Philosophie matérialiste
L'outil scientifique marxiste pour aborder le monde
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Quelques citations :
« La question de savoir s'il y a lieu de reconnaître à la pensée humaine une vérité objective n'est pas une question théorique, mais une question pratique. C'est dans la pratique qu'il faut que l'homme prouve la vérité, c'est-à-dire la réalité, et la puissance de sa pensée, dans ce monde et pour notre temps. » - Karl Marx
« Sous son aspect mystique, la dialectique devint une mode en Allemagne, parce qu'elle semblait glorifier les choses existantes. Sous son aspect rationnel, elle est un scandale et une abomination pour les classes dirigeantes, et leurs idéologues doctrinaires, parce que dans la conception positive des choses existantes, elle inclut du même coup l'intelligence de leur négation fatale, de leur destruction nécessaire; parce que saisissant le mouvement même, dont toute forme faite n'est qu'une configuration transitoire, rien ne saurait lui imposer; qu'elle est essentiellement critique et révolutionnaire. Le mouvement contradictoire de la société capitaliste se fait sentir au bourgeois pratique de la façon la plus frappante, par les vicissitudes de l'industrie moderne à travers son cycle périodique, dont le point culminant est la crise générale » - Karl Marx
« Ce qui constitue le mouvement dialectique, c'est la coexistence des deux côtés contradictoires, leur lutte et leur fusion en une catégorie nouvelle. » - Karl Marx
« La morale, c'est « l'impuissance mise en action ». Toutes les fois qu'elle s'attaque à un vice, elle a le dessous. » - Karl Marx
« Le communisme pose le positif comme négation de la négation, il est donc le moment réel de l'émancipation et de la reprise de soi de l'homme, le moment nécessaire pour le développement à venir de l'histoire. Le communisme est la forme nécessaire et le principe énergétique du futur prochain. » - Karl Marx
« Voilà pourquoi je ne tiens nullement à ce que nous arborions un drapeau dogmatique, bien au contraire. Notre tâche, c'est d'aider les dogmatiques à bien comprendre leurs propres thèses. […] Ce communisme n'est lui-même qu'une manifestation particulière du principe humaniste, infectée de son contraire, l'intérêt privé. » - Karl Marx
« La doctrine de Marx suscite, dans l'ensemble du monde civilisé, la plus grande hostilité et la haine de toute la science bourgeoise (officielle comme libérale), qui voit dans le marxisme quelque chose comme une "secte malfaisante". On ne peut pas s'attendre à une autre attitude, car dans une société fondée sur la lutte des classes, il ne saurait y avoir de science sociale "impartiale". Toute la science officielle et libérale défend, d'une façon ou de l'autre, l'esclavage salarié, cependant que le marxisme a déclaré une guerre implacable à cet esclavage. » - Lénine
« Le « réalisme naïf » de tout homme sain d'esprit, qui ne sort pas d'une maison d'aliénés ou de l'école des philosophes idéalistes, consiste à admettre l'existence des choses, du milieu, du monde indépendamment de notre sensation, de notre conscience, de notre Moi et de l'homme en général. [...] La conviction « naïve » de l'humanité, le matérialisme la met consciemment à la base de sa théorie de la connaissance. » - Lénine
« La dialectique envisage les choses et leur reflet mental principalement dans leurs relations réciproques, dans leur enchaînement, dans leur mouvement, dans leur apparition et disparition. » - Friedrich Engels
« « Notre doctrine n'est pas un dogme, mais un guide pour l'action », ont toujours dit Marx et Engels, se moquant à juste titre de la méthode qui consiste à apprendre par cœur et à répéter telles quelles des « formules » capables tout au plus d'indiquer les objectifs généraux, nécessairement modifiés par la situation économique et politique concrète à chaque phase particulière de l'histoire. » - Lénine
« L'identité des contraires (leur « unité », dirait-on peut-être plus exactement, bien que la distinction des termes identité et unité ne soit pas ici particulièrement essentielle. En un certain sens, les deux sont justes) est la reconnaissance (la découverte) des tendances contradictoires, s'excluant mutuellement, opposées, dans tous les phénomènes et processus de la nature (dont ceux de l'esprit et de la société). » - Lénine
« La condition pour connaître tous les processus de l'univers dans leur « automouvement », dans leur développement spontané, dans leur vie vivante, est de les connaître comme unité de contraires. » - Lénine
« Le développement est la "lutte" des contraires. » - Lénine
« Ce que Marx et Engels appelaient la méthode dialectique — par opposition à la méthode métaphysique — n'est ni plus ni moins que la méthode scientifique en sociologie, qui considère la société comme un organisme vivant, en perpétuel développement (et non comme quelque chose de mécaniquement lié et permettant ainsi toutes sortes de combinaisons arbitraires des divers éléments sociaux) ; organisme dont l'étude requiert une analyse objective des rapports de production constituant une formation sociale donnée, et une recherche des lois de son fonctionnement et de son développement. » - Lénine
« Le marxisme n'est pas seulement la théorie du socialisme ; c'est une conception du monde achevée, un système philosophique, d'où découle naturellement le socialisme prolétarien de Marx. » - Joseph Staline
« L'histoire de la science montre que la méthode dialectique est une méthode authentiquement scientifique : à commencer par l'astronomie pour finir par la sociologie, partout se confirme l'idée qu'il n’y a rien d'éternel dans le monde, que tout change, tout se développe. Far conséquent, tout, dans la nature, doit être envisagé du point de vue du mouvement, du développement. Et cela signifie que l'esprit de la dialectique pénètre toute la science moderne. » - Joseph Staline
« On conçoit aisément l'importance de la théorie matérialiste pour l'activité pratique des hommes. Si les conditions économiques changent d'abord, et ensuite, de façon correspondante, la conscience des hommes, il est évident que nous devons rechercher la justification de tel ou tel idéal, non dans le cerveau des hommes ni dans leur imagination, mais dans le développement de leurs conditions économiques. [...] Si la conscience des hommes, leurs mœurs et leurs coutumes sont déterminées par les conditions extérieures ; si le caractère défectueux des formes juridiques et politiques est conditionné par le contenu économique, il est évident que nous devons travailler à une refonte radicale des rapports économiques pour que changent aussi radicalement les mœurs et les coutumes du peuple, ainsi que son régime politique. » - Joseph Staline
« On doit être marxiste de la même manière que l’on est newtonien en physique, ou ‘pasteurien’ en biologie. (...) Le mérite de Marx est d’avoir effectué un bond qualitatif dans l’histoire de la philosophie sociale. Il interprète l’histoire, explique sa dynamique et prévoit l’avenir. En outre, il va plus loin que son simple devoir scientifique, il formule un concept révolutionnaire : il ne suffit pas de comprendre la nature des choses, il est aussi nécessaire de les modifier. L’homme cesse d’être l’esclave et l’instrument de l’histoire pour devenir l’architecte de son propre avenir. » - Ernesto Che Guevara
Livres utiles pour poursuivre sur ce sujet :
- L'idéologie allemande de Karl Marx
Un livre qui se sert de la critique des idéologies du siècle de Marx pour présenter sa doctrine matérialiste. L'idéalisme hégélien qui domine à l'époque où Marx écrit ce texte exerçait une forte influence sur les milieux révolutionnaires. Marx se distingue clairement ici des révolutionnaires bourgeois qui utilisent l'idéalisme hégélien à leur compte. Marx démontre en fait qu'il n'y a pas une progression de "l'idée" vers "l'idée absolue" qui serait l'auréole du monde bourgeois et de sa fin de l'histoire. Marx montre que c'est la société elle-même, dans son mouvement et ses luttes qui font l'histoire, tandis que les idées politiques n'en sont qu'un certain reflet.
- L'anti-Dühring de Friedrich Engels
Engels se livre à une critique d'une variante bien connue du socialisme, le socialisme bourgeois. Encore totalement d'actualité. Cet ouvrage parle avant tout de science et de philosophie. La philosophie de la nature, la biologie, la dialectique, la conception matérialiste du monde et de la société, de son histoire et notamment la théorie de la valeur. Engels se fait ici le défenseur de la théorie de l'évolution marxiste aussi bien dans la nature en général que dans la société. Il montre l'idéalisme de Dühring qui cherche à justifier le réformisme en politique.
- Bruno Bauer et le christiannisme primitif de Friedrich Engels
Une approche intéressante de l'histoire du christiannisme, un apport matérialiste à la compréhension de la religion en général. Engels va toutefois plus loin puisqu'il explique cette histoire du point de vue de la lutte des classes au sein de l'empire romain, les racines sociales et économiques de la religion chrétienne.
- Matérialisme et empiriocriticisme de Lénine
Une oeuvre philosophique qui s'adresse en fait aux tendances non-matérialistes qui se développaient au sein du parti. L'occasion de développer plus en profondeur la théorie matérialiste de la connaissance face à l'idéalisme, l'agnosticisme, le subjectivisme, le positivisme, etc. Lénine rappelle ici que "la vérité objective existe" et qu'on peut la connaître.
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