2017

Version 3.0



Lénine

Site des prolétaires de fer

Révolution

Les rudiments de la politique et la stratégie des commmunistes


Les nouveaux textes ou les textes récemment mis à jour sont signalés avec une étoile ( ★ ).


Définitions et explications du projet des communistes :

Un aperçu des différentes classes sociales sous le capitalisme :

Le système politique bourgeois :

Les lois du fonctionnement de la politique :

Quelques sujets politiques :

De la fondation du parti à la révolution, que faire :

Quelques citations :

« Mais, avant de réaliser un changement socialiste, il faut une dictature du prolétariat, dont une condition première est l'armée prolétarienne. Les classes ouvrières devront conquérir sur le champ de bataille le droit à leur propre émancipation. » - Karl Marx

« Entre la société capitaliste et la société communiste, se place la période de transformation révolutionnaire de l’une en l’autre. A cette période correspond également une phase de transition politique où l’Etat ne saurait être autre chose que la dictature révolutionnaire du prolétariat. » - Karl Marx

« Et, en effet, la force est l'accoucheuse de toute vieille société en travail. La force est un agent économique. » - Karl Marx

« La classe dominante est davantage contrainte à présenter ses intérêts comme étant l'intérêt de tous les membres de la société. En moyenne, la classe dominante elle-même se représente que ce sont ses concepts qui règnent et ne les distingue des idées dominantes des époques antérieures qu'en les présentant comme des vérités éternelles. » - Karl Marx

« De toutes les classes qui, à l'heure présente, s'opposent à la bourgeoisie, le prolétariat seul est une classe vraiment révolutionnaire. Les autres classes périclitent et périssent avec la grande industrie ; le prolétariat, au contraire, en est le produit le plus authentique. Les classes moyennes […] combattent la bourgeoisie parce qu'elle est une menace pour leur existence en tant que classes moyennes. Elles ne sont donc pas révolutionnaires, mais conservatrices ; bien plus, elles sont réactionnaires : elles cherchent à faire tourner à l'envers la roue de l’histoire. » - Karl Marx

« Par son contenu, le socialisme moderne est, avant tout, le produit de la vue immédiate, d'une part, des oppositions de classes qui règnent dans la société moderne entre possédants et non possédants, bourgeois et salariés, d'autre part, de l'anarchie qui règne dans la production. » - Friedrich Engels

« Le prolétariat anglais s'embourgeoise de plus en plus et que cette nation, la plus bourgeoise de toutes, veut donc apparemment, en venir à posséder une aristocratie bourgeoise et un prolétariat bourgeois à côté de la bourgeoisie. Il va sans dire que pour une nation qui exploite le monde entier c'est assez normal. » - Friedrich Engels

« En transformant de plus en plus la grande majorité de la population en prolétaires, le mode de production capitaliste crée la puissance qui, sous peine de périr, est obligée d'accomplir ce bouleversement. » - Friedrich Engels

« Les longs ajournements d'une lutte décisive contre le capitalisme en Europe ont poussé au désespoir et à l'anarchisme les gens peu soucieux des conditions de la préparation et du développement de la lutte de masse. Nous voyons maintenant combien myope et pusillanime est ce désespoir anarchiste. » - Lénine

« Le prolétariat s'empare du pouvoir public et, en vertu de ce pouvoir, transforme les moyens de production sociaux qui échappent des mains de la bourgeoisie en propriété publique. Par cet acte, il libère les moyens de production de leur qualité antérieure de capital et donne à leur caractère social pleine liberté de s'imposer. Une production sociale suivant un plan arrêté à l'avance est désormais possible. Le développement de la production fait de l'existence ultérieure de classes sociales différentes un anachronisme. » - Friedrich Engels

« Pendant quarante ans, de 1852 à 1892, Marx et Engels ont constamment signalé l'embourgeoisement des couches supérieures de la classe ouvrière d'Angleterre en raison de ses particularités économiques (colonies ; monopole sur le marché mondial, etc.) . Vers 1870, Marx s'est acquis la haine honorifique des vils héros de la tendance internationale « bernoise » de l'époque, des opportunistes et des réformistes, pour avoir stigmatisé nombre de leaders des trade‑unions anglaises, vendus à la bourgeoisie ou payés par elle pour services rendus à sa classe à l'intérieur du mouvement ouvrier. » - Lénine

« Les gens les plus dangereux à cet égard sont ceux qui ne veulent pas comprendre que, si elle n'est pas indissolublement liée à la lutte contre l'opportunisme, la lutte contre l'impérialisme est une phrase creuse et mensongère. » - Lénine

« Le capitalisme en général et l'impérialisme en particulier font de la démocratie une illusion. » - Lénine

« L’union personnelle des banques et de l'industrie est complétée par l’union personnelle des unes et des autres avec le gouvernement. » - Lénine

« En France, le règne de l'"oligarchie financière" (Contre l'oligarchie financière en France, titre du fameux livre de Lysis, dont la cinquième édition a paru en 1908) a revêtu une forme à peine différente. [...] l'auteur est obligé de conclure : "La République française est une monarchie financière » ; "l'omnipotence de nos grandes banques est absolue ; elles entraînent dans leur sillage le gouvernement, la presse. » - Lénine

« Les formes d'Etats bourgeois sont extrêmement variées, mais leur essence est une : en dernière analyse, tous ces Etats sont, d'une manière ou d'une autre, mais nécessairement, une dictature de la bourgeoisie. Le passage du capitalisme au communisme ne peut évidemment manquer de fournir une grande abondance et une large diversité de formes politiques, mais leur essence sera nécessairement une : la dictature du prolétariat. » - Lénine

« Limiter le marxisme à la théorie de la lutte des classes signifie tronquer le marxisme, le déformant, le réduisant à quelque chose acceptable pour la bourgeoisie. Seulement est marxiste celui qui prolonge l'identification de la lutte des classes à l'identification de la dictature du prolétariat. C'est ce qui constitue la distinction la plus profonde entre le Marxiste et l'ordinaire petit (aussi bien que grand) bourgeois. C'est la pierre de touche sur laquelle la compréhension réelle et l'identification de marxisme doit être évaluée. » - Lénine

« Notre morale est entièrement subordonnée aux intérêts de la lutte de classe du prolétariat. Notre morale a pour point de départ les intérêts de la lutte de classe du prolétariat. [...] Voilà pourquoi nous disons : la moralité considérée en dehors de la société humaine n’existe pas pour nous ; c’est un mensonge. La moralité pour nous est subordonnée aux intérêts de la lutte de classe du prolétariat. [...] Nous disons : est moral ce qui contribue à la destruction de l’ancienne société d’exploiteurs et au rassemblement de tous les travailleurs autour du prolétariat en train de créer la nouvelle société, la société communiste. » - Lénine

« Sans théorie révolutionnaire, pas de mouvement révolutionnaire On ne saurait trop insister sur cette idée à une époque où l'engouement pour les formes les plus étroites de l'action pratique va de pair avec la propagande à la mode de l'opportunisme. [...] seul un parti guidé par une théorie d'avant-garde peut remplir le rôle de combattant d'avant-garde. » - Lénine

« Le prolétariat ne pourra arriver au socialisme en se réconciliant avec la bourgeoisie. Il doit absolument engager la lutte, qui doit être une lutte de classe, la lutte de l'ensemble du prolétariat contre toute la bourgeoisie. Ou bien la bourgeoisie avec son capitalisme, ou bien le prolétariat avec son socialisme ! Voilà sur quelle base doit reposer l'action du prolétariat, sa lutte de classe. » - Joseph Staline

« Il est nécessaire que nos cadres aient une connaissance approfondie de la théorie économique marxiste. La vieille génération des bolchéviques était très solide théoriquement. Nous avons appris le Capital par cœur, fait des tableaux synoptiques, tenu des discussions et testé mutuellement notre connaissance. Ce fut notre force et cela nous a beaucoup aidés. » - Joseph Staline



Livres utiles pour poursuivre sur ce sujet :

- Lettre à Arnold Ruge de Karl Marx
Une lettre plutôt acerbe de Marx qui présente en fait les prémisses de sa doctrine de façon simple. Le communisme doit être selon Marx non pas un projet clé en main mais doit commencer par la critique du monde actuel. Marx pose la première tâche des socialistes : démystifier la religion et la politique, en faire un objet d'analyse et de critique.

- La question juive de Karl Marx
Une critique du judaïsme faite Karl Marx, lui-même d'origine juive. La première partie concerne la question de l'émancipation des juifs dans la société bourgeoise. Marx montre qu'en réalité il faut l'émancipation des chrétiens de la société bourgeoise. Une critique impitoyable du libéralisme. La deuxième partie concerne l'essence pratique de la religion des juifs : l'argent. Marx critique les droits de l'homme et les lumières en ce qu'ils ont consacré l'égoïsme de la bourgeoisie. Marx se distingue donc définitivement du courant progressiste ("gauche"). L'émancipation des juifs et des chrétiens passe par l'abolition du capitalisme.

- L'idéologie allemande de Karl Marx
Un livre qui se sert de la critique des idéologies du siècle de Marx pour présenter sa doctrine matérialiste. L'idéalisme hégélien qui domine à l'époque où Marx écrit ce texte exerçait une forte influence sur les milieux révolutionnaires. Marx se distingue clairement ici des révolutionnaires bourgeois qui utilisent l'idéalisme hégélien à leur compte. Marx démontre en fait qu'il n'y a pas une progression de "l'idée" vers "l'idée absolue" qui serait l'auréole du monde bourgeois et de sa fin de l'histoire. Marx montre que c'est la société elle-même, dans son mouvement et ses luttes qui font l'histoire, tandis que les idées politiques n'en sont qu'un certain reflet.

- Le manifeste du Parti communiste de Karl Marx
Un livre assez basique qui présente dans les grands traits la doctrine du socialisme de Marx. L'histoire de la bourgeoisie d'abord, qui détruisit le féodalisme. La lutte entre bourgeoisie et aristocratie, la lutte entre bourgeois et prolétaires, les différents courants socialistes et ce qui distingue le socialisme de Marx de ces courants.

- L’historiographie du Socialisme Vrai de Karl Marx
Marx critique le socialisme allemand et l'idéalisme hégélien qui s'inscrit dans cette forme de socialisme. Le socialisme allemand dont Grün fut l'un des représentants est un en fait une forme de socialisme bourgeois qui critique le capitalisme du point de vue bourgeois.

- La Sainte Famille de Karl Marx et Friedrich Engels
Une critique de l'idéalisme hégélien et une ébauche de la conception matérialiste de la société. Ici, Marx s'attaque à certaines conceptions religieuses et moralistes du socialisme, c'est à dire une autre forme de socialisme bourgeois. Ces derniers critiquent la société bourgeoise du point de vue de concepts moraux abstraits et prétendent être au-dessus des rapports de classe. Marx montre qu'au contraire cette prétention masque en fait un point de vue bourgeois, bien ancré dans la réalité, et que c'est aussi dans la réalité de la lutte de classes que le socialisme apparaît.

- La lutte des classes en France de Karl Marx et Friedrich Engels
Après le printemps des peuples de 1848, Marx montre l'émergence du socialisme porté par le prolétariat face aux socialismes petits bourgeois, réactionnaires, etc. Marx montre en fait toutes les contradictions des révolutions bourgeoises, qui ont besoin du prolétariat pour renverser l'aristocratie mais ne veulent surtout pas que ça aille plus loin. Ainsi le pouvoir des banquiers s'est établi grâce au suffrage universel, les droits, etc. Marx montre que dans ce jeu à trois équipes, le prolétariat doit conquérir la démocratie contre la monarchie pour pouvoir ensuite renverser également le système bourgeois sur lequel il rompt toutes les illusions.

- Socialisme utopique ou socialisme scientifique de Friedrich Engels
Dans ce livre, Engels défend le marxisme en tant que science. Notamment il commence par critiquer l'idéalisme de gauche de la bourgeoisie des lumières qui arrivait avec ses grandes idées de "raison". Le socialisme de Marx ne s'appuie pas sur la raison ou la morale car celles-ci sont en fait des leurres destinées à éluder la question des intérêts de classe divergents. Le socialisme de Marx s'appuie sur les intérêts de classe du prolétariat et sa révolution. Engels critique ensuite la philosophie hégélienne, vulgarise les travaux de Marx à ce sujet, mettant bien la différence entre les socialismes bourgeois et idéalistes d'une part, et le socialisme de Marx qui défend le prolétariat d'autre part, et s'appuie sur la conception matérialiste du monde et de l'histoire. Engels continue d'expliquer la théorie marxiste de l'histoire (le matérialisme historique), le lien entre mode de production et rapports de production du début de l'histoire humaine jusqu'au communisme.

_ Que faire ? de Nikolaï Tchernychevski
Il s'agit d'un roman écrit par l'un des tous premiers révolutionnaires russes, de la période des années 1860. Tchernychevski est totalement inconnu en France alors qu'il est le père caché de la révolution bolchevique. C'était un séminariste qui a participé aux premiers mouvements révolutionnaires socialistes. Son roman a inspiré directement toute la génération des bolcheviques comme Lénine, Plékhanov, Staline, etc. Le roman parle d'une histoire d'amour, qui sert de toile de fond et de prétexte pour raconter l'aventure de révolutionnaires. D'un tout autre niveau que les romans plats de la bourgeoisie française.

- Introduction à "la guerre civile en France" de Friedrich Engels
Il s'agit de l'introduction d'une nouvelle édition d'un livre de Marx. Elle aborde notamment les différences entre la situation française et allemande 90 ans après la révolution française.

- Que faire ? de Lénine
Un texte qui présente les tâches des communistes russes au début du 20ème siècle, face à diverses erreurs au sein du mouvement.

- Un pas en avant, deux pas en arrière de Lénine
Le parti ouvrier social démocrate de Russie (POSDR) s'est construit aussi dans la difficutlé, Lénine décrit ici la crise du parti, critique l'opportunisme et les thèses petites bourgeoises afin de se démarquer de cette ligne.

- Deux tactiques de la social-démocratie dans la révolution démocratique de Lénine
La première révolution russe de 1905 dresse le tableau d'une révolution bourgeoise d'un côté, et d'une révolution socialiste de l'autre. Lénine commence à tirer à chaud les leçons des évènements en cours de l'année 1905 pour définir la position juste des marxistes vis à vis du tsarisme et de la bourgeoisie.

- Les trois sources et les trois parties constitutives du marxisme de Lénine
Un texte qui reprend la genèse de la vision marxiste du monde et du socialisme.

- Le marxisme et la question nationale de Staline
Il s'agit d'un article important qui énonce un point de vue marxiste sur la question des nationalités. Thème important dans une Russie multi-nationale et multi-ethnique, mais qui ne se contente pas de parler de la Russie. La question nationale est abordée dans son ensemble et dans son histoire. Livre fondamental.

- Sur la guerre et la paix de Lénine
En pleine guerre mondiale, Lénine donne la position des bolcheviques sur la guerre, rappelle comment les socialistes petits bourgeois ont donné leur aval à son déclenchement, et comment les bolcheviques doivent profiter de cette guerre pour démarrer une révolution.

- L'état et la révolution de Lénine
En pleine guerre mondiale, Lénine rappelle l'expérience révolutionnaire passée (Commune de Paris et échec de 1905), ainsi que les enseignements de Marx, afin de poser les tâches concrètes des communistes vis à vis de l'état et la démocratie, à la veille de la révolution. Il expose le point de vue de Marx sur la question de l'état : l'état est moyen, une arme, un outil entre les mains de la classe dominante. Donc le prolétariat qui se constituera en classe dominante pour éliminer l'exploitation devra lui aussi se doter d'un état et aussi détruire l'ancien état. Lénine détaille quelques pistes sur la façon dont pourrait fonctionner cet état en s'appuyant sur les textes de Marx et l'expérience de la Commune qui est pour lui la première forme de dictature du prolétariat qui ait existé.

- Thèses sur la démocratie bourgeoise et la dictature prolétarienne de Lénine
Lénine trace la distinction claire et nette entre la "démocratie" bourgeoise (en fait la dictature de la bourgeoisie) d'une part, et la démocratie réelle (c'est à dire la dictature du prolétariat). Une critique des illusions petites bourgeoises gauchistes sur cette prétendue démocratie qu'est le système bourgeois. Préjugés très répandus aujourd'hui mais qui étaient aussi présents à l'époque de Lénine où la révolution bourgeoise de février 1917 était encore dans les esprits et où la distinction révolution bourgeoise / révolution socialiste n'était pas nettement comprise (souvent volontairement) par bon nombre de socialistes de l'époque.

- De l'état de Lénine
Une version courte de la théorie marxiste sur la question de l'état et son histoire.

- Les classes sociales sous l'impérialisme de Vincent Gouysse
La question des classes sociales sous l'impérialisme pourrait directement faire suite aux textes de Lénine sur la question. La petite bourgeoisie, classe qui constitue la majorité écrasante des métropoles impérialistes, voit ses chaînes dorées brisées par le déclin de "nos" impérialismes. Des conséquences politiques inévitables, ou comment cette mutation provoque aussi des mutations dans le socialisme petit bourgeois, toujours plus réactionnaire et déséspéré.