2017

Version 3.0



marx

Site des prolétaires de fer

Révisionnisme

Le combat à mener contre les déformations du marxisme


I- Aperçu sur le révisionnisme


Pour comprendre comment l'oeuvre de Karl Marx a été attaquée au fil du temps, il faut revenir en arrière. D'abord, Marx est venu en rupture avec le socialisme petit bourgeois qui dominant à son époque. Théoriquement, il a provoqué un grand changement. Mais dans la pratique les petits bourgeois restaient la classe typique des pays européens. Donc le marxisme fut sans cesse remis en question.

Est-ce à dire que le marxisme est une doctrine figée ? Bien sur que non. Le marxisme est une science, et donc progresse comme une science. Or tout comme en science on doit sans cesse étudier la réalité en mouvement avec ses aspects nouveaux et confronter les théories à l'observation du réel, de même le marxisme n'a rien d'une doctrine achevée et repliée sur elle-même. Le révisionnisme consiste en fait non pas à "améliorer" le marxisme mais à rompre avec le fil de la science, à nier les principes fondamentaux du marxisme et de la science afin de justifier des déformations opportunistes et volontaires des conclusions, et ce dans l'intérêt de telle ou telle classe qui n'est pas le prolétariat (par exemple la petite bourgoeisie ou la bourgeoisie).

Lénine dit : « Le socialisme prémarxiste est battu. Il poursuit la lutte, non plus sur son terrain propre, mais sur le terrain général du marxisme, en tant que révisionnisme. »

Il ajoute : « Qu’est-ce qui rend le révisionnisme inévitable dans la société capitaliste ? Pourquoi est-il plus profond que les particularités nationales et les degrés de développement du capitalisme ? Mais parce que, dans chaque pays capitaliste, à côté du prolétariat se trouvent toujours les larges couches de la petite bourgeoisie. »



II- Petite histoire du révisionnisme en France


Il est difficile de faire la liste des courants révisionnistes qui ont existé. A vrai dire ils sont tellement nombreux, ont eu tellement d'influence qu'il serait inutile d'en faire la liste. A défaut de tous les citer, on peut grossièrement partir du principe que tout parti "communiste", "socialiste" qui existe ou a existé est ou fut révisionniste.

Au cours des cent dernières années, les partis réellement marxistes, réellement basés sur la doctrine de Marx et de Lénine peuvent se compter sur les doigts de la main. Citons par exemple le parti bolchevique de Lénine, qui donna naissance au parti communiste de l'union soviétique.

Le révionnisme se divisa en de multiples courants qui se divisent le travail. Il y a toujours un révisionnisme implanté dans les masses (petites bourgeoises vu que nous sommes dans des pays embourgeoisés). Et un autre révisionnisme d'avant-garde, intellectuel, axé sur le travail de sape théorique du marxisme. Ainsi le duo PCF-trotskysme joua ce rôle, puis le maoïsme remplaça le trotskysme au niveau "intellectuel" (c'est à dire en s'affirmant par le néant intellectuel), tandis que le trotsksysme s'est sécularisé dans des associations plus implantées. Au sein même de ces courants, cette division du travail existe. Le courant "marxien" par exemple, a aujourd'hui repris le flambeau de l'attaque intellectuelle contre le marxisme.

Tandis qu'en URSS, la victoire du révisionnisme coïndidait avec la victoire de la contre-révolution bourgeoise de 1956 ; en Chine, il n'y eut jamais de vrai parti marxiste (le maoïsme est le révisionnisme chinois). Quant à l'Europe et l'Amérique, le marxisme y fut battu en brèche de l'extérieur comme de l'intérieur. Les couches moyennes des pays impérialistes avaient bien trop à perdre dans le marxisme. Cependant qu'elles avaient besoin d'idées à agiter pour défendre leur propre intérêt en entraînant derrières elles le prolétariat. D'où leur empressement de récupérer le cachet de sérieux de Marx ; mais surtout de détruire sa doctrine en profondeur, de la "corriger", de la "réviser", de la "compléter" en lui "rajoutant une épée", ou carrément de la "réfuter". Anarchisme, maoïsme, "marxiens", trotskysme, "socialisme du 21ème siècle", altermondialisme, anarcho-syndicalistes, autonomes, gramsciens, etc. on perdrait un temps fou à lister tous ces groupes, à distinguer leurs nuances subtiles, leur histoire inintéressante, tant leur façon de tordre la pensée marxiste est grossière. Nous allons toutefois tenter une approche rapide et centrée sur la France, dans les catacombes du pseudo-marxisme...

Après 1956, le révisionnisme d'URSS avec Khrouchtchev s'implanta en fait par dessus le révisionnisme français qui couvait sous la cendre (dès la fondation du PCF en 1917, et de façon très claire avec Maurice Thorez). En effet les variétés de révisionnisme poussent ici en France naturellement, cela d'autant plus facilement que l'impérialisme fertilise sans cesse le terreau petit bourgeois sur lequel naît spontanément et en masse diverses variétés d'anti-marxisme. Fut-il appelé "marxisme" par tout le monde, y compris la classe dominante. La faiblesse temporaire du prolétariat, ici en occident à cause de l'impérialisme, et dans les pays reculés à cause du faible développement du capitalisme et donc du prolétariat (par exemple en Chine), tout cela créa à divers endroits du globe un climat favorable au révisionnisme, de sorte que celui-ci poussa et réussit à vaincre sans difficulté. C'est également sur ce terreau donc, que des variétés de révisionnisme étrangers, tel que le trotsksysme, le révisionnisme Khrouchtchévien, le maoïsme, s'implantèrent ici, en France, donnant des hybridations et des métissages d'une variété extraordinaire, à tel point qu'il faudrait presque classifier ces courants comme on classifie les plantes, les animaux et les arbres (quoi que désormais ce travail ressemble plus à de l'archéologie qu'autre chose !). La lutte entre ces courants, et pour être plus exact, la division du travail qu'ils opèrent, a donné naissance à une véritable industrie de l'anti-marxisme, se partageant la destruction du marxisme à tous les niveaux possibles de la société. Chacun d'ailleurs, avec sa substance révisionniste étrangère, arrive en se frappant la poitrine, et en criant haut et fort être le champion de l'anti-révisionnisme, alors qu'il ne fait qu'introduire une nouvelle forme de révisionnisme, exotique, encore inconnue, et qui se fait son trou dans le marais petit bourgeois. Ainsi le révisionnisme allemand de Kautsky, qui avait donné le menchevisme en Russie, arriva en France pour former le trotskysme, qui prétendait corriger les errements "staliniens" du PCF, alors que celui-ci était en fait bien plus proche du révisionnisme que du "stalinisme" (sauf dans la forme, mais qui est assez stupide pour s'arrêter à la forme et ne pas creuser dans le fond ?). Le trotskysme critiquait donc le PCF non pas en ce qu'il s'était égaré du marxisme, mais en ce qu'il en était encore trop proche ! Le maoïsme alla encore plus loin que le trotskysme, rejeta Kautsky et le révisionnisme officiel non en ce qu'il était révisionniste, mais en ce qu'il était encore trop proche du marxisme, de la vision scientifique de l'histoire, de Darwin, etc. Le maoïsme alla jusqu'à introduire sa religion taoïste, sa fade théorie de la "compassion" en lien et place de la lutte des classes, etc. L'histoire du maoïsme fournit aussi moult exemples de "lutte contre le révisionnisme", qui se résume en fait à un rejet verbal, à des slogans, tandis qu'en réalité il s'agissait d'un approfondissement des racines du révisionnisme, sur la base même du terreau révisionniste français. Tout en attaquant les révisionnistes officiels du P"C"F, les trotskystes, les maoïstes, maintenant en concurrence avec le retour de l'anarchisme et l'apparition des "marxiens", n'ont fait que développer leur propre révisionnisme, tout autour du P"C"F, comme des vers qui rongent le cadavre. Reste maintenant le squelette, dont les os sont donnés au chien, avec notre ami Mélenchon, véritable blockbuster du révisionnisme, qui fait désormais beaucoup de jaloux sur ce secteur de marché petit bourgeois.

Pourtant le prolétariat ne pourra pas se constituer en classe capable de prendre le pouvoir s'il reste à la remorque de la petite bourgeoisie, de son révisionnisme. Il faudra donc mener une lutte sans merci pour débusquer le révisionnisme sous toutes ses formes. Le prolétariat doit faire sauter tout l'édifice social qui se trouve au-dessus de lui, y compris et surtout la petite bourgeoisie qui enfume, intoxique, pervertit, dogmatise, déforme, détruit la pensée de Marx depuis des décennies, et n'est pas prête de s'arrêter.



III- Sociologie de l'intelligentsia


Au siècle de Lénine, en Russie tsariste, on entendait par "intelligentsia" cette nouvelle classe d'intellectuels de la bourgeoisie qui travaillait à développer l'idéologie bourgeoise (le libéralisme) en Russie, tout comme les lumières l'avaient fait en France un siècle auparavant, et ailleurs dans le monde.

Pour comprendre les racines profondes du révisionnisme, il faut étudier l'intelligentsia.

Prenons par exemple le cas de la France. La bourgeoisie triompha avec la révolution de 1789 et celles qui suivirent. Les idéologues de la classe bourgeoise qui l'avait accompagné avec leur plume durant les péripéties et les insurrections ne mirent pas fin à leur travail une fois la société bourgeoise victorieuse.

Tout le système ancien de la scholastique catholique, soutien de la monarchie, fut remplacé par le système universitaire moderne. C'est dans ces facultés, grandes écoles et autres lieux de "savoirs" que la classe dominante produit l'idéologie dominante qui sert de justification à son existence.

Mais c'est aussi un haut lieu de "contestation" bourgeoise, vielle tradition estudiantine de rébellion ou pseudo rébellion. Déjà à son époque Lénine fustigeait l'infantilisme de cette bourgeoisie gauchiste, la "maladie infantile du communisme", qui véhiculait (et véhicule toujours...) partout les préjugés bourgeois et petits bourgeois.

Il faut cependant, si l'on veut être utile et ne pas ressasser les lieux communs sur la bêtise bourgeoise, s'intéresser au cas spécifique de la France d'aujourd'hui afin de voir la continuité de l'intelligentsia moderne mais aussi ses particularités. Ainsi seulement nous pourrons y voir plus clair et lutter plus efficacement contre les formes actuelles du révisionnisme.

Tout d'abord la France est un pays où la bourgeoisie est très forte, dotée de fortes traditions bourgeoises et petites bourgeoises, de hauts lieux universitaires, places fortes bien installées, et qui, malgré leur faible rentabilité économique, constituent une nécessité vitale pour la bourgeoisie afin de déléguer à ces sires la tâche de développer l'idéologie dominante, c'est à dire d'affermir le joug de la classe dominante sur le reste de la société.

L'une des spécificités de la France qui suivit l'après guerre, c'est, avec l'apparition massive de ces classes moyennes plus éduquées, grâce à l'impérialisme et ses nouveaux débouchés. Cette mutation de la petite bourgeoisie s'explique par le fait que les anciennes formes de classe moyennes (ouvrières et artisanales ou de petits producteurs, voire paysans) s'émiettaient avec l'émergence des secteurs économiques parasitaires propres à l'impérialisme dans les métropoles. C'est donc des investissements massifs que l'état et les écoles privées firent afin de satisfaire le besoin des entreprises d'une main d'oeuvre bien plus formée intellectuellement. Et c'est dans cet élan général que l'intelligentsia prit une assise beaucoup plus large que par le passé, entraînant et élevant dans son sillon des pans entiers de classe moyenne pour qui l'université était jusque là inaccessible. C'est la fameuse histoire du baccalauréat qui passa de diplôme d'élite à diplôme banal dont l'inflation a suivi l'inflation économique.

Les hauts lieux de l'intelligentsia sont les chaires de philosophie, de "sciences sociales", de "sciences humaines", de sociologie, les instituts d'étude politique (science po), etc. Ces grands palais de la réussite intellectuelle bourgeoise sont censés mener ensuite aux carrières littéraires d'écrivain, journalistes, hommes politiques, animateur radio, intellectuel invité sur les plateaux télé, et bien d'autres débouchés. En fait, comme je l'ai dit auparavant, l'intelligentsia n'a fait qu'occuper la place de l'Eglise et de ses prêcheurs, ses moines, son clergé, ses jésuites et ses honneurs scholastiques qui couvraient d'une auréole de sainteté l'ancien régime et la classe nobiliaire. Désormais, c'est la classe bourgeoise qui entretient ses propres clercs afin de prêcher sa propre bonne parole et d'entretenir sur elle-même les illusions qui lui plaisent (et, s'imagine-t-elle, d'influencer le peuple).

Le rêve et le débouché naturel du petit clerc de la bourgeoisie est donc la réussite à l'université et une carrière de professeur ou d'intellectuel sur canapé qui signe des autographes et prend un air intelligent sur les plateaux télé à raconter sa jeunesse révolutionnaire. En effet la tradition de la rébellion est un passage obligé pour faire ses armes. Ainsi les BHL, Cohn Bendit et autres agitateurs dans leur jeunesse illustrent un tel parcours réussi au sein de l'intelligentsia. La bourgeoisie catholique de son côté perpétue quant à elle une tradition parallèle qui consiste à envoyer sa jeunesse "servir les pauvres", faire acte de charité, rite obligé de passage à l'âge adulte pour que le bourgeois arrive à maturité, puisse justifier sa position de classe régnante par une génufléxion devant quelques miséreux.

De même tout membre de l'intelligentsia se doit d'être pleine de misérabilisme afin d'expier sa faute d'être un membre à part entière de la classe dominante, nous reviendrons sur cet aspect plus tard.

L'aspect historique marquant pour comprendre la diversité des tendances révisionnistes actuelles est le déclin de l'impérialisme français, le déclin donc aussi, par conséquent, des débouchés du système universitaire dans lequel est logé le nid de l'intelligentsia. Les issues engorgées de ce système ne parviennent pas à trouver des débouchés pour la totalité des classes moyennes toujours plus nombreuses à s'y précipiter afin d'échapper quelques années au déclassement inévitable que promet une confrontation avec le marché du travail.

La conséquence majeure et absolument centrale est donc cette rupture de l'intelligentsia. Une partie de l'intelligentsia se retrouve déclassée, refoulée des instituts les plus prestigieux (tels que science po), ou se trouve exclue en cours de route du cursus universitaire pour de multiples raisons, parfois simplement financières. Nous avons donc d'un côté une intelligentsia accomplie, qui s'en sort, qui intègre et achève son cursus honorum. Nous avons d'autre part une intelligentsia désavouée, humiliée, déclassée, qui entretient alors une haine secrète envers l'institution qu'elle admirait tant.

Cette scission de l'intelligentsia explique la scission au sein du révisionnisme et de l'idéologie dominante en général. En effet cette intelligentsia refoulée ne cesse pas pour autant de chercher une place dans la sphère intellectuelle qu'elle rêve secrètement d'intégrer, et elle se répand également comme une confiture (ou une déconfiture !) sur le mouvement poltique révisionniste.

Nous avons donc un spectre de profils qui se divisent en trois catégories. C'est sous l'aspect du révisionnisme, donc vis à vis du marxisme que nous allons citer des exemples connus afin de mieux situer les uns et les autres.

L'intellectuel accompli, celui-ci intègre la société bourgeoise, après par exemple une petite période de pseudo-rébellion. Déjà les réformistes, les kautskystes, les mencheviks à l'époque de Lénine pouvaient se classer dans cette catégorie. C'est surtout chez les intellectuels de bourgeoisie que se forme l'intellenstia. Après les années 1960 et l'émergence des classes moyennes supérieures modernes, c'est par exemple mai 1968 qui fit émerger les Cambadélis, les Cohn Bendit, le parti socialiste, etc. C'est surtout dans cette catégorie de personnes que recrutent les partis politiques institutionnels afin de fournir les cadres de l'état. Ainsi les maoïstes Mario Dragui et José Emmanuel Barroso sont respectivement ex-banquier de Goldman Sachs puis président de la banque centrale européenne, et président de la commision européenne grâce à un petit coup de pouce de la CIA. Pour le reste, les écoles de commerce, les grandes écoles qui constituent la péréphérie de cette intelligentsia, le pont vers l'activité économique réelle, ces lieux fournissent directement les intellectuels libéraux assumés ("de droite"). C'est sur cette base que repose le "clivage gauche-droite", avec d'un côté les bourgeois de l'activité économique réelle (droite) et les bourgeois de l'intelligentsia (gauche) qui sont seulement en apparence opposés aux premiers, comme le remarquait déjà Marx : Nous retrouvons ici la division du travail que nous avons rencontrée précédemment (pp. [48-55]) comme l'une des puissances capitales de l'histoire. Elle se manifeste aussi dans la classe dominante sous forme de division entre le travail intellectuel et le travail matériel, si bien que nous aurons deux catégories d'individus à l'intérieur de cette même classe. Les uns seront les penseurs de cette classe (les idéologues actifs, qui réfléchissent et tirent leur substance principale de l'élaboration de l'illusion que cette classe se fait sur elle-même), tandis que les autres auront une attitude plus passive et plus réceptive en face de ces pensées et de ces illusions, parce qu'ils sont, dans la réalité, les membres actifs de cette classe et qu'ils ont moins de temps pour se faire des illusions et des idées sur leurs propres personnes. À l'intérieur de cette classe, cette scission peut même aboutir à une certaine opposition et à une certaine hostilité des deux parties en présence. Mais dès que survient un conflit pratique où la classe tout entière est menacée, cette opposition tombe d'elle-même, tandis que l'on voit s'envoler l'illusion que les idées dominantes ne seraient pas les idées de la classe dominante et qu'elles auraient un pouvoir distinct du pouvoir de cette classe.

Mais tous ne viennent pas de la grande bourgeoisie. En France, à l'époque où toutes les couches de la société pouvaient aller au bout d'un long cursurs universitaire, l'intelligentsia intégra de nombreux prolétaires et petits bourgeois, comme ce fut le cas du socialiste réformiste Proudhon. Plus tard, ces intellectuels intégraient par exemple le parti "communiste" français bien qu'aujourd'hui ils prennent le visage d'un Michel Onfray par exemple. C'est sur cette base qu'est donc né le révisionnisme moderne du PCF par exemple, qui existe en fait même depuis sa création mais s'est manifesté étapes par étapes au sein d'un long processus. Ce révisionnisme consiste simplement à entretenir les illusions des premiers révolutionnaires bourgeois du temps des lumières, à en appeler au règne de la raison, etc. et autres formes de socialisme utopique. Au sein d'organisation concurrentes plus petites on trouve aussi les trotskystes de Lutte ouvrière, le "pcmlm" (si tant est qu'il s'agisse d'un parti), etc. Mais ces cas de petits bourgeois ne forment pas la majorité. Parmis les petits intellectuels qui arrivent à survivre en marge et au dépens de la grande production intellectuelle, on retrouve le même schéma. Si on prend un exemple connu de la jeunesse, l'inénarrable trotskyste "Usul", fasciné par la sociologie bourgeoise (Bourdieu) qui travaille maintenant pour médiapart, constitue la limite entre intellectuel accompli et intellectuel refoulé.

Les "marxiens" et autres cadets (ou bourgeois aguerris) du système universitaire se rangent clairement dans la catégorie des intellectuels accomplis. La caractéristique principale de ces intellectuels est qu'ils cherchent à s'aproprier l'aura du marxisme, cette pensée qu'ils cherchent à soumettre et à étrangler au sein de leur carcan universitaire pseudo-scientifique. Comme un génie qu'ils n'arrivent pas à faire rentrer dans sa lampe, ils sont torturés et tracassés par les écrits de Marx. Aussi déployent-ils des efforts colossaux en terme de "travail intellectuel" afin d'exorciser le marxisme, de conjurer le démon, de faire son exégèse pour lui faire dire son exact contraire phrases après phrases, pour lui faire ravaler cette si gênante dictature du prolétariat. Sans cesse ils cherchent déséspérément un moyen d'être sauvé de cette pensée qui les hante et contre laquelle ils cherchent à lutter instinctivement, dans leur instinct de classe, contre laquelle ils cherchent sans cesse des arguments. Pensée marxiste qui les titille et punaise dans leur dos, qu'ils provoquent sans cesse et qu'ils observent et qu'ils grattent. Le résultat de ces "travaux théoriques" est une pensée totalement schizophrène et pleine de confusion, comme seuls les scholasticiens universitaires savent en produire. Cette schizophrénie, cette contradiction permanente des petits bourgeois, Marx l'expliqua lui-même dans sa lettre à Annenkov du 28 décembre 1846 (il parle du réformiste Proudhon) : Le petit-bourgeois, dans une société avancée et par nécessité de son état, se fait d'une part socialiste, d'autre part économiste, c'est-à-dire il est ébloui par la magnificence de la haute bourgeoisie et sympathise aux douleurs du peuple. Il est en même temps bourgeois et peuple. Il se vante dans son for intérieur de sa conscience d'être impartial, d'avoir trouvé le juste équilibre, qui a la prétention de se distinguer du juste milieu. Un tel petit-bourgeois divinise la contradiction, car la contradiction est le fond de son être. Il n'est que la contradiction sociale, mise en action. Il doit justifier par la théorie ce qu'il est en pratique. Sous cet angle d'ailleurs les mystifications maoïstes (issues du taoïsme) sur la dialectique et la contradiction prennent un sens assez intéressant !

Bref partout cette cette idéologie fait la loi dans le monde intellectuel avec chaque fois de nouvelles versions, par exemple le structuralisme de Lacan, les Deuleuze, les marxiens, etc. Il s'agit donc pour résumer des diverses variantes de réformisme.

Vis à vis du sous-prolétariat, l'attitude de ces bourgeois gauchistes est typiquement hypocrite. Comme nous allons le voir, contrairement à l'intelligentsia refoulée qui considère le lumpenprolétariat comme des saints opprimés victimes à tous les niveaux, l'intelligentsia accomplie les voit plutôt comme une bande de barbares sauvages arriérés qu'il convient d'éduquer à la civilisation de ces "lumières" de gauche. Ainsi elle se plaît dans son rôle de missionnaire, se donne le bon rôle et prétend incarner l'avant-garde de la civilisation. Paul Nizan remarquait déjà que Le bourgeois feint de traiter le peuple comme l'ensemble de ces enfants. Les illusions que cette bourgeoisie cultivée entretient vis à vis du sous-prolétariat est la condition dont elle a besoin pour entretienir des illusions sur elle-même. Car il n'aura échappé à personne que c'est bien de la classe bourgeoise que vient la barbarie, tandis que les sous-prolétaires de banlieue n'en sont que de pâles copies et caricatures de bas étage, de viles contrefaçons de la bourgeoisie et de son individualisme. C'est donc dans sa propre turpitude de classe que la bourgeoisie cultivée se débat et tente d'exorciser la sauvagerie des sous-prolétaires. Mais cette bourgeoisie oublie qu'avant les lumières et Voltaire, c'est dans les sables du désert de moïse puis chez les disciples de mahomet que sa propre idéologie bourgeoise s'est d'abord construite, comme le remarquait Marx dans la question juive. Douloureux souvenirs pour une bourgeoisie qui n'a pas envie d'être assimiliée aux barabares macaques des banlieues ! Ainsi les guignols de "nuit debout" s'inscrivent dans cette pitoyable et grotesque farce gauchiste. Au dernier terme de son évolution, cette école est tombée dans le lâche marasme des lendemains d'ivresse, concluait Marx à propos d'un célèbre mouvement petit bourgeois de son époque. Ce qui n'est pas sans rappeler les pitreries alcolo-musicales nocturnes de nos petits bourgeois bohèmes place de la République il a de ça presque un an.

L'intellectuel refoulé, celui-ci n'arrive pas à intégrer le gratin de l'intelligentsia et se retrouve souvent déclassé. Ceux-ci développent donc des théories révisionnistes alternatives, qui prétendent s'opposer aux premières. Ainsi les anarchistes et les socialistes révolutionnaires en Russie, et aujourd'hui de nouveaux courants spontanéistes, maoïstes, etc. se rangent dans cette catégorie. "Les masses", tel serait le summum de l'intelligence et de la conscience. Ainsi, ces intellectuels ne s'embarassent pas de la scholastique professorale et universitaire qu'ils jugent inutile dans leur agitationisme virtuel. Leur misérabilisme et leur ouvriérisme (à l'époque de Lénine le misérabilisme se portait davantage sur la paysannerie), s'explique simplement. L'intellectuel raté voue une haine à l'intellectuel accompli, et retourne donc cette haine de l'intellectuel vers lui-même. Sa tâche est donc d'expier sa faute d'être un intellectuel issu de la fabrique bourgeoise de l'intelligentsia. Aussi fait-il tout ce qu'il peut pour dissimuler cette tare qu'il juge honteuse. Pour rabaisser la figure de l'intellectuel accompli, l'intellectuel raté va, comparativement, élever la figure du voyou, de la pègre, de l'ouvrier (ce qu'ils s'imaginent être l'ouvrier plutôt), de la racaille, du rappeur, de l'immigré clandestin, etc. C'est de là que vient le rejet de tout travail théorique, de la science (et donc autant de la pseudo-science du révisionnisme officiel que du vrai marxisme !) de la part des ces intellectuels, qui agissent alors comme de véritables curés obscurantistes. Pour expier sa faute, l'intellectuel raté va checher à se traverstir en prolétaire (ou en ce qu'il s'imagine être un prolétaire !), faire de l'entrisme dans la classe ouvrière, etc. S'imaginant d'ailleurs qu'il s'agit forcément du prolétariat. L'intellectuel refoulé, tout comme l'intellectuel accompli, bien qu'il prétende que "la vérité vient des masses", et malgré toutes les auto-flagellations, ne peut s'empêcher de carresser l'espoir d'être lui-même le professeur qu'il n'a pas pu être, mais cette fois vis à vis des "masses" (qui sont en fait le cliché des enclaves sous-prolétaires qui constituent quelques nids à misère bien visible au sein de la capitale). Bien sur par là ils n'entendent nullement enseigner le marxisme et élever le niveau de conscience des masses. Par là ils entendent propager leur propre ignorance, leurs préjugés bourgeois, par là ils entendent se substituer aux clercs officiels de la bourgeoisie à moindre prix. Ainsi le sociologue d'état Bourdieu a par exemple tenté, bien avant "nuit debout" de concurrencer l'intelligentsia accomplie du parti socialiste sur ces terres de banlieue en jouant à l'apprenti "révolutionnaire" spontanéiste : ici et la suite.

Mais la seule façon de combler le vide théorique est un culte de l'organisation et des manifestations. Par exemple depuis combien de temps nos anarcho-maoïstes peinent-ils à monter leur organisation de jésuites modernes, à prêcher les mêmes slogans sur la "lente construction du parti" qui n'est au final qu'une poignée de cercles petits bourgeois de l'intelligentsia d'où sont bien évidemment absentes les prétendues masses qu'ils prétendent représenter. Ainsi le NPA, les groupes anarchistes, mao-spontanéistes, les "anti-fa", etc. entrent dans cette catégorie. Leur propension à rejeter tout discours théorique les rend particulièrement vulénrables aux manipulations de type Sorros, qui consiste à financer des agitateurs pour le compte d'intérêts impérialistes et financiers. Il s'agit donc pour résumer des diverses variante d'anarchisme, c'est à dire de réformisme violent et déspeséré. Les cerveaux des mouvements djihadistes en France se rangent aussi dans cette catégorie.

L'intellectuel refoulé aristocratique, comme l'intellectuel refoulé, voue une haine à l'intelligentsia accomplie, mais celui-ci ne se drappe pas d'illusion sur la bonté ou l'intelligence des masses. Afin de survivre en tant que petit intellectuel isolé, il doit développer et assumer un narcissisme exagéré. C'est le syndrome d'Hitler, qui, sur de son talent artistique voua une haine sans fin à l'académie des beaux arts pour ne pas y avoir été accepté. Dans cette lignée déjà Schopenhauer, professeur avec peu de succès haissait et jalousait le très populaire (pour l'époque) Hegel. Ainsi aussi Céline, qui méprisait autant l'intelligentsia que les pauvres sur lesquels il n'avait pas le luxe d'entretenir d'illusions ! "L'inclassable" anarchiste castriste du PCF Jean-Edern Hallier, qui fonda le journal "l'idiot international" entre en fait dans cette catégorie. Ainsi aussi le célèbre Alain Soral qu'il n'est pas nécessaire de présenter, est l'incaranation parfaite de l'intellectuel contestataire aux rêves brisés de réussite au sein de cette intellenstia, puisqu'il fut longtemps invité sur les plataux télés avant d'être banni de la sphère médiatique. L'énorme avantage de cette frange d'intellectuels est qu'ils se sont peu voire pas du tout réclamés du marxisme et du communisme. Et quand bien même, ce fut toujours par le biais de banalités, de préjugés classiques sur le marxisme, révisionnistes ou clairement anti-communistes. Cette frange d'intellectuels n'a donc pas développé une forme particulière révisionnisme qui lui soit propre. Il s'agit donc pour résumer des diverses formes d'anti-communisme aristocratiques ou pseudo-aristocratique.

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Bien sur il existe des passerelles entre ces différents parcours, un intellectuel accompli pouvant être refoulé, ou inversement, un ancien intellectuel refoulé pouvant être coopté afin de se hisser plus haut dans la sphère médiatico-politique.

Nous constatons en fait la véritable division au sein du révisionnisme. Et si en apparence l'une et l'autres semblent se combattre, nous voyons que bien loin de s'opposer, elles se renforcent mutuellement, partagent bon nombre de vues idéalistes, et en un sens, arrivent à faire ménage commun, à coexister malgré les excommunications réciproques. D'une part l'intellectuel accompli, d'autre part l'intellectuel refoulé (je laisse de côté l'aristocratique). Ces deux figures forment donc les deux faces du gauchisme. L'une et l'autre se complètent en réalité, et leur division constitue en fait une division du travail au sein de l'anti-communisme "marxiste".

On comprend dans ces conditions, et en particulier dans le contexte économique difficile de l'intelligentsia ("précarisée") toutes ces variantes de révisionnisme accueillent avec espoir les promesses de "revenu de base universel" ou de "salaire à vie". Espoirs que les mafieux qui nous gouvernent entendent, espoirs avec lesquels ils jouent afin de tenir encore un peu en laisse le peuple avec ces lubies et illusions réformistes (et qui plus est, certaines variantes constituent d'ailleurs de pures escroqueries pour le reste du peuple). On voit donc bien là l'intérêt de pans précaires de l'intelligentsia sans débouchés réels sur le marché du travail, ou qui en tout cas espère un filet de sécurité.

J'ai évoqué là trois profils de l'intellengstia, mais j'ai soigneusement gardé le dernier pour la fin, à savoir le révolutionnaire scientifique marxiste, dont la caractéristique principale est d'avoir abordé la question de la révolution socialiste du point de vue scientifique, ce qui mène inévitablement à reconnaître le prolétariat comme seule classe capable de renverser le capitalisme d'une part, et d'autre part comprend le rôle positifs des intellectuels marxistes pour élaborer à chaque époque les éléments de théorie nécessaires pour l'action. C'est en général en dehors du système universitaire des pseudo-sciences humaines qu'on trouve les véritables marxistes. Et par exemple si une fraction de l'intelligentsia fut favorable aux bolcheviques, ce furent aussi beaucoup de scientifiques et d'ingénieurs (ce qui n'était pas exactement la même chose qu'un ingénieur aujourd'hui), ou alors des auto-didactes. L'intellectuel marxiste conscient est avant tout une avant-garde et le rôle de l'organisation est avant tout d'élever le niveau de conscience des prolétaires, afin qu'ils atteignent eux-même la maîtrise de l'outil intellectuel du marxisme. De manière générales les véritables marxistes sont conspués par les clercs gauchistes accomplis ou refoulés, clercs qui font tout ce qu'ils peuvent pour entraver le travail des marxistes, leur barrer la route, etc.



IV- Les trois critères du vrai marxisme


Pour combattre efficacement le révisionnisme, il faut d'abord savoir le repérer. Et pour cela il y a seulement trois critères à bien retenir :

1- La bourgeoisie traite de marxiste et communiste tout ce qui se réclame de près ou de loin du socialisme, de Marx, etc. Pour les vrais marxistes au contraire, ce n'est pas parce qu'un parti se réclame du socialisme, du communisme, de Marx, de Lénine, ou de qui que ce soit, qu'il est marxiste. Il ne faut donc JAMAIS croire ce qui est affiché et toujours vérifier le contenu (qui bien souvent est étrangement contradictoire avec ce qui était affiché). C'est uniquement sur le plan de sa théorie et de son application pratique que l'on peut juger de l'authenticité du discours marxiste. Et pour cela il faut bien sur avoir pour référence une large lecture personnelle de Marx, Lénine, etc. faute de quoi on a rien pour comparer et on peut alors aisément accepter n'importe quoi comme étant "marxiste". Par exemple les maoïstes inventèrent le "marxisme-léninisme-maoïsme", ont été capables d'imiter la phraséologie du marxisme, comme on imite une fausse signature, en récupérant grossièrement des traits. Cela ne prouve rien du tout quant à l'authenticité du discours, quand on creuse un peu, et on découvre que c'est tout sauf le "nec plus ultra" du marxisme.

2- La différence de taille entre les marxistes et les ennemis du marxisme (quand bien même ceux-ci s'auto-proclament "marxistes"), la différence de taille, c'est que les premiers appuient leur politique sur un principe simple, et qui ne tolère aucune concession : la défense des intérêts du prolétariat, ce qui signifie défendre comme axe politique la dictature du prolétariat. Cela signifie que les marxistes sont les seuls à être réellement en guerre contre l'esclavage salarié. Et là encore il ne suffit pas des mots, mais de voir si le reste du discours contient réellement cet axe politique ou s'il ne s'agit que d'un slogan destiné à tromper. Contrairement aux marxistes, les ennemis du marxisme défendront toujours et quoi qu'il arrive l'intérêt d'autres classes que le prolétariat, par exemple la petite bourgeoisie ou la bourgeoisie. Et cela également, de façon plus ou moins assumée.

3- Contrairement aux révisionnistes ("marxistes"), qui aiment prendre des libertés en tout genre avec les principes, les vrais marxistes considèrent le marxisme comme une science et doivent être de véritables scientifiques. Le marxisme n'est pas, n'a jamais été, et ne sera jamais cette soit disant doctrine économique ou sociologique, saucissonnable et acceptable pour les universitaires bourgeois. Cela veut dire également que le marxisme, comme toute science, rejette le dogmatisme, car celui-ci aboutit exactement au même résultat : falsifier la doctrine de Marx et ses résultats ; car comme tout résultat scientifique, les travaux issus de la doctrine de Marx sont des vérités relatives contenant seulement une partie d'absolu, il n'y a donc jamais de résultat définitif. Le marxisme rejette donc toute forme d'idéalisme (subjectif, objectif, ou mélange des deux), véritables armes entre les mains des classes dominantes. Le marxisme est une science, qui s'appuie sur la philosophie matérialiste, et toute conclusion devient fausse dès lors qu'on cesse de considérer le travail des marxistes comme une science. Là encore ce critère n'est pas juste des mots mais doit se vérifier concrètement, et pour cela il faut soi-même avoir une large connaissance personelle des questions scientifiques sur tous les sujets afin de pouvoir juger qu'est-ce qui est réellement scientifique et qu'est-ce qui est du charlatanisme mystique petit bourgeois pseudo-scientifique. Il faut non seulement être scientifique et matérialiste, développer à fond la conception matérialiste du monde, mais aussi être capable d'appliquer ces principes à l'action concrète, aux tâches politiques les plus complexes telles que la révolution socialiste.

Qu'il vienne à manquer ne serait-ce qu'un seul de ces critères et nous ne pourrions pas parler de marxisme. Tout mouvement se proclamant de Marx et qui s'écarterait des ces critères, serait à coup sur révisionniste, c'est à dire cherchant à détruire le marxisme, dans le but de maintenir coûte que coûte l'esclavage salarié, et cela, peu importe ce qu'il affirme, peu importent ses slogans, peu importe même ce que croient ses militants.

Lénine de conclure : « Le problème se pose uniquement ainsi : idéologie bourgeoise ou idéologie socialiste. Il n'y a pas de milieu (car l'humanité n'a pas élaboré une "troisième" idéologie; et puis d'ailleurs, dans une société déchirée par les antagonismes de classes, il ne saurait jamais exister d'idéologie en dehors ou au dessus des classes). C'est pourquoi tout rapetissement de l'idéologie socialiste, tout éloignement vis-à-vis de cette dernière implique un renforcement de l'idéologie bourgeoise. »

Informations sur ce site

Ce site entend donner aux communistes les outils intellectuels et idéologiques du marxisme-léninisme. A son époque déjà, Lénine notait "la diffusion inouïe des déformations du marxisme", il concluait que "notre tâche est tout d'abord de rétablir la doctrine de Marx". Ces éléments théoriques ont pour but de participer à la formation des jeunes cadres dont le parti du marxisme révolutionnaire aura besoin en France au cours des prochaines années. A son époque, Marx remarquait déjà "qu'en France, l’absence de base théorique et de bon sens politique se fait généralement sentir". Le manque de formation marxiste-léniniste est un obsctacle majeur à la construction d'un futur parti et un terreau fertile au maintien (voire au retour) des thèses réformistes, révisionnistes, opportunistes qui occupent actuellement tout le terrain sous une multitude de formes. Ce site n'est qu'une initiation au marxisme-léninisme. Les textes ne sont pas suffisants à la maîtrise du marxisme, ils sont une tentative de vulgarisation, d'explication de la pensée marxiste, ainsi qu'un éclairage de l'actualité à l'aide de cet outil. Il va de soi qu'une lecture des classiques du marxisme-léninisme est indispensable.


Vive la révolution marxiste du prolétariat !