Ainsi
donc, avant d'entrer dans les éléments essentiels de cet article, je
commencerai par vous dire que ce que vous allez lire ici n'a rien d'un scoop.
C'est déjà disponible au départ de toute une série de sources et n'allez
donc pas imaginer que je vais défricher de nouveaux terrains. Mon but est plutôt
de dégager un aperçu de la manière dont les services de renseignements
hollandais et les dossiers du gouvernement américain confirment de façon
indubitable » les liens directs entre Prescott Bush, la famille Thyssen et les
profits de mort tirés de « notre » Seconde Guerre mondiale. Ces profits ont
été amassés via l'UBC, au sein de laquelle Prescott Bush et son beau-père,
George Herbert Walker, unirent leurs forces en compagnie de l'industriel
allemand Fritz Thyssen et financèrent Adolf Hitler avant et pendant le Seconde
Guerre mondiale. Maintenant, même si un grand nombre d'autres sociétés aidèrent
les nazis (comme la Standard Oil et la Chase Bank de Rockefeller, ainsi que de
grands constructeurs automobiles américains), les intérêts de Prescott Bush
furent bien plus profonds et sinistres. Non seulement, les liens financiers étaient
davantage impliqués, mais également les liens d'affaires. Ce que j'essaie de
dire, c'est ceci : une part importante des assises financières de la famille
Bush a été constituée par le biais de leur aide à Adolf Hitler. Pouvez-vous
imaginer les ramifications d'une telle affirmation ? L'actuel président des
Etats-Unis, ainsi que son père (ancien président, vice-président et directeur
de la CIA) sont arrivés au sommet de l'échelle politique américaine parce que
leur grand-père et père et leur famille par alliance avaient aidé et encouragé
les nazis. Les questions que je voudrais poser maintenant sont les suivantes :
1).
Pourquoi
le président Bush ne veut-il pas admettre ces crimes familiaux ?
2).
Pourquoi
les médias ne l'interrogent-ils pas directement sur ces crimes horribles ?
Naturellement,
certains peuvent ne pas croire que la famille Bush a aidé directement les
Allemands, ce qui, en essence, constituait une trahison contre son propre pays.
Mais c'est la triste vérité. Pour le prouver, commençons par le début. En
1922, W. Averell Harriman, ce méprisable magnat du rail, se rendit à Berlin
afin d'y rencontrer les membres de la famille Thyssen et de fonder une filiale
bancaire. Et qui devint le président de cette banque ? George Herbert Walker,
le beau-père de Prescott Bush. Deux ans plus tard, en 1924, l'UBC fut créée
en vue d'unir ses forces à la « Bank voor Handel en Scheepvaart » (Banque de
Commerce et de Navigation) de Fritz Thyssen. Et qui fut désigné pour diriger
directement l'UBC ? Et mieux encore pour Prescott Bush, il y eut le fait que
George Herbert Walker lui donna un coup de main incroyable, en 1926, en le
bombardant vice-président et partenaire d'affaires dans la Brown Brothers
Harriman. Et qui Prescott Bush amena-t-il avec lui dans cette firme ? Une poignée
de ses anciens copains de classe de Yale appartenant à la Skull & Bones. De
plus, Prescott Bush était l'un des sept actionnaires de l'UBC.
Ici,
vous pensez peut-être : la belle affaire ! Rien ne semble sortir de
l'ordinaire. Il n'y a là rien de plus que dans les affaires habituelles. Mais
les apparences peuvent être trompeuses, comme nous allons le voir d'ici peu.
Vous voyez, juste à la fin de ces Années folles que furent les années 20, il
se produisit quelque chose qui, lorsqu'on le considère dans le contexte de
Prescott Bush, remet toute chose dans sa propre perspective. Une fois de plus,
citons les auteurs Tarpley et Chaitkin dans leur Biographie indésirable » : «
Le grand krach financier de 1929-1931 ébranla l'Amérique, l'Allemagne et la
Grande-Bretagne, affaiblissant tous les gouvernements. Il rendit également le
très empressé Prescott Bush plus désireux encore de faire tout ce qui était
nécessaire pour garder sa nouvelle place dans le monde. Ce fut lors de cette
crise que certains Anglo-Américains décidèrent la mise en place du régime
hitlérien en Allemagne. » Et qui allait être l'un des personnages clés pour
amorcer la relève de la garde en Allemagne ? Le partenaire de la famille Bush,
Fritz Thyssen. Ici, il serait opportun de regarder de plus près le type de
personnes que fréquentaient les Bush. Fritz Thyssen fut le premier à faire décoller
le parti nazi nouvellement constitué en lui donnant 25 000 dollars au milieu
des années 20. En 1931, il rallia le parti nazi et devint bientôt un ami
intime d'Adolf Hitler.
Au
fil des années, Thyssen finit par devenir « le premier et le plus important
financier de Hitler » et il devint l'un des personnages prépondérants dans sa
montée vers le pouvoir. Thyssen était fasciné par Hitler, se vantait-il. «
Je me rendis compte de ses talents d'orateur et de sa capacité à diriger les
masses. Ce qui m'impressionna le plus, toutefois, c'était l'ordre qui régnait
durant ses meetings, la discipliner quasiment militaire de ses partisans. » En
septembre 1932, Thyssen invita un cadre des industries allemandes à rencontrer
Hitler et tout marcha sur des roulettes après que Hitler eut répondu à chaque
question, à leur « extrême satisfaction ». Thyssen était si enthousiaste
dans ses louanges et dans son soutien qu'il écrivit bientôt un livre intitulé
« I Paid Hitler » (J'ai financé Hitler) où il explicite clairement le rôle
qu'il joua dans le nazisme depuis octobre 1923. Fritz Thyssen usa également de
son influence en mettant en place le German Steel Trust » (Trust sidérurgique
allemand), fondé en 1926 par le gros ponte de Wall Street, Clarence Dillon. Et
qui fut l'un des assistants de Dillon dans ce projet ? Le père de Prescott
Bush, Sam Bush. Par conséquent, Fritz Thyssen devint l'un des hommes prépondérants
de la machine de guerre allemande en raison de sa situation au sein du German
Steel Trust. Sa famille possédait également un tas de banques (en cachette,
bien sûr) permettant aux Thyssen de transférer leur argent de Berlin en
Hollande puis, de là, à New York. De cette façon, lorsque la Seconde Guerre
mondiale toucha à sa fin, ils n'allaient pas être obligés de renoncer à
leurs profits ! Mais, ici, je prends les devants. Comme vous pouvez le voir,
durant les années vingt, la famille Thyssen installa trois banques extrêmement
importantes :
1).
L
‘August Thyssen Bank – Berlin
2).
La
Bank voor Handel en Scheepvaart - Pays-Bas
3).
L'Union
Banking Corporation (UBC) - New York City
Ici, nous commençons à nous y retrouver. Pourquoi ? Parce que les Thyssen obtinrent leur financement de départ à partir de deux places et que cela allait leur permettre de lancer leurs opérations d'installation d'une machine de guerre : ces deux « places » étaient la Brown Brothers Harriman et l'UBC. Et qui étaient les personnages clés de ces deux places ? George Herbert Walker et Prescott Bush ! Ainsi donc, l'UBC fut créée pour transférer des fonds entre Manhattan et l'Allemagne via les banques hollandaises de Thyssen. Dans cette tentative, les Thyssen bénéficièrent de l'assistance de la famille royale hollandaise, qui coopéra à cacher leurs comptes dans toute une série de banques hollandaises. Ce détail est important, car l'agent principal de ces opérations fut le prince Bernhard lui-même. Et qu'allait-il créer par la suite ? Réponse : l'infâme groupe Bilderberg, au cours des années 50* ! Dès lors, l'UBC allait devenir un canal secret pour l'argent nazi, puisqu' il partait de l'Allemagne vers les Etats-Unis, en passant par les Pays-Bas. Et quand les nazis avaient besoin de renouveler leurs fournitures, la Brown Brothers Harriman réacheminait leurs fonds directement vers l'Allemagne. Vous commencez à comprendre comment ces opérations fonctionnaient ? L'UBC recevait l'argent depuis les Pays-Bas et la Brown Brothers Harriman le réexpédiait. Et qui faisait partie du Bureau directorial des deux compagnies ? Banco ! Prescott Bush en personne, le premier blanchisseur d'argent des nazis ! Leurs opérations devenaient si flagrantes et si désobligeantes pour les Américains que, le 10 octobre 1942, le gouvernement américain ordonna la saisie de toutes les opérations bancaires nazies à New York City, dont le responsable n'était autre que Prescott Bush.
L'UBC,
dirigée par Prescott Bush, fut accusée, sous le coup de la « Loi régissant
le commerce avec l'ennemi » et tous ses avoirs visibles furent saisis. Et vous
vous rappelez qui je vous ai cité comme propriétaire de tous ces avoirs ? Il
n'y avait que sept personnes : Prescott Bush, trois financiers nazis et trois Américains.
Mais les mesures énergiques n'allaient pas se terminer là, loin de là. Le 26
octobre 1942, le gouvernement ordonna la saisie de deux autres sociétés de
premier plan dirigées par Prescott Bush pour le compte de la société bancaire
Harriman :
1).
La
Holland-America Trading Corporation (Société de commerce hollando-américaine)
2).
La
Seamless Steel Equipment Corporation (Société d'équipement en acier continu)
Puis,
le 11 novembre 1942, une autre société dirigée par Prescott Bush et George
Herbert Walker fut saisie, sous le coup de la même « Loi sur le commerce avec
l'ennemi », la Silesian-American Corporation. Je ne sais pas si vous allez être
d'accord, mais si notre gouvernement est allé jusqu'à ces extrémités pour
mettre un terme aux opérations de la famille Bush, il me semble que c'est parce
qu'elle était impliquée dans des affaires particulièrement douteuses. John
Loftus, que j'ai cité au début de cet article, à dit de cette situation infâmante
: « C'est déjà très mal en soi que la famille Bush aida à collecter
l'argent de Thyssen pour lancer Hitler dans les années 20, mais le fait
d'allouer de l'aide et du soutien à l'ennemi en temps de guerre, c'est de la
trahison. La banque de Bush aida les Thyssen à manufacturer l'acier nazi qui
tua des soldats alliés. » Tarpley et Chaitkin, dans « George Bush : une
biographie indésirable », le disent encore plus sèchement : « La fortune de
la famille du président fut principalement une résultante du projet Hitler. »
Toujours pas convaincu ? Eh bien ! Que dites-vous de ceci ? L'UBC, dirigée par
Prescott Bush, et en coopération étroite avec le German Steel Trust de Fritz
Thyssen, intervint dans la machine de guerre nazie dans les proportions
suivantes :
-
50.8% fer première coulée ou fonte
- 41.4% fers plats universels
- 36% fers plats lourds
- 38.5% acier galvanisé
- 45.5% conduites et tuyaux
- 22.1% fil
- 35% explosifs
Tous
les matériaux repris ci-dessus sont nécessaires pour construire des chars, des
avions de combat, des canons et des bombes - en gros, un tiers de toute la
machine de guerre allemande et le tout financé non seulement par un nazi déclaré
comme Fritz Thyssen, mais aussi par la famille Bush.
Quoi
qu'il en soit, si vous n'êtes pas encore assez dégoûté, faisons un petit
bond de quelques années. La guerre se termine en 1945 et Fritz Thyssen meurt en
1951. A sa mort, les actionnaires restants de l'UBC liquidèrent leurs avoirs
(il s'agissait des mêmes avoirs gelés par le gouvernement en 1942 sous le coup
de la « Loi américaine sur les saisie et garde des avoirs étrangers » et qui
ne furent pas restitués avant 1951). Et devinez qui en fut l'un des bénéficiaires
? Tout juste : Prescott Bush ! Et combien d'argent reçut-il ? 1,5 million de
dollars. Comme par hasard, Monsieur Bush prit possession de cet argent et le
consacra directement à la mise en chantier de ses nouvelles affaires.
L'aubaine, non ? Pire encore, les copains de Prescott Bush (les mêmes traîtres
de Wall Street qui financèrent Hitler) sont également les mêmes qui, par la
suite, allait bombarder George Bush, Sr au poste de directeur de la CIA dans les
années 70 et l'installer, lui et son fils, à la Maison-Blanche ! Maintenant,
vous comprenez pourquoi Dan Rather et le New York Times ne vous livrent pas de
genre d'information ? Pour confirmer les détails ci-dessus, de nouvelles
informations firent surface en 1996, venant de trois sources différentes :
a).
Le
journaliste hollandais Eddy Roever
b).
Les
dossiers confidentiels libérés par la « Loi américaine sur la liberté de
l'information »
c).
Les
Archives sur les saisie et garde des avoirs étrangers ». Les informations en
provenance de ces sources donnent une image encore plus dégoûtante de la
situation. Il semble que l'UBC à New York était la propriété des Thyssen.
Par
conséquent, les principales facilités bancaires de la famille Bush étaient détenues
par l'un des nazis de la coulisse les plus notoires de tous les temps, et qui,
de plus, était son patron ! La grande question, ici, est de savoir si Prescott
Bush était bien conscient de ses liens avec les nazis et de ses brassages
d'affaires. Vu toutes les informations fournies dans cet article, je dirais
qu'en tant que directeur de l'UBC, il incombait à sa responsabilité ultime de
superviser tout investissement, y compris les personnes qui les faisaient et
leurs destinations.
Une
autre remarque intéressant, c'est que la famille Rockefeller a également
investi des sommes faramineuses dans la machine de guerre nazie. Il s'avère que
l'UBC fut un élément essentiel dans le blanchiment de l'argent sale en
provenance des investissements de la famille Rockefeller en Allemagne, pendant
la guerre. Ce scénario devient encore plus intéressant quand nous découvrons
que la banque des Rockefeller - la Chase Manhattan - finit par devenir propriétaire
à 31% du groupe Thyssen après la Seconde Guerre mondiale !
Ce
détail est très important, car TBC (le groupe Thyssen) est la première société
industrielle d'Allemagne de nos jours et il vaut 50 milliards de dollars. Le
groupe est si gros qu'il a même repris la famille Krupp, d'autres infâmes
fournisseurs d'armes des nazis. En soi, le groupe constitue l'une des plus
riches sociétés de la planète et d'où vient l'argent de ses débuts ? Des
nazis !
Nous
avons ensuite les liens avec les trois principales organisations commerciales
secrètes de la planète. Le prince Bernhard, qui fonda Bilderberg, permit à la
famille Thyssen de blanchir son argent via la Hollande, alors que les
Rockefeller se procuraient presque un tiers du contrôle des intérêts de
Thyssen (c'est David Rockefeller qui a fondé la commission trilatérale). Et,
enfin, la Brown Brothers Harriman et l'UBC, par lesquelles l'argent nazi était
acheminé aux Etats-Unis, fut principalement fondée par les membres de la confrérie
Skull & Bones de Yale, dont la plupart furent les instruments de la création
du Conseil des Relations étrangères (CFR).
Vous
commencez à comprendre comment toutes ces organisations sont interconnectées
comme les tentacules d'une pieuvre géante ?
Pour
finir, en ce qui concerne la Famille Bush, nous avons discuté dans cet article
de la façon dont sa fortune fut constituée sur le dos de l'argent du sang versé
par les nazis. De plus, dans un précédent article que j'avais rédigé (voir
Babel n° 58), nous avons découvert que la famille Bush a également profité
de relations d'affaires avec la famille de Ben Laden et ce, au cours des trente
dernières années, et toutes deux appartenaient au Carlyle Group. Sachant ceci,
pour quel genre de fidélité et de décisions George W. Bush va-t-il opter ?
Celles qui profitent aux simples citoyens des Etats-Unis, ou celles préconisées
par ses marionnettistes ? Si vous voulez mon avis, nous nous mijotons de sérieux
problèmes.
*
Note du traducteur : le sinistre groupe Bilderberg dont fait partie. Mia De
Vits, présidente de la Fédération Générale de Travailleurs de Belgique...
Eh oui !
Traduit de l’anglais par Jean-Marie FLEMAL
USA : le gouvernement des multinationales
Aux Etats-Unis, les multinationales n'ont pas besoin d'exercer des pressions sur le gouvernement pour faire la guerre. Elles sont le gouvernement. Leurs hauts cadres sont ministres, ministres adjoints, sous-secrétaires d'Etat... Et la rémunération que l'Etat verse à ceux-ci fait figure d'argent de poche par rapport à ce qu'ils touchent du privé.
Baudouin Deckers, Henri Houben, Marco Louvier, 24-03-2003
I - Gouvernement des multinationales
Dans le minuscule aperçu que nous en donnons ici, on constate que ce sont surtout deux secteurs clés de l'économie, le pétrole et l'armement, qui dominent. Ces capitalistes ont choisi de mettre en place (à force de millions de dollars, d'un système électoral biaisé et de fraudes) une équipe qui, depuis des années, s'affirme comme la plus chauvine et militariste du paysage politique US.
George W. Bush
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Dick Cheney
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Donald H. Rumsfeld
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Colin Powell
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Condoleezza Rice Membre du conseil d'administration de Chevron (pétrole). Rémunérations : entre 0,25 et 0,5 million $. |
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Robert Zoellick
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Paul Wolfowitz
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Dov Zakheim
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Douglas J. Feith
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David S.C. Chu Vice-président de Rand Corp. (principale firme de recherche et consultance du Pentagone). Rémunérations : 226 000$. |
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Edward C. Aldridge Jr.
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Richard Armitage
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Sources : http://www.worldpolicy.org/projects/arms/reports%20/reportaboutface.html#AppA%20 ; http://www.publicintegrity.org/cgi-bin/whoswhosearch.asp
|
Dick Cheney est un des exemples les plus éloquents des liens entre l'administration Bush et les plus grandes entreprises de l'armement et de l'énergie.
Avant de devenir vice-président des États Unis, Cheney a été durant cinq ans l'administrateur délégué de la société Halliburton, un des plus grands holdings américains. Ce géant aux activités très diversifiées est surtout actif dans l'industrie du pétrole et de l'armement. Aujourd'hui, Halliburton continue à verser chaque année à son ancien grand patron la modeste somme d'un million de dollars.1
A la tête de la firme, Cheney avait déjà pu doubler le montant des contrats décrochés par Halliburton auprès du gouvernement américain, atteignant 2,3 milliards$ en 2000. En tant que vice-président, il a encore mieux canalisé les commandes. La guerre contre le «terrorisme» rapporte gros à Halliburton. Ainsi, sa filiale KBR a pu construire (pour 33 millions$) le camp de concentration à Guantanamo à Cuba, où sont enfermés dans des conditions inhumaines les présumés membres d'Al Qaida.
Contrat d'après-guerre soumis avant la guerre
Plus fort: KBR a déjà décroché un contrat pour intervenir dans la guerre en Irak au cas où des puits de pétrole seraient en feu. Halliburton a aussi déjà été invité, avec quatre autres firmes US, à soumettre ses offres pour... la reconstruction de l'Irak. Vu qu'elle sera en Irak dès le début de la guerre, les analystes estiment qu'elle est la mieux placée pour décrocher ces gigantesques commandes.
Les contrats dits «préliminaires» valent à eux seuls déjà plus de 900 million $. Ils portent en autres sur la reconstruction d'hôpitaux et d'écoles! Et les véritables grands contrats doivent encore venir...
On comprendra pourquoi ces jours-ci, c'est surtout de la période d'après-guerre dont on débat à la Maison Blanche. La guerre, c'est du «big business» pour les multinationales. Plus l'agression barbare détruit, mieux se porteront des firmes comme Halliburton. On comprend mieux, ainsi, pourquoi Cheney est un fanatique de la guerre de destruction massive. (B.D.)
Note : 1 "Cheney is still paid by Pentagon contractor", Robert Bryce in Austin, Texas and Julian Borger in Washington, The Guardian, 12/03/2003. Voir aussi http://www.publicintegrity.org/cgi-bin/whoswhosearch.asp.
1. Lockheed Martin
Commandes : 17 milliards $.
Lockheed Martin, constructeur du F16 et du Joint Strike Fighter, est le premier producteur mondial d'armement. Lynn Cheney y a repris le poste de directeur qu'occupait son mari quand il a été nommé vice-président des Etats-Unis. Sont également liés à la firme: Stephen Hadley (conseiller adjoint de Bush), Peter B. Teets (assistant secrétaire de l'Air Force), Everet Beckner (responsable des programmes de défense au cabinet de l'Energie), Otta Reich (assistant du ministre des Affaires étrangères), Norman Mineta et Michael Jackson (adjoints du ministre des Transports), Larry C. Thompson (adjoints du ministre de la Justice).
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2. Boeing
Commandes : 16,6 milliards $.
Edward C. «Pete» Aldridge Jr., sous-secrétaire à la Défense, est vice-président de McDonell Douglas Electronics, filiale de Boeing, le n°1 mondial de l'aéronautique. Karl Rove, conseiller du président Bush, est actionnaire de Boeing. La firme de Richard Armitage, ministre adjoint des Affaires étrangères, effectue des missions de consultance pour la firme.
3. Northrop Grumman
Commandes : 8,7 milliards $
Northrop Grumman est notamment le constructeur du bombardier B-2 ou du Global Hawk, avion sans pilote. Paul Wolfowitz, le n°2 de la Défense, est consultant pour la firme. Tout comme I. Lewis Libby, chef du staff du vice-président. Dov Zakheim, sous-secrétaire à la Défense, est conseiller de la société. Laquelle est cliente du cabinet juridique de Douglas J. feith, également sous-secrétaire à la Défense. Autres collaborateurs: Nelson F. Gibbs, de l'Air Force, et Sean O'Keefe, de la Nasa.
4. Raytheon
Commandes : 7 milliards $
Parmi les armes de destruction massive produites par Raytheon: les missiles Tomahawk ou les bombes anti-bunker GBU-28. La société de Richard Armitage, ministre adjoint des Affaires étrangères, effectue des travaux de consultance pour la firme. Et Sean O'Keefe, administrateur de la Nasa, est membre du conseil stratégique de Raytheon.
5. General Dynamics
Commandes : 7 milliards $
La firme est spécialisée dans les technologies de guidage pour divers types d'armes. Elle guide aussi de grosses pointures de l'administration Bush. Le ministre de la Défense Donald Rumsfeld est directeur de Gulfstream Aerospace, filiale de General Dynamics. Le ministre des Affaires étrangères Collin Powell est actionnaire de cette dernière. Michael Wynne, sous-secrétaire de Rumsfeld, en est vice-président. Et Gordon England, secrétaire à la Navy, l'a été auparavant.
Source : http://aerotechnews.com/starc/2003/013103/dod_contractors.html
Vieil adage boursier : «Achetez au son du canon». Les chiffres lui donnent raison, affirme L'Expansion. Les morts donnent de la vie à la Bourse.
Le journal économique L'Expansion 1 a calculé l'influence des guerres des Etats-Unis sur le Dow Jones depuis que cet indice boursier a été créé, en 1896. Si le lendemain du déclenchement des conflits, le Dow Jones baisse en moyenne de 2%, six mois plus tard, il fait par contre une progression moyenne de 6,7%, beaucoup plus qu'en temps normal (de 1896 à 2003, la progression semestrielle a été de 2,6%).
Avec ce recul de six mois, l'indice a ainsi augmenté de 18,9% après la première guerre du Golfe (1991), de 7,8% après l'intervention US en Somalie (1992), de 12,6% après l'attaque contre l'Afghanistan (2001). Ce 21 mars, au lendemain du déclenchement de la nouvelle busherie en Irak, le Dow Jones était déjà en hause de 2,76%. Car les investisseurs misent sur un conflit de courte durée. Un porte-parole de l'armée britannique n'a-t-il pas déclaré que les forces anglo-américaines arriveraient à Bagdad dans trois ou quatre jours. De surcroît, note un autre journal économique, «malgré l'incendie de quelques puits de pétrole, rien n'indique que les infrastructures pétrolières soient pour l'instant menacées». 2 Ouf, les investisseurs respirent.
La guerre doit redonner confiance aux marchés, fournir des perspectives de croissance économique aux entreprises, réaffirmer la suprématie mondiale américaine. Car dans la réalité, la situation des Etats-Unis est catastrophique. Ces dernières années, les chutes de la Bourse ont réduit le revenu disponible d'une partie des ménages américains. Mais ceux-ci ont continué à consommer en s'endettant (pas les 40% les plus pauvres qui vivent dans la misère et n'ont aucune chance de contracter un crédit). Le pays est dès lors confronté à un endettement record depuis 1945 : sa dette tourne autour de 20 000 milliards de dollars, soit le double de son PIB (richesse produite annuellement).
Avec les perspectives d'une guerre courte, la confiance se maintient donc. Mais si l'armée US venait à s'enliser, comme au Vietnam, toute la machine économique des Etats-Unis pourrait être coincée. A la débâcle politique face aux peuples du monde, viendrait s'ajouter la débâcle économique.
Notes : 1 - L'Expansion, février 2003 ; 2 - La Tribune, 21 mars 2003.