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SOMMAIRE :

Reporters Sans Frontières La télévision comme outil de contrôle social Le directeur de l'info reconnaît que la RTBF censure le PTB Les intellectuels et le football... Le Football, une peste émotionnelle... Ils ont dit... Poèmes contre la guerre Peinture sous toile : Guernica dissimulé à l'Onu Ex-URSS : Liste noire contre partis rouges Gorbatchev voulait aussi faire tomber la Chine Russie - 40 millions de pauvres L'aide militaire américaine à Israël Le Dalai Lama et le problème du Tibet Argentine - Base US pour des essais nucléaires Bush : défenseur de la justice d'exception Bush, professeur ès élections honnêtes Michel Collon blessé mais pas intimidé Le parti unique des jeteurs de bombes Non à la guerre en Côte d'Ivoire ; non aux ingérences impérialistes : la Françafrique a trop duré Dennis Halliday, haut fonctionnaire de l'ONU : «L'Onu est un instrument des USA» Italie - Berlusconi ne ferait pas mieux : Les socialistes arrêtent des communistes Liberté d’expression : la radio-télévision palestinienne dynamitée à Ramallah Les liens entre Al-Qaïda et les FARC : de fieffés mensonges ! Corée du Nord : la guerre en Irak est une sérieuse leçon Qui profite du pétrole irakien ? USA - La science, secret d'Etat Les USA, le bioterroriste numéro un Le puissant maître d’Echelon Prisons Nord-Américaines : Institutions pénales ou industrie lucrative ?

 

Reporters Sans Frontières - Médias et désinformation

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Reporters Sans Frontières

L'association Reporters sans frontières (RSF) compte au nombre des outils qui servent à camoufler la peste médiatique en bienfait universel. Créé en 1985 pour « révolutionner l'univers du journalisme » 1, RSF s'est transformé en entreprise de publicité et de communication événementielle à mesure que son patron, Robert Ménard, succombait aux vertiges du trotsko-reniement mondain.

Entre critique de la presse et glorification du journaliste, il a vite tranché : « Nous avons besoin du soutien consensuel de la profession, tandis que la réflexion sur le métier de journaliste prête, par définition, à la polémique. Comment, par exemple, organiser un débat sur la concentration des organes de presse et demander ensuite à Havas ou à Hachette de sponsoriser un événement ? » Réponse ? En s'abstenant d'organiser un tel débat : « Notre ligne est d'être le moins politique possible, de nous situer exclusivement sur un créneau "droits de l'homme". » Avec un produit-phare : la « liberté de la presse ». RSF s'est donc spécialisé dans l'usinage médiatique de martyrs. « Notre raisonnement est le suivant : tuer un journaliste, c'est aller contre la liberté d'expression qui profite à tous. C'est imposer à tous le silence » - une logique lumineuse qui conduirait à affirmer : « Tuer un électricien, c'est imposer à tous les ténèbres. »

RSF part d'un principe courant dans la profession : « Il n'y a pas de liberté sans liberté de la presse » car « la démocratie n'existe pas tant que les médias sont censurés ». Or, pour Ménard, la censure ne pouvant provenir que des États, des mafias ou des guérillas, marché rime avec liberté. Les groupes de communication ont applaudi le raisonnement. Le milliardaire François Pinault, via la Fnac qu'il possède (tout comme il possède l'hebdomadaire Le Point, le mensuel nul de Karl Zéro et une partie du QVM), finance les albums photo dont Reporters sans frontières tire ses revenus. Leur diffusion est offerte par le marchand de missiles Lagardère, via les NMPP qu'il contrôle. Le cour léger, Pinault s'est également associé à RSF pour organiser la première « cybermanif » (03.05.00), dont Ménard a résumé l'approche « citoyenne » : « Le plus grand nombre d'internautes possible devaient se connecter au site de la FNAC. »

Reporters sans frontières peut aussi, au nom du contre-pouvoir, encaisser les subventions que lui attribue la Commission européenne - jusqu'à 70 % du budget de l'association au milieu des années 1990.

Avec RSF, les seules « frontières » de la « liberté de la presse » resteront pour longtemps les censures de l'argent. Le Quotidien vespéral des marchés et L'Écho des start-up ESU (encore connu sous le nom de Libération) glapissent lorsqu'un reporter se fait arracher sa carte American Express par un gavroche famélique du Tatarstan. Mais ils se taisent et ils se courbent quand Pinault, Messier ou Riboud achètent les faveurs des journalistes (lire PLPL, nos 1 à 4). Robert est heureux : « Depuis la naissance de Reporters sans frontières, en 1985, la liberté de la presse a considérablement progressé. [.] En France, la presse est non seulement plus libre, mais aussi plus impertinente. » Quelques années auparavant, Ted Turner, patron multimilliardaire de CNN, avait dressé le même constat béat : « Depuis la création de CNN, la guerre froide a cessé, les conflits en Amérique centrale ont pris fin, c'est la paix en Afrique du Sud alors que la situation semblait désespérée, ils essaient de faire la paix au Moyen Orient et en Irlande du Nord. Les gens voient bien que c'est idiot de faire la guerre. Personne ne veut passer pour un idiot. Avec CNN, l'info circule dans le monde entier. Personne ne veut avoir l'air d'un débile. Donc ils font la paix car, ça, c'est intelligent. » (Documentaire « La planète CNN », Arte)

La médaille (dorée) a son revers (sanglant) : quand l'Occident, donc la Liberté, bombarde et tue des journalistes, RSF préfère regarder ailleurs, plus doué pour compter ses euros que les cadavres de « nos » ennemis. C'est ce qui semble s'être passé en avril 1999 : l'aviation atlantique avait bombardé le site de la radio-télévision serbe, tuant seize personnes. Au nombre des victimes, plusieurs journalistes ou assimilés. Cependant, au printemps 2000, quand RSF publia son célèbre rapport annuel sur le nombre des journalistes tués pendant les douze mois précédents, l'organisation « oublia » de compter ces victimes-là. L'eut-elle fait, elle aurait dû reconnaître qu'en 1999 le principal assassin de journalistes avait été l'OTAN 2.

Les tribulations déontologiques de l'adjudant Ménard

« Je suis autoritaire. [...] Je ne sais pas discuter et j'aime décider seul. 3 » Ancien membre de la Ligue communiste révolutionnaire comme son ami Edwy Plenel, Robert Ménard - que ses esclaves de RSF surnomment « l'adjudant Ménard » - illustre le tournant pris dans les années 1980 par ces contestataires aux dents longues, passés de l'engagement critique et politique aux préoccupations « déontologiques » et « morales ».

Deux activités remplissent l'existence de l'adjudant Ménard : parader dans les médias pour délivrer des certificats de « liberté de la presse », et saturer les lignes de ses confrères pour attirer leur attention sur le dernier « coup » de Reporters sans frontières. La frénésie téléphonique de Ménard est telle qu'à l'approche du 3 mai, date de la journée mondiale de la liberté de la presse de marché, les journalistes, harassés, se refilent le combiné en chuchotant : « MCM ! MCM ! » [« Merde, c'est Ménard ! », ndlr]. « Notre seule force, c'est notre poids dans les médias », rétorque le directeur de RSF. « La médiatisation de notre action n'est pas un supplément d'âme, c'est notre raison d'être. »

L'adjudant Ménard a théorisé la guérilla médiatique : « Il faut savoir utiliser les techniques d'aujourd'hui : la publicité, le marketing. » Et surtout, savoir transmuer la censure en cirage : « Il m'est arrivé, en tant que directeur de l'association, de demander à des journalistes de ne pas trop parler de tel ou tel dérapage de tel ou tel confrère que nous défendons. La plupart des journalistes tiendront compte de mes remarques. »

Déontologie » oblige, l'adjudant Ménard s'indigne parfois contre des « confrères » qui ne sont « pas à la hauteur de leur mission » : « Nous veillons, depuis, c'est vrai, trop peu de temps, à ne pas en faire des parangons de vertu quand nous savons que certains sont eux-mêmes corrompus et peu respectueux d'un minimum de déontologie. » De qui s'agit-il ? D'Yves Messarovitch (L'Expansion) qui fourbit à langue nue le piano du patron multimilliardaire Bernard Arnault ? De Christine Mital (Le Nouvel Observateur) qui reprise les phrases trouées de Messier et rédige son livre (lire PLPL n° 2-3) ? Que nenni ! Ces journalistes corrompus, l'adjudant Ménard les a détecté « au Cameroun » et « en Côte d'Ivoire par exemple, [où] toutes les grandes entreprises disposent d'un "budget communication" très particulier, destiné à payer les journalistes pour la parution ou la non parution d'un article ». À ces indigènes ignorants, l'adjudant Ménard compte prodiguer les principes élémentaires de déontologie forgés par les parrains célèbres de Reporter sans Frontières : Christine Ockrent, reine des plagiats et impératrice des « ménages » 4 ; PPDA, sa fausse interview et ses bébés ramenés d'Irak dans des couffins : « Reporters sans frontières a toujours pu compter sur lui, note Ménard, et je ne vois pas pourquoi nous devrions nous fâcher. »

Notes : 1. Sauf mention contraire, les citations de ce chapitre sont tirées de Robert Ménard, Ces journalistes que l'on veut faire taire, Albin Michel, 2001 2. Les trois journalistes chinois tués par l'OTAN lors du bombardement prétendument accidentel, en mai 1999, de l'ambassade de Chine seront, eux, comptabilisés par RSF.  3. Les citations en italique de cet encadré sont extraites du livre de Robert Ménard, Ces journalistes que l'on veut faire taire, Albin Michel, 2001. 4. L'un des plus lucratifs pour Christine fut le grand débat « Emballage et environnement en Europe », qu'elle anima pour le compte de Péchiney, BSN-Emballage et Carrefour (lire Le Canard Enchaîné, 9 avril 1997).

Source : http://www.homme-moderne.org/plpl/n5/p3-4.html

 

 

 

 

 

Le directeur de l'info reconnaît que la RTBF censure le PTB

«Pourquoi les médias parlent-ils de tous les autres partis et pas du PTB», nous demande Steeve. Cette question, nous l'avons posée à Yves Thiran, directeur de l'information de la RTBf-TV. Compte-rendu intégral de l'entretien téléphonique.

David Pestieau, 15-05-2003

Un premier journaliste de la RTBf, Hervé de Gheylink, nous informe que le PTB ne passe pas sur antenne car il s'inspire du marxisme-léninisme, une idéologie «antidémocratique». Après de multiples tentatives, j'arrive à avoir le nouveau directeur de l'information de la télévision, Yves Thiran.

Communication téléphonique, jeudi 15 mai, 9h40.

«Allo, Yves Thiran.
- Je m'appelle David Pestieau, rédacteur en chef de solidaire.org, le journal du PTB. Je vous téléphone car je m'étonne qu'à la RTBf, vous ne donniez la parole qu'aux grands partis. Vous avez invoqué dans le passé que seuls les partis représentés au Parlement pouvaient passer. Or, lundi passé, vous diffusez un reportage sur Vivant. Si vous donnez la parole aux petites listes, pourquoi pas au PTB ? Ce n'est pas que nous n'ayons pas fait d'efforts à ce moment-là... (petit silence)
- L'élément, euh... nous avons des critères qui font, euh... que nous parlons seulement des partis démocratiques, euh... ne suscitant pas de réserves.
- Des réserves ?
- Oui, votre parti, par certains de ses écrits, ses manières de faire, sa façon, son idéologie, ses références historiques, notamment à Joseph Staline...
- Donc, le PTB n'est pas traité comme d'autres partis ?
- Oui, c'est de tradition dans la maison (la RTBf, ndlr), que le PTB n'est pas traité comme un autre parti. Il y a une sorte de jurisprudence de l'institution. Je ne vais pas tous les jours sur votre site web, mais les éléments qui s'y trouvent ne s'inscrivent pas dans une logique démocratique.
- Visiblement vos confrères de la RTBf-radio ont une autre politique puisqu'ils reflètent au moins de temps en temps les points de vue du PTB et que même, nous avons eu droit à deux minutes à la radio pour expliquer notre programme.
- Euh, oui. Mais quand l'actualité l'impose et pour mettre dans le contexte, nous pouvons parler de vous. Je pense que vous faites allusion à un reportage d'une de nos équipes à Anvers. Là, il y a le contexte particulier, avec Abou Jahjah et nous devions mettre le doigt sur son alliance avec votre parti.
- Mais donc, vous ne pouvez pas présenter notre parti comme vous l'avez fait pour Vivant, notre programme, nos actions ?
- Il n'y a qu'un mois et demi que je suis entré en fonction... Mais il existe depuis longtemps un consensus général dans la maison, de ne pas faire écho des points de vue de partis extrémistes. D'extrême droite comme d'extrême gauche. Donc de votre parti.
- Mettre sur le même pied les partis fascistes et les partis communistes, c'était une thèse défendue jusqu'ici que par la droite et l'extrême droite. C'est quand même fort de café. Même chez vos confrères de la VRT, on donne la parole au PTB un peu plus souvent...
- Oui, mais en Flandre, on ne fait pas de problème pour donner la parole au Vlaams Blok, alors... Nous avons d'autres critères, c'est tout.
- Oui, mais où sont ces critères, où est votre fameuse jurisprudence par écrit ? Car c'est le règne de l'arbitraire, vous jugez comme service public qui a le droit et qui n'a pas le droit de passer.
- Si vous voulez trouver un argument formel, il se trouve dans la recommandation du Conseil Supérieur de l'Audiovisuel, qui exclut les partis antidémocratiques.
- C'est très fort. Vous décidez quelque chose sur base de critères des plus vagues. Et en plus, vous ne vous permettez pas de vous entretenir avec nous, de discuter avec les principaux intéressés sur leur évolution. En fait, vous ne donnez la parole qu'à des partis qui sont déjà bien installés au Parlement.
- Je le répète, le PTB est un parti qui ne peut pas être rangé dans celui des partis traditionnels et avec lequel nous devons prendre distance.
- Serait-il possible d'encore en discuter, aussi en fonction des prochaines élections ?
- Mais pas maintenant, retéléphonez-moi en automne...»

Chacun jugera. Le boycott du PTB par la RTBf est clairement politique, basé sur des critères arbitraires comme le «consensus général de la maison» (consensus très relatif), les critères vagues du Conseil Supérieur de l'Audiovisuel...

Au nom de quoi peut-on décider que l'action, par exemple, de Colette Moulaert, médecin du PTB, partie sous les bombes à Bagdad, serait anti-démocratique ? Pourquoi la RTBf-télévision refuse-t-elle de filmer le discours de Colette Moulaert à la manifestation de STOP USA du 21 avril, sous prétexte qu'elle est candidate sur les listes du PTB ? Par qui sont contrôlés ces directeurs de l'information ? Au nom de qui décident-ils ? Visiblement le public n'a pas de droit de regard sur l'information publique, qui ne reflète que la mainmise des grands partis pré ou post-gouvernementaux.

Entre temps, les syndicalistes de la CGSP de la RTBf menacent de faire grève dimanche soir, au moment des résultats électoraux, si leurs revendications au sujet du plan Magellan de restructuration de la RTBf ne sont pas rencontrées. Ils pourront au moins les suivre sur http://www.solidaire.org/ car une autre information est possible. Notre site reçoit en moyenne 4500 visites par jour ces temps-ci, la moitié des visites d'un jour normal sur le site de la RTBf.

Avec tous les moyens d'information alternatifs, nous sommes bien décidés à briser le mur du silence imposé par la RTBf-télévision encore avant dimanche. Diffusez cet article et informez-vous par vous-même sur le PTB en consultant notre site http://www.ptb.be/. Et n'hésitez pas à décrocher votre téléphone pour interpeller la RTBf.

 

 

Les intellectuels et le football : Montée de tous les maux et recul de la pensée

Marc Perelman, Editions de la Passion - 2000 (Source : www.philosophie.org)

L'anti-racismefoot : SOS-Racisme a osé, en octobre 98, placarder pendant quelques jours dans le métro parisien (mais d'où vient tout cet argent ?), une affiche de grande dimension où l'on voit le dos d'un maillot de l'équipe de France sur lequel sont inscrits ces mots : " Ce soir là tous les Français ont été scandalisés par l'expulsion d'un black " (Référence à l'expulsion de Marcel Dessailly.)

En bas de l'affiche, on pouvait lire : " N'oublions jamais qu'on peut être heureux tous ensemble. "

N'en déplaise à cette association de dépolitisation de la jeunesse et dont l'ancien président, Fôdé Sylla, a depuis pris bonne place pour les Européennes de 1999 sur la liste du "Parti communiste", nous maintenons que la lutte contre le racisme ne passera pas par la défense d'un footballeur, fût-il de couleur noire. De même, il est une imposture politique que de situer sur le même plan l'expulsion de France des sans-papiers sans ressource, démunis de tout, et un joueur milliardaire après qu'il ait d'ailleurs commis une faute sur un autre joueur.

Une association SOS-Racisme en tant que telle a participé, à sa façon, à la fascination pour le football, et par cela même au renforcement des pires mythes autour d'un combat antiraciste souterrain de la part des joueurs, un combat qui n'a jamais existé, n'existe pas, et n'existera pas plus dans l'avenir. Immense mystification donc de croire que d'être de couleur et footballeur devrait permettre de lutter contre le racisme ! De même, immense mystification de croire que d'admirer et de s'identifier à des hommes de couleur et footballeurs favoriserait la lutte des jeunes contre le racisme ou la guerre.

À ce moment-là, rappelons-nous le, lorsque se déroulaient les pires exactions contre leurs propres familles en Algérie, a-t-on vu défiler ces mêmes jeunes dans les rues ? Où était la génération " black, blanc, beur " si motivée à lutter contre le racisme et la guerre ?

Alors il faut l'affirmer, c'est bien le football qui a su, au contraire, apparaître au bon moment, et canaliser toute l'émotion et la volonté d'agir de la jeunesse vers les stades et ce au profit des footballeurs (une poignée d'individus) et de leurs patrons (une autre poignée plus petite encore). Le spectacle fut en effet consternant : racistes et anti-racistes ont été au coude à coude fusionnant dans la grande liturgie footballistique émotionnelle la plus abjecte.

Le Football, une peste émotionnelle : Planète des singes, fête des animaux

Jean-Marie Brohm, Marc Perelman - Editions de la Passion 1998 (Source : www.philosophie.org)

Dans cette vaste légion familière, qui regroupe toutes les tendances de la gauche et de la droite, toutes les tribus de la jet-set tous les dévots de la société du spectacle, on reconnaîtra sans peine les bateleurs ordinaires de l'opium du peuple qui prennent leur pied à voir jouer les autres du pied et du poing, tel Bernard Pivot (" Le pied ", Contact, le magazine des adhérents de la FNAC, n' 343, mai-juin 1998) lequel associe spontanément le football et l'amour. " Il est pratiqué, dit-il extasié, dans le monde entier. L'universalité de ce sport , je parle du football, n'est elle pas la preuve qu'il obéit sur tous les continents, dans toutes les races [sic], à des besoins, des pulsions, des envies, qu'il est un heureux effet de la nature de l'homme. "

Nous y voilà : la nature éternelle et universelle de l'homme ! " De tout temps l'homme... ", peut-on lire dans les mauvaises dissertations de terminales. D'ailleurs Pivot n'hésite pas à comparer le football à la littérature et les footeux à des écrivains, " et comme les livres, les matchs sont décevants ou superbes ". Voilà la première imposture postmoderne : celle qui consiste à comparer, voire à mettre sur le même plan des phases de jeu et des phrases littéraires, à postuler de manière totalement idéologique que le football fait partie de la culture au même titre que Shakespeare, Dante, Goethe ou Proust.

Manifestement, pour Pivot une paire de chaussures à crampons ou une bouteille de beaujolais sont équivalentes à une oeuvre d'art, la pelouse comparable à un musée ou à une bibliothèque et les gestes sportifs identifiables à des créations spirituelles.

Ce type de pensée confusionniste où tout est équivalent, où il y a inversion des valeurs, où la culture humaine est ramenée au niveau d'une culture physique et la réflexion théorique au niveau de la transpiration, est le signe le plus certain de la crétinisation qui s'est emparée des " leaders d'opinion ".

Prétendre aujourd'hui que le football participe de la culture, c'est non seulement se foutre du monde, mais avoir une bien piètre image de la culture, celle du prêt à penser, du fast thinking, du zapping et du " nique ta mère " qui domine aujourd’hui dans les médias où officient les nouveaux chiens de garde. La passion n'autorise pas tout et sûrement pas cette démagogie gluante qui permet à des ahuris refoulés d'exhiber leurs préjugés réactionnaires, comme le fait avec constance Bromberger, admirateur d'une "passion très masculine " : " Chaque équipe de mâles protège ses cages qu'elle doit conserver "vierges", "inviolées" et tente de "pénétrer" voire de "perforer" la défense. On doit "déflorer" les buts adverses. Les mots sont évocateurs [...].

Face à l'évolution du statut des femmes, le terrain de foot est devenu pour les hommes l'espace refuge par excellence. On y est loin des femmes, on peut dire des choses qu'on ne pourrait plus se permettre ailleurs. On a le droit à l'excès verbal, gestuel, aux gros mots sans être jugé vulgaire ou taxé de machisme.

Et cela s'étend aux supporters devant leur télé " (Marie Claire et l'Équipe magazine, juin 1998, p. 35). Notre ethnologue de Marie Claire, toute émoustillé par ces transgressions sexuelles verbales, ne se pose même pas la question du sens de ce genre de " culture " virile de la braguette et des " plaisanteries sexuelles "propres aux beaufs, aux phallocrates, aux bidasses en goguette, aux camionneurs et, bien sûr, aux habitués des troisièmes mi-temps, qui sont, chacun en conviendra, des hauts lieux de délicatesse humaniste et de raffinement culturel.

 

Ils ont dit...

(Source : Solidaire ; 11-09-2002)

Toujours soucieux de démocratie et de droits de l'homme, l'Oncle Sam est un exemple de dignité morale. Tout le monde le sait ! Mais il arrive que ces Américains aient la langue qui «fourche». Petit florilège.

- «Je ne présenterai jamais mes excuses au nom des Etats-Unis. Je n'attache pas la moindre importance aux faits!» (Le président Georges Bush, le père de l'autre, en réaction à une attaque brutale de la marine de guerre américaine. Le 3 juillet 1988,celle-ci avait abattu un appareil commercial iranien. Aucun des 290 passagers n'avait survécu.)

- «Afin de conserver cette position d'inégalité sur le plan économique et militaire, nous devons jeter par-dessus bord tous ces sentiments et chimères. Nous devons cesser de parler d'objectifs vagues et irréalistes comme les droits de l'homme, la hausse du niveau de vie et la démocratisation. Le jour où nous aurons affaire à d'honnêtes concepts de pouvoir n'est plus si éloigné. Dans ce cas, moins nous nous embarrasserons de slogans idéalistes, mieux cela vaudra.» (Georges Kennan, directeur du département américain de Planification politique, dans un élan de sincérité, en 1948.)

- «S'ils osent installer leurs radars, nous allons pulvériser leurs satanés SAM (sorte de missiles, ndlr). Ils savent que nous possédons leur pays. Nous détenons également leur espace aérien. Nous leur imposons carrément leur manière de vivre et de parler. () C'est une très bonne chose, car il y a là une sacrée quantité de pétrole que nous pouvons très bien utiliser.» (Le général de brigade américain William Looney, lors d'une interview accordée au Washington Post, en août 1999, et discutant à bâtons rompus sur les activités des militaires britanniques et américains en Irak, au cours des huit premiers mois de 1999.)

- «Le pire crime de la Seconde Guerre mondiale, c'est la politique étrangère des Etats-Unis.» (Ramsey Clark, ministre US la Justice sous le président Lyndon B. Johnson.)

- «Je pense que si nous n'avions pas fourré notre sale nez imbibé de sang et avide de dollars dans les affaires de ces pays du tiers monde, ces pays seraient d'eux-mêmes arrivés à une solution. Et si leur révolution avait été une révolution dans le genre violent, parce que «ceux qui possèdent» ne veulent pas partager avec «ceux qui n'ont rien», ces pays auraient de toute façon agi à leur manière. Pas à la manière des Américains, dont ils ne veulent pas : à y penser, leur gorge se serre.» (Le général David Sharp, ancien commandant de la marine américaine, en 1966.)

 

 

Poèmes contre la guerre

(Source : PTB ; 11 février 2003)

La First Lady Laura Bush aime la poésie. Elle avait prévu d'organiser le 12 février un symposium dans la Maison-Blanche sur le thème Poetry and the American Voice. Le poète et éditeur Sam Hamill a adressé un e-mail à ses collègues en rebaptisant l'événement en «Journée de poésie contre la guerre». Non moins de mille cinq cents poèmes sont arrivés sur un site internet protestant contre les plans d'attaque contre l'Irak. Sam Hamill était ravi du succès qui illustre «une tradition longue et riche d'opposition réfléchie et morale menée par des poètes et des artistes contre une politique inhumaine et meurtrière». Laura Bush a fait décommander le symposium...

* http://www.poetsagainstwar.org.uk/

 

 

Peinture sous toile : Guernica dissimulé à l'Onu

(Source : PTB ; 11 février 2003)

Une réplique du célèbre tableau Guernica contre la guerre est suspendue dans la salle de réunion du conseil de sécurité de l'Onu. Pablo Picasso a peint son chef d'oeuvre en 1936, après les bombardements nazis et franquistes sur le village basque, pendant la guerre civile en Espagne. Lorsque les inspecteurs en armements sont venus présenter leur rapport sur l'Irak, le tableau avait été dissimulé derrière des tissus ­ officiellement pour offrir un arrière-plan moins flou aux objectifs des caméras... (Métro, 28/01/03).

* Pour plus de renseignements sur Guernica et sur Pablo Picasso www.tamu.edu/mocl/picasso/

 

 

Ex-URSS : Liste noire contre partis rouges

(Source : Jef Bossuyt 12-08-2002 - Ligue Anti-Impérialiste)

Le communisme connaît un regain de popularité en Europe de l’Est. Les régimes capitalistes n’ont absolument rien à proposer et ne voient donc d’autre issue que d’interdire légalement les partis communistes.

En Pologne, "Prolétariat", l'Union des Communistes polonais a été enregistrée comme l'un des premiers partis ­ le seul communiste ­ après 1989, date de l'éclatement de l'Union soviétique. Régulièrement, le gouvernement a tenté, mais en vain, d'interdire légalement à tous les anciens membres du Parti polonais des Travailleurs unis d'encore faire de la politique. En 1998, chaque parti a dû se faire enregistrer de nouveau. "Prolétariat" avait rassemblé suffisamment de signatures et a donc pu se faire enregistrer. Après les privatisations, la montée en flèche du chômage et la fermeture des chantiers navals de Gdansk, les politiciens ouvertement pro-occidentaux et anticommunistes ont perdu tout crédit. Il y a deux ans, la figure de proue et ancien président Lech Walesa n'obtenait plus qu'un minable pour-cent des voix. En 1999, le tribunal découvrait des "lacunes" dans les statuts de Prolétariat et interdisait le parti. Les militants ne sont pas restés les bras ballants. Ils ne laissent pas tomber leur étiquette de communistes et ont fondé le groupe d'initiative censé lancer le "Parti communiste de Pologne".

En Tchéquie, lors des élections de juillet dernier, le parti communiste a fait un bond en avant, passant de 11 à 18 pour-cent. Aussi, chez le voisin slovaque, les milieux de droite n'en menaient-ils pas large quant au scrutin des prochaines élections, en septembre, auxquelles le Parti communiste de Slovaquie va participer. Le parlement slovaque s'exprime ce 19 août sur une proposition de loi censée rendre illégale toute publicité en faveur du communisme. Les "infractions" seraient punies de peines de prison allant de 6 mois à 3 ans. Cette proposition émane de trois députés de droite et a reçu le soutien des social-démocrates. Les auteurs du texte se couvrent en rendant tout aussi illégale la propagande pour le fascisme. Mais en plaçant sur un pied d'égalité communisme et fascisme et en interdisant aux communistes le droit à la libre expression, ces députés élargissent en tout premier lieu le lit du fascisme.

En Lettonie, c'est depuis 1991 déjà que la constitution interdit le parti communiste, dont le président, Alfred Rubiks, a d'ailleurs passé six ans en prison. Après sa libération, il a fondé le Parti socialiste de Lettonie, actuellement second parti de la capitale, Riga. Entre-temps, une affaire est actuellement en instance au tribunal, visant à nier au Parti communiste le droit à l'existence.

En Russie, le président Poutine est passé à l'action au printemps dernier. Le paiement des salaires connaît de plus en plus de retard. Dans les sondages, il s'est avéré que le parti du président enregistrait 10% de moins que le Parti communiste de la Fédération russe. A l'heure de l'enregistrement des partis politiques, le tribunal a découvert le mot "révolution" dans le programme du Parti communiste des Travailleurs de Russie et le parti n'a donc pu se faire enregistrer, malgré les millions de voix obtenues lors des dernières élections. Depuis deux ans, les jeunes militants Raks et Romanova sont en détention préventive sous le coup d'une accusation de "terrorisme".

L'interdiction des partis révolutionnaires et communistes dans le monde entier est manifestée coordonnée internationalement. Les Etats-Unis visent surtout le Front populaire de Libération de la Palestine (FPLP) et les Forces armées révolutionnaires de Colombie (les FARC). Le 3 mai, l'Union européenne décidait d'allonger sa liste noire en y faisant figurer le PKK kurde, le DHKP turc et le Sentier lumineux du Pérou. Il y a 150 ans, Marx écrivait déjà : "Un spectre hante l'Europe : le spectre du communisme. Toutes les puissances de la vieille Europe se sont unies en une Sainte-Alliance pour traquer ce spectre: le pape et le tsar, les radicaux de France et les policiers d'Allemagne. Il en résulte un double enseignement. Déjà le communisme est reconnu comme une puissance par toutes les puissances d'Europe. Il est grand-temps que les communistes exposent, à la face du monde entier, leurs conceptions, leurs buts et leurs tendances."

 

Gorbatchev voulait aussi faire tomber la Chine

(Source : Jef Bossuyt 04-01-2000 - Ligue Anti-Impérialiste)

De nombreux politiciens occidentaux ont choisi l’ancien chef d’Etat soviétique Gorbatchev, l’homme qui a provoqué la chute du Mur, comme ‘homme politique du siècle’. Les Russes, par contre, confrontés à la misère et aux guerres civiles, crachent sur Gorbi. Aux élections présidentielles, il a récolté 0,51% des suffrages.

L’Occident n’a jamais digéré l’existence de l’Union soviétique. Une confrontation militaire n’étant pas indiquée, il a cherché un allié en URSS même et l’a trouvé en la personne de Mikhaïl Gorbatchev. Celui-ci a prétendu vouloir ‘plus de socialisme’ et du ‘retour à Lénine’… pour mieux ensuite démanteler le parti et l’Union soviétique.

Dans un récent discours à l’université américaine d’Ankara, l’ancien n°1 soviétique a clairement déclaré : "Le but de mon existence était la destruction du communisme qui, pour le peuple, ne signifie rien d’autre qu’une insupportable dictature. Mon épouse me soutenait en m’invitant à assumer des fonctions plus élevées qui m’aurait permis d’en faire plus. Quand j’ai davantage fait connaissance avec l’Occident, ma décision a été prise : je devais faire en sorte d’écarter toute la direction du Parti communiste de l’Union soviétique. Je devais également évincer la direction de tous les Etats socialistes. Mon idéal était la voie des partis social-démocrates. L’économie planifiée avait tellement limité les capacités du peuple qu’elle ne pouvait s’épanouir. Seul le marché peut mettre ce développement sur la bonne voie. Dans ce but, j’ai trouvé des partisans : les grands mérites du renversement du communisme reviennent surtout à Yakovlev et Chevarnadze.

Sans communistes, le monde sera meilleur. L’après-2000 sera pour l’humanité une ère de paix et d’épanouissement. Il reste pourtant un important obstacle sur la voie vers la paix et le bien-être de l’humanité. C’est le communisme en Chine. J’étais à Pékin au temps de la révolte estudiantine de 1989, lorsqu’il a semblé que le communisme allait s’effondrer. Je voulais m’adresser aux manifestants sur la place de la Paix Céleste et leur dire qu’ils devaient tenir bon, que nous étions à leurs côtés, que la Chine avait aussi besoin d’une perestroïka. La direction chinoise ne l’a pas accepté. Ce fut terriblement regrettable. Si le communisme était également tombé en Chine, le monde aurait pu poursuivre sa voie vers la paix et la justice." 1

Pas étonnant si le leader socialiste allemand Willy Brandt ait dit en 1985, à Moscou : "J’ai déjà vu beaucoup de choses dans ma vie, mais jamais encore un anticommuniste occuper les plus hautes fonctions au Kremlin." 2

Notes : 1 De Dialog, Prague, octobre 1999 • 2 L’Humanité, 10 octobre 1992.

 

 

Russie - 40 millions de pauvres

(Source : PTB ; 8 janvier 2002)

Au troisième trimestre 2000, quelque 46,3 millions de Russes vivaient avec moins que le minimum vital. Cette situation dramatique se serait améliorée, prétendent les chiffres officiels du bureau russe des statistiques. Pourtant, 39,4 millions de Russes, soit 27% de la population, ne bénéficient toujours pas de ce minimum vital. Et ce sont les personnes âgées qui trinquent le plus. La pension minimale de vieillesse est de 1 094 roubles (41,3€), alors qu'il faut au moins 1 163 roubles (43,9€) pour en sortir. Depuis la crise financière de 1998, la valeur des indemnités de vieillesse n'est plus remontée au-dessus du minimum vital. Pas étonnant que 72% des Russes regrettent la chute de l'URSS.

 

 

L'aide militaire américaine à Israël

(Source : De Al Faraby via Northstarcompass ; NSC Édition Française, vol. 1, #7)

Israël a été depuis 1976 le principal bénéficiaire de l'aide étrangère annuelle des États-Unis et a été le pays ayant reçu l'assistance cumulée (où le militaire se taille la part du lion) la plus importante de Washington depuis la Seconde Guerre mondiale, selon un rapport publié ces jours-ci par le service de recherches du Congrès.

Pour l'année budgétaire en cours, l'administration du président George W. Bush a demandé 2,04 milliards de dollars en aide militaire, 720 millions en assistance économique et 60 millions pour l'installation des immigrants, précise le rapport. Rappelons que, par ailleurs, depuis un accord de 1983, les États-Unis et Israël collaborent dans différents secteurs militaires, avec des manœuvres communes ou la mise au point d'armes. Washington a ainsi fourni à Israël 625 millions de dollars pour développer et déployer le missile anti-missile Arrow ; 1,3 milliard pour la mise au point de l'avion Lavi; 200 millions pour construire le char d'assaut Merkava; 130 millions de dollars pour réaliser un système laser anti-missile...

Les États-Unis est également le premier partenaire économique d'Israël. En l'an 2000, les exportations américaines vers ce pays, outre le blé et l'automobile, ont principalement consisté en matériel électronique, pièces d'avions et autres équipements militaires Assawra.

 

 

Le Dalai Lama et le problème du Tibet

(Source : extrait du livre noir de la haute nomenklatura capitaliste mondiale ;  http://users.skynet.be/roger.romain/biographiesD.html)

Le DALAI LAMA du Tibet. Ex-colonie de l'impérialisme britannique, cet État fantoche fonctionnait sur un système politique féodal arriéré. La noblesse religieuse, les moines bouddhistes, possédaient un droit de propriété absolu sur les serfs et sur les esclaves. Ces derniers, abrutis de misère, laissés dans l'ignorance, ne connaissaient aucun moyen d' évolution sociale, réduits qu' ils étaient à vivre selon le bon vouloir des castes théocratiques des monastères. La seule manière d' accéder à un rang social plus élevé était de voir l'un de ses enfants devenir une nouvelle réincarnation du Dalai Lama, ce qui donnait alors le droit à la famille concernée d' accéder à la noblesse et d' acquérir à son tour un grand nombre de serfs et de serviteurs ! Colonie anglaise, le Tibet était l'un des derniers États féodaux de la planète. L'arrivée du socialisme permit à la population de développer un niveau de vie moins misérable. Aujourd'hui, au nom de l' indépendance nationale, l'intégrisme bouddhiste y prône à nouveau le repli du Tibet sur des valeurs théocratiques et tribalistes. L'Occident, à présent, érige en dogme moral la défense d' une idéologie théocratique symbolisée par le gouvernement tibétain en exil et par la bonne conscience que véhicule un Dalai Lama héritier de siècles de féodalisme et poussé par la volonté de réinstaurer le vieux système tibétain. Les beaux discours du Dalai Lama, qui sous le couvert de slogans de "démocratie" et de "liberté", appellent régulièrement les bouddhistes occidentaux à soutenir, au travers des médias, l'action de libération nationale et tribaliste du Tibet, n'ont d' autre but politique que celui de renouveler l'expérience afghane ou iranienne sous couvert d'une phraséologie démocratique avec laquelle il essaye d'éduquer ses proches afin d'adapter le gouvernement tibétain en exil à l' image médiatique occidentale. Mais la démocratie ne peut s'incarner dans un système politique où les dirigeants à vie sont nommés par un droit divin absurde et où la population n'est envisagée que comme un réservoir de serfs destinés à l'exploitation et à la famine. Comme les autres croisés de l'anti-communisme, Pasternak, Soljenitsyne, Sakharov, Walesa, Havel, Gorbatchev,... , il a évidemment reçu son prix Nobel de ... la Paix.

Pour avoir un autre regard sur les Jospin, Mitterrand, Blair, Clinton, Churchill et autres "grands démocrates" ; n'hésitez pas à consulter le livre noir de la nomenclatura capitaliste mondiale sur le site de Roger Romain à l'adresse http://users.skynet.be/roger.romain/biographies1.html

 

 

Argentine - Base US pour des essais nucléaires

(Source : Indymedia via PTB ; 30-01-2002 ;  http://argentina.indymedia.org/front.php3?article_id=9070&group=webcast)

Il a été révélé tout récemment que le gouverneur de la province argentine de Terre de Feu a signé un décret, le 26 juillet 2001, autorisant les Etats-Unis à construire une base dans l'extrême sud du continent latino-américain. Elle servirait à effectuer des «essais nucléaires pour des objectifs pacifiques».

Par ailleurs, dans l'annexe d'une loi plus générale datant de 1998, il est question d'«essais nucléaires souterrains», également pour des objectifs pacifiques, évidemment. Le syndicat des enseignants de Terre de Feu avertit que ce projet s'inscrit dans le cadre de la militarisation de l'ensemble de l'Amérique latine, avec le Plan Colombie et les bases militaires américaines en Equateur, dans les Antilles néerlandaises et bientôt au Salvador. Nous assistons donc à un véritable «délire guerrier d'une superpuissance impérialiste».

 

 

Bush : défenseur de la justice d'exception

(David Pestieau ; 23-11-2001)

Le décret pris par George W. Bush, le 14 novembre, instaurant une commission militaire spéciale pour juger les auteurs présumés "de participation à des actes terroristes ou de soutien au terrorisme" suscite de vives réactions.

Les personnes suspectes (qui peuvent être enlevés dans leur pays) seront jugés en huis clos, sans avocat et sans aucun recours. La composition du jury ne souffrira d’aucun contrôle public. Ce décret bafoue toutes les règles élémentaires du droit de la défense et met en danger de nombreux dirigeants révolutionnaires dans le monde comme ceux du FARC en Colombie ou du FPLP en Palestine.

Lire le communiqué de la Fédération Internationale des Droits de l’Homme (FIDH). Découvrez le site "Libertés immuables"

 

 

Bush, professeur ès élections honnêtes

(Solidaire ; 20-03-2002)

La réélection de l'anti-impérialiste Robert Mugabe à la présidence du Zimbabwe a déclenché une levée de boucliers dans le camp occidental. «Nous ne reconnaissons pas le résultat des élections parce que nous pensons qu'elles ont été falsifiées», a déclaré le président américain Bush. «Nous nous concertons maintenant avec nos amis sur la façon dont nous allons réagir.» Bush est sans conteste un grand spécialiste des élections honnêtes. En janvier 2001, il prêtait serment en tant que président, après un vaudeville de plusieurs semaines à propos du dépouillement des bulletins. Ce qui lui a d'ailleurs valu le titre de «président presque élu». Réaction du ministre zimbabwéen de l'Information, Jonathan Moyo : «Imaginez que vous lisiez un article sur les élections dans un pays du tiers monde, où le candidat se proclame vainqueur (...) et doit sa victoire à des chipotages dans les bulletins de vote d'un district dirigé par son frère (...). Personne ne croirait l'ombre d'une seconde que cette élection est représentative.»

 

 

Michel Collon blessé mais pas intimidé

(Source : PTB ; 19 décembre 1999)

Torturé par les flics : quatre côtes cassées. Michel Collon, journaliste à Solidaire et organisateur de la manif contre l'Otan, s'est retrouvé aux urgences de l'hôpital St-Luc (Bruxelles), le 3 avril à 18 heures. Sérieusement blessé par les flics, il parle difficilement mais avec détermination. Michel Collon : «Les forces de l'ordre se sont ruées sur moi. Dans leur camionnette, deux flics m'ont maintenu au sol, les mains menottées. Ils m'ont frappé, sans discontinuer, à la tête, aux jambes et surtout aux côtes et aux reins ainsi qu'aux parties génitales. J'ai dit : 'Je ne résiste pas'. Mais ils ont répondu : 'Sale anarchiste, il n'y a pas de caméra ici, alors on y va.' Ils m'ont frappé encore et encore, en me lançant : 'Tu veux manifester, tu vas voir ce que c'est.' Je les ai suppliés d'arrêter mais ils ont rétorqué : 'Non, on va y aller encore plus fort.' Je me sentais vraiment terrorisé, je pensais qu'ils n'allaient jamais arrêter, qu'ils voulaient me rendre handicapé. Au poste de police de Woluwé, il a fallu réclamer longtemps avant que je ne sois transporté à l'hôpital. Le Dr. Pol De Vos, arrêté avec moi, a dû insister 20 minutes pour pouvoir m'examiner. Et il a fallu encore une demi-heure avant qu'ils veuillent bien appeler une ambulance. Les flics voulaient d'abord qu'un médecin 'à eux' confirme les conclusions de Pol De Vos. J'ai quatre côtes cassées, l'estomac et le diaphragme touchés - ce qui entraîne des problèmes respiratoires -, une commotion cérébrale et des blessures aux parties génitales, à la nuque, aux dents et à la mâchoire. Les gens doivent se rendre compte de ce que font les gendarmes ainsi que les bourgmestres de Donnéa de Bruxelles et Désir de Woluwé-St-Lambert. Il y a un lien direct entre les atrocités commises par l'Otan en Yougoslavie et la répression du mouvement pour la paix ici. L'Otan est contre la Yougoslavie mais aussi contre ce qu'elle appelle ici l'ennemi intérieur. Je demande à tous de ne pas se laisser impressionner par ce qui se passe et de renforcer la lutte. Mobilisons-nous partout contre la guerre, pour changer les choses.» Le jour de Pâques, des dizaines de camarades et amis ont rendu visite à Michel à l'hôpital. Le soir, il a pu rentrer chez lui, à Liège, où il a été chaleureusement accueilli par les camarades de la région. Il a déjà reçu des dizaines de messages de solidarité, saturant son répondeur téléphonique. Pavel, un réfugié chilien, a souligné : «Ce qu'on vous a fait, c'est ce que la dictature de Pinochet faisait aux journalistes de gauche.» Les images de son arrestation et l'interview à l'hôpital sont déjà sur internet (www.ptb.be). A Kinshasa, la télévision a montré un extrait de l'interview diffusée par la RTBF. Michel : «Je suis très ému par la sympathie et le soutien témoignés par tant de gens.»

C'est cela la "démocratie" : le droit de fermer sa gueule ... ou d'en prendre plein la gueule !

 

 

Le parti unique des jeteurs de bombes

PTB ; 15 décembre 1999

Michel Collon, journaliste à Solidaire et auteur de Poker menteur, a déclaré au meeting central : «Il n'existe qu'un seul parti de la paix en Belgique, et c'est le PTB. Un seul parti a pu - grâce à l'analyse marxiste - démasquer les véritables objectifs des multinationales et de leur Otan dans cette sale guerre du fric.

Notre action a fait peur, ici, dans cette capitale de la New American Terrorist Organization (NATO). Elle a fait peur à leurs domestiques comme De Donnéa qui se prend pour le bourgmestre de Santiago du Chili.

Nous sommes pleins d'admiration pour le peuple yougoslave qui résiste avec un courage magnifique. A présent, les impérialistes sont embarrassés. Alors, certaines puissances européennes essaient de faire croire qu'elles sont plus 'douces' et plus 'diplomatiques' que les méchants Américains

Mais qui a déclenché la guerre en Yougoslavie en 1991 en armant les pires criminels ? L'Allemagne et ses services secrets. Une superpuissance euro-allemande serait tout aussi dangereuse que la superpuissance américaine !

Cette guerre est la continuation de la guerre barbare contre l'Irak. Cette guerre est la préparation de nouvelles guerres de l'Otan Contre la Corée du Nord, contre le Congo de Kabila, contre tous les peuples qui ont du pétrole ou d'autres richesses convoitées par les multinationales. Et c'est particulièrement une préparation de la guerre contre la Russie.

La déclaration contre l'intervention de l'Otan - signée ensemble par les communistes de cinq pays des Balkans : Yougoslaves, Albanais, Grecs, Bulgares, Roumains -le prouve.

Avec la solidarité internationale des travailleurs, nous gagnerons la lutte pour la paix !»

 

 

Non à la guerre en Côte d'Ivoire ; non aux ingérences impérialistes : la Françafrique a trop duré

(Source : Communiqué du Parti Communiste des Ouvriers de France (15 Cité Popincourt 75011 PARIS ; enavant@club-internet.fr) Paris, le 1er octobre 2002 ; via Northstarcompass ; NSC Édition Française, vol. 1, #9)

Une nouvelle guerre secoue la Côte d'Ivoire, coupant pratiquement le pays en deux et provoquant des centaines de morts et des destructions frappant en priorité les populations les plus pauvres.

Plusieurs armées étrangères sont déployées, dont plusieurs centaines de militaires français. Pour la première fois depuis l'indépendance du pays, des troupes spéciales nord américaines sont intervenues, remettant en cause le caractère de «chasse-gardée» que l'impérialisme français impose à ses néo-colonies d'Afrique. Cette initiative s'inscrit dans la politique de redéploiement des forces US au niveau mondial qui fait entrer le continent africain dans la grande opération de déstabilisation et de repartage des zones d'influence des différentes puissances impérialistes, qui a débuté avec la guerre contre l'Afghanistan et qui se poursuit à travers la guerre annoncée contre l'Irak.

Le régime de Gbagbo affaibli et désavoué par une partie importante de la population, dénonce un complot extérieur au pays et organise la chasse aux populations étrangères vivant en grand nombre en Côte d'Ivoire. Cette politique xénophobe, pratiquée depuis des années par tous les dirigeants ivoiriens quand ils sont en difficultés, fait à chaque fois des centaines de morts, plonge des milliers de familles dans la misère et creuse les divisions entre les populations, sur des bases ethniques et religieuses.

La guerre civile menace et le spectre des massacres qui ensanglantèrent le Rwanda plane sur un pays qui ne peut vivre sans le travail des millions de ressortissants étrangers.

L. Gbagbo a voulu profiter de cette tentative de putsch pour se débarrasser de ses principaux opposants. Le général Gueï et sa famille ont été assassinés et A. Ouattara, réfugié à l'ambassade de France, est accusé d'être le cerveau du putsch.

L'ampleur de la rébellion, la facilité avec laquelle les mutins ont pris le contrôle d'une grande partie du pays illustrent l'isolement du régime Gbagbo. En même temps, ce coup d'État semble privé de «tête» et n'avoir d'autre objectif que le renversement de Gbagbo.

Après des hésitations, les autorités françaises ont décidé d'empêcher la réussite de ce plan en renforçant la présence des forces militaires, tout en cherchant une solution de compromis avec l'aide de gouvernements des pays voisins, solution qui peut aller jusqu'à écarter Gbagbo.

Nous dénonçons les tentatives de putsch qui n'ont jamais abouti à autre chose qu'à remplacer une clique par une autre. Nous dénonçons les tentatives de déstabilisation de la Côte d'Ivoire qui viendraient des pays voisins. Nous dénonçons la campagne xénophobe, sur le thème de la soi disant «ivoirité» qui sévit depuis des années, alimentés par les autorités ivoiriennes elles-mêmes et qui exclut des pans entiers de la population de tous droits politiques et qui font des ressortissants des autres pays les boucs émissaires de toutes les crises et de toutes les difficultés. Nous dénonçons les ingérences des puissances impérialistes, en premier lieu celle de l'impérialisme français qui, loin de contribuer à une solution démocratique, favorable à la paix et à la bonne entente entre les pays et les peuples, ne font qu'aiguiser les tensions et les luttes de clans.

A la base de cette crise politique, il y a la crise économique et sociale qui découle des rapports totalement inégalitaires que les métropoles impérialistes imposent aux pays dominés. La chute continue des prix des matières premières orchestrée par les monopoles du commerce international, les firmes agroalimentaires et les grandes compagnies minières, plongent ces pays dans le marasme. Les plans d'ajustement structurels du FMI et de la Banque mondiale finissent par mettre ces économies à genoux et jettent les populations dans la misère. Sans rupture avec cette politique, aucun gouvernement ne pourra satisfaire les aspirations légitimes des peuples africains.

Ensemble, peuple de la métropole impérialiste et peuples dominés, nous devons combattre ce système de domination, de misère et de guerre

La Françafrique a trop duré, avec les peuples d'Afrique, solidarité.

 

 

 

Dennis Halliday, haut fonctionnaire de l'ONU, critique ouvertement : «L'Onu est un instrument des USA»

(Source : Karin Leukefeld, depuis Bagdad, 22-01-2003)

C'est depuis Bagdad que l'Irlandais Dennis Halliday a donné une conférence de presse. Il a été coordinateur en Irak du programme de l'Onu sur l'approvisionnement pétrolier. Avant de démissionner... Dennis Halliday a dirigé le programme irakien pour les Nations unies de 1997 à octobre 1998, jusqu'au moment où, pour protester contre les sanctions de l'ONU, il a démissionné de ses fonctions à Bagdad, renonçant par la même occasion à son emploi aux Nations unies, après 34 ans de service. Ce 16 janvier, il a donné une nouvelle conférence de presse à Bagdad, au cours de laquelle il n'a été tendre, ni avec les Etats-Unis, ni avec les Nations unies. «Jusqu'à présent, les inspecteurs en désarmement de l'ONU n'ont livré aucune preuve de l'existence d'armes de destruction massive, a commencé Halliday. Ce n'est d'ailleurs pas leur intention. Les Etats-Unis veulent faire de l'Irak un réservoir de pétrole pour de bon. Une guerre aura des conséquences dramatiques pour la population civile irakienne qui, quoi qu'il arrive, n'est en rien responsable.»

Halliday a répété son accusation : les 12 années de sanctions de l'Onu contre l'Irak présentent un caractère de destruction massive. Il est convaincu que les conséquences économiques, sociales et surtout médicales de l'embargo ont causé plus d'un million de décès. «Durant la guerre du Golfe de 1991 même, les troupes alliées de l'époque ont commis des crimes de guerre encore impunis à ce jour, comme le bombardement ciblé, sur la «Route de la Mort», des troupes irakiennes quittant le Koweït. Ou l'emploi de munitions à l'uranium appauvri, qui devaient contaminer radioactivement tout le Sud de l'Irak et accroître très spectaculairement le nombre de cancers dans cette région.» Ou encore le bombardement des installations de distribution d'eau et des centrales électriques qui, selon lui, doit également être considéré comme crime de guerre, vu qu'il s'agit d'ici d'objectifs civils.

Conseil de Sécurité corrompu : En cas de nouvelle guerre contre l'Irak, Halliday craint que les Etats-Unis n'utilisent des armes high-tech auxquelles l'armée irakienne (et encore moins la population civile) ne pourra opposer la moindre résistance. D'après lui, l'Irak ne constitue en aucun cas une menace pour ses voisins. Il a visité personnellement bon nombre de ces pays et, nulle part, on ne lui a laissé entendre qu'on s'y sentait menacé militairement par l'Irak. L'ancien responsable onusien émet également des critiques très dures à l'encontre de l'organisation qu'il a quittée. Selon lui, c'est surtout le Conseil de sécurité qui est devenu un instrument des USA et s'est ainsi «corrompu». Il reproche au Conseil de n'avoir entrepris aucune tentative pour résoudre pacifiquement la crise irakienne. Et même si les inspecteurs de l'Onu découvraient des armes de destruction massives, ce ne serait pas encore une raison valable pour déclarer la guerre à l'Irak. Halliday lui-même part du principe que l'Irak ne dispose plus de ce genre d'armes. Par contre, il y a dans le monde une foule d'Etats qui, eux, en possèdent. Comme Israël, qui disposent d'ogives nucléaires. Mais pas un seul de ces Etats n'a jamais été menacé de guerre par les USA.

Halliday préconise la destruction de toutes les armes de destruction massive de la région. L'Onu doit lever les sanctions contre l'Irak et relancer le dialogue avec le gouvernement irakien. Un changement de gouvernement, tel que celui exigé par les USA, ne regarde que les seuls Irakiens. Une délégation du mouvement pacifiste américain, «Peaceful Tomorrows» (Lendemains de paix), comptant en ses rangs des parents de victimes du 11 septembre 2001 à New York, se trouve actuellement à Bagdad. Ce groupe a rencontré des familles irakiennes qui, le 14 février 1991, ont perdu des parents lors du bombardement dirigé par laser du bunker-abri d'Amariya, au cours duquel 408 personnes avaient été brûlées vives.

 

 

Berlusconi ne ferait pas mieux : Les socialistes arrêtent des communistes

(Source : Assemblea Nazionale Anticapitalista (Italie) via le PTB, 15 mai 2001)

Une vague terroriste secoue l’Italie : des hommes armés et masqués entrent la nuit dans les maisons, volent des ordinateurs et des documents, séquestrent les habitants. Ces hommes sont des policiers et leurs commanditaires se disent de gauche. Une gauche dont les actes ne semblent pas tellement éloignés du régime que comptent instaurer Berlusconi et ses alliés d’extrême droite.

Le 3 mai, huit militants de «Initiative Communiste» (groupe communiste italien totalement légal) ont été arrêtés, 50 maisons ont été fouillées et dix autres militants ont été inculpés. L’opération a été menée par les groupes des Opérations Spéciales des Carabiniers (gendarmes italiens) après deux années d’écoutes téléphoniques et d’enquêtes. Les ordres venaient directement de la Justice «Spéciale», spécialisée dans la poursuite des organisations des travailleurs. Les enquêteurs ont relevé une «attitude suspecte des militants de Initiative Communiste, comme s’ils avaient quelque chose à cacher»1 (ils téléphonaient en langage codé, ndlr). Le gouvernement de centre-gauche applique, en régime de «démocratie parlementaire», des méthodes policières qui datent du Code pénal fasciste. Après un attentat commis il y a deux ans contre un dirigeant syndical (une provocation policière, selon les groupes communistes italiens) l’enquête a porté contre deux cents membres de toutes les organisations (et seulement celles-là!) qui veulent reconstruire un parti vraiment anticapitaliste.

Un décret-loi liberticide : C’est l’une des plus vastes opérations de répression «préventive» des dernières années. Elle visait aussi à faire passer les organisations communistes pour des organisations dangereuses, enclines à la violence gratuite et au désordre social. Ce qui a permis au parlement d’approuver le 7 mai, soit quelques jours après l’opération, une nouvelle loi qui autorise les services de police à espionner et à recueillir des «preuves» pendant deux ans à l’insu des personnes visées et à prolonger la détention préventive jusqu’à deux ans pour tous les délits. L’Etat pourra ainsi considérer tout comité de travailleurs comme potentiellement terroriste. Ce décret conduira, à terme, à la mise hors-la-loi de tous les comités, partis, journaux qui organisent les exploités. Il veut aussi criminaliser les tentatives de construire l’unité internationale des communistes, en les accusant d’avoir pour seul but d’organiser le terrorisme au niveau mondial. C’est ce qu’écrit La Repubblica, le plus grand quotidien italien, lié au gouvernement de centre-gauche, en parlant de «contacts avec la subversion étrangère», prouvés par le fait que «Initiative Communiste avait des relations avec des groupes étrangers qui soutiennent la reconstruction d’un parti communiste mondial. Entre autres les Soviétiques de la Russie au Travail, les Belges du PTB, le Parti Communiste d’Albanie, les Grecs des groupes Mavros Asteria et du 17 novembre.»

Note : 1 Il Giornale, 5 mai 2001. Quotidien lié à la droite de Berlusconi

* Les huit militants d’Initiative Communiste sont toujours incarcérés à l’heure qu’il est. La rédaction de Solidaire demande leur libération, la levée de toutes les poursuites et l’abolition du nouveau décret-loi.


Liberté d’expression : la radio-télévision palestinienne dynamitée à Ramallah 

(David Pestieau ; 21.01.02)

Samedi 19 janvier, la radio-télévision palestinienne a été complètement dynamitée par l’armée israélienne. Privés de leur premier outil de communication, les Palestiniens conservent quelques stations de radio et de télévision privées.

Israël comme les Etats-Unis, qui se targuent de défendre la liberté d’expression, détruise tout moyen d’info alternatif dès que ces médias s’expriment contre ses intérêts. Israël a justifié cet acte en accusant " l'Autorité palestinienne de Yasser Arafat d'utiliser la télévision et la radio palestiniennes à des fins de propagande ". Les Etats-Unis avaient, eux, déjà détruit la télévision arabe indépendante Al-Jazeera en décembre dernier à Kaboul et la télévision yougoslave lors de la guerre de l’OTAN en 1999.

 

 

Les liens entre Al-Qaïda et les FARC : de fieffés mensonges !

(PTB ; 18-09-2002)

Rand Beers est un collabo de pointe à l'US State Department et il n'en est pas à une craque près. Il avait déclaré sous serment que la guérilla colombienne des FARC équipait en effectifs des camps d'entraînement afghans pour les combattants d'Al-Qaïda de Ben Laden. Beers voulait noircir la guérilla et ainsi escamoter une plainte introduite par 10 000 Equatoriens contre DynCorp. Dans le cadre de ce qu'on présente comme la «guerre contre la drogue», cette société américaine avait déversé des défoliants sur les territoires contrôlés par les FARC, à la frontière entre la Colombie et l'Equateur. Avec toutes les conséquences pour la population... Beers n'a toutefois pu ficeler aucun argument pour étayer ses allégations et il a fini par reconnaître qu'il avait inventé toute l'histoire. Pendant ce temps, la sale guerre des Etats-Unis contre les FARC se poursuit comme si de rien n'était.

@ Plus d'infos sur www.narconews.com/beersperjury1.html. Possibilité de s'inscrire sur une mailinglist via laquelle vous aurez des infos très actuelles sur la Colombie: http://www.anncol.com/.


 

Corée du Nord : la guerre en Irak est une sérieuse leçon

(PTB ; 16-04-2003)

«La guerre préventive contre l'Irak montre clairement qu'un conflit ne peut être évité et la sécurité garantie que lorsque l'on dispose d'une force de dissuasion suffisante pour décourager de manière décisive toute attaque de l'ennemi», relève l'agence de presse coréenne KCNA.

«L'actuelle crise irakienne nous enseigne une sérieuse leçon, à savoir que les inspections impérialistes en matière d'armements dans les Etats souverains visent à les désarmer et à les plonger dans la guerre. Toute concession, tout compromis avec les impérialistes permettent à ceux-ci d'empiéter sur la souveraineté et les intérêts des pays qui, à plus ou moins longue échéance, seront victimes de l'impérialisme. Une nation ne peut survivre que si elle est en état de défendre sa souveraineté. Si elle ne le fait pas, elle est appelée à disparaître.»

 

 

Qui profite du pétrole irakien ?

(Rainer Rupp ; 04-06-2003)

Le peuple irakien pourra-t-il désormais bénéficier de ses richesses pétrolières ? Une analyse de Rainer Rupp, journaliste au journal allemand de gauche, Junge Welt.

Le nouveau ministre irakien du Pétrole, Thamir Ghadhban, désigné par les USA, déclarait dimanche dernier que trois importants contrats pétroliers conclus par le gouvernement de Saddam Hussein avec des entreprises russes, chinoises et d'autres pays encore, étaient désormais caducs, ou suspendus.

Le contrat avec le géant russe du pétrole, Lukoil, est supprimé, celui avec la Chine est remisé au frigo et, à propos du troisième, probablement avec la France, le ministre irakien, marionnette des Etats-Unis, a gardé un silence pieux. L'ancien PDG de Shell, Philip J. Carroll, bombardé par le Pentagone comme conseiller du ministère irakien du Pétrole, doute que ces traités puissent bien garantir que «le peuple irakien profite lui-même de ses richesses pétrolières».

La rapacité avec laquelle les Etats-Unis font main basse sur tout, va même jusqu'à dresser contre ses protecteurs américains, qui l'ont aidé dans sa désignation, le président du Congrès national irakien, Ahmed Chalabi. Ce dernier, recherché en Jordanie pour escroquerie, espérait probablement qu'une fois désigné ministre irakien ou même président, il aurait, lors du partage du butin, plus de liberté pour mener une politique moins dépendante des Américains.

Un espoir réduit à néant, surtout ­ dixit Chalabi lors de la fondation du Parti de l'Islam démocratique à Bagdad ­ depuis que la dernière résolution du Conseil de sécurité de l'ONU a légalisé l'occupation de l'Irak par les USA et la Grande-Bretagne pour une durée indéterminée. Ainsi, le peuple irakien ne peut même pas profiter lui-même de ses propres richesses. Au contraire, déclare Chalabi, les dividendes des richesses naturelles irakiennes seront versés sur un fonds de développement irakien, qui ne compte pas un seul représentant irakien dans son conseil d'administration.

Les Kurdes aussi se sont fait berner

Les principaux partis kurdes sont eux aussi furieux contre les clauses pétrolières imposées par les Etats-Unis à la résolution de l'ONU, car elles leur font perdre quatre milliards de dollars. L'argent du programme «pétrole contre nourriture», porté sur un compte onusien, est désormais englouti dans le Fonds irakien de Développement. C'est également dans ce Fonds que vont les 4 milliards de dollars prévus pour la région semi-autonome kurde du Nord de l'Irak et qui se trouvaient sur un compte séparé du programme «pétrole contre nourriture».

A ce propos, les dirigeants kurdes Jalal Talabani et Massoud Barzani ont transmis leurs doléances au proconsul américain à Bagdad, Paul Bremer. Sans suite.

Le Fonds irakien de Développement se trouvera formellement sous contrôle international (du FMI et de la Banque mondiale) et, donc, sous contrôle américain. Combien d'argent auront-ils, et à quelles conditions, les Kurdes, qui avaient déjà prévu la construction d'écoles, d'hôpitaux, etc., n'en savent absolument rien. Leur économie se trouve aujourd'hui dans le 36e dessous et 100 000 fonctionnaires sont sans revenu. Bien des Kurdes se sentent totalement bernés par leurs alliés américains.

Les Russes aussi sortent gros-jean de l'affaire, maintenant que leurs contrats pétroliers ont été annulés par les marionnettes américaines du ministère irakien du pétrole. Deux jours seulement après que l'ONU a levé l'embargo commercial contre l'Irak et a reconnu les Etats-Unis comme puissance légale d'occupation, les Russes ont reçu de Washington une retentissante gifle diplomatique. Pékin et Paris doivent également se sentir bernés. Ces dernières mesures des USA n'ont certainement pas amélioré leurs relations avec la Russie, la Chine et la France.

 


USA - La science, secret d'Etat

(Source : Coupure de presse De Standaard ; 27-02-2002)

Les autorités américaines ont déjà classé «secrets» plus de 6 600 documents scientifiques. Elles veulent empêcher l'utilisation de résultats de recherches scientifiques par des «terroristes». Il s'agit surtout de publications concernant la fabrication d'armes chimiques, biologiques et nucléaires. Certains rapports de recherches datent des années quarante, cinquante et soixante, mais certains sont plus récents. (De Standaard, 18 février)

Au lieu d'interdire la publication des résultats des recherches sur ces armes, le gouvernement américain ferait mieux d'interdire simplement ce genre de recherche. Mais, selon le président Bush, une telle interdiction ne vaut que pour le reste du monde.

 

Les USA, le bioterroriste numéro un

(Bert De Belder ; 15-05-2002)

Après, l'Irak, l'Iran et la Corée du Nord, Washington cite dorénavant également Cuba parmi les pays de "l'axe du Mal". Motif invoqué : la biotechnologie utilisée par les Cubains dans leur célèbre programme de développement de vaccins, pourrait aussi servir à... produire des armes biologiques. L'ancien président Jimmy Carter veut aller vérifier sur place le danger de ce genre de "double emploi".

Le professeur Marc Van Montagu de l'université de Gand repousse immédiatement ces accusations. Il collabore depuis des décennies avec le secteur de la biotechnologie de Cuba. Il souligne les mérites cubains: il est remarquable de constater comment Fidel Castro a compris dès la fin des années septante et le début des années quatre-vingt les possibilités de la biotechnologie pour un pays du tiers monde sans matières premières.

Par contre, on trouvera les vrais bioterroristes aux Etats-Unis, dans le Pentagone et ses dépendances. La semaine dernière, il a été confirmé de manière scientifique, si besoin en était, que le bacille de l'anthrax qui a semé la panique en Floride l'automne dernier est dérivé de l'espèce "Ames" de la bactérie de l'Anthrax. Or cette espèce est uniquement cultivée... dans les laboratoires de l'armée américaine.

Les laboratoires militaires des USA travaillent également au développement de microbes manipulés génétiquement susceptibles de désagréger les combustibles, le plastic et l'asphalte. La Naval Research Laboratory (Washington, DC) et l'Armstrong Laboratory (Brooks Air Force Base, San Antonio, Texas) ont formulé des propositions concrètes visant à "produire des systèmes permettant de réduire sérieusement les capacités militaires d'adversaires potentiels" et d'"anéantir à volonté n'importe quel matériel militaire".

Et ceci ne constitue que la pointe de l'iceberg. Les collaborateurs du Projet Sunshine ont réclamé 147 documents déclassés auprès de la marine américaine. Les révélations susmentionnées sont basées sur 8 de ces documents libérés. Les 139 autres n'ont toujours pas été rendus publics.

La Convention sur les armes biologiques et toxiques interdit le développement, l'acquisition et le stockage de matériaux biologiques actifs sauf s'ils sont destinés à des fins pacifiques et préventives. Les Etats-Unis ont ratifié ce traité, avec 143 autres pays (parmi lesquels l'Irak, Cuba, la Corée du Nord, l'Iran, la Syrie, la Libye, le Soudan et la Chine). Mais Washington bafoue cette convention. C'est un secret de polichinelle que la CIA teste des bombes biologiques et qu'elle construit une unité de production d'armes biologiques dans le Nevada.

Certains experts s'agitent en dénonçant la capacité des anciennes républiques soviétiques à développer des armes biologiques ou à les diffuser. Or, les recherches de l'Institut de Génétique à Tachkent en Ouzbékistan sont financées par... les USA !

Les Etats-Unis ont menacé le régime des Talibans en Afghanistan d'engager des armes biologiques pour éliminer la culture de l'opium: le champignon Pleospora papaveracea. En Colombie, pour détruire la culture du coca, les Américains utilisent le champignon Fusarium oxysporum, appelé Agent Green par analogie au terrible Agent Orange utilisé durant la guerre du Vietnam. Pendant longtemps, Washington a subordonné l'octroi de 1,3 milliard de dollars d' "aide" dans le cadre du Plan Colombie à l'autorisation colombienne d'utiliser l'Agent Green.

Sous le prétexte de la lutte contre la drogue, le Plan Colombie a avant tout pour but de combattre la guérilla. L'utilisation de l'Agent Green dans les régions où opère la guérilla colombienne serait pour les militaristes américains une occasion idéale pour tester les armes biologiques en "live". Les objections émises de toutes parts ont (provisoirement ?) relégué l'Agent Green au placard. Le parlement équatorien a voté pour l'interdiction de son usage. L'éditeur du magazine de l'Association de chimie aux Etats-Unis écrivait : "La recherche scientifique a nécessairement une composante éthique, et le développement du F. oxysporum comme arme dans la guerre contre la drogue ou dans n'importe quelle guerre en est une illustration. Les scientifiques doivent simplement refuser toute participation à cette recherche".

Avec la même force, les Etats-Unis disent oui au bioterrorisme et non à l'interdiction des armes biologiques et au contrôle de leur utilisation. En effet, bien qu'ils aient signé la Convention sur les armes biologiques et toxiques, ils se sont retirés en juillet de l'année dernière des négociations sur un protocole de vérification. Washington ne tolère pas de regards indiscrets dans les coulisses de ses programmes de production d'armes biologiques.

 

 

Le puissant maître d’Echelon

(Solidaire ; 20-12-2000 ; Jeanne Berx)

L’organisation de renseignements la plus importante et la plus coûteuse des USA n’est pas la célèbre CIA, mais bien la NSA, la National Security Agency. C’est ce service de renseignements qui contrôle le réseau Echelon.

La NSA a été fondée officiellement en 1951. L’organisation tire son origine des services de renseignements militaires des Etats-Unis, l’Armed Forces Security Agency. La NSA possède ses propres satellites, centres d’écoute, navires espions, sous-marins… L’organisation gère également ce qu’on appelle le Special Collection Service (SCS), qui peut mener des opérations au niveau local.

Le quartier général de la NSA se trouve à Fort Meade, à quelque 150 km de Washington. Une véritable ville secrète, bénéficiant de tous les équipements possibles. Des milliers de spécialistes y disposent de la plus grande concentration de super-ordinateurs et du savoir-faire le plus performant sur le plan de l’espionnage et du décodage électronique. On suppose que le niveau des connaissances de la NSA en la matière a plusieurs années d’avance sur le reste du monde. Fort Meade héberge également une usine où la NSA conçoit elle-même les processeurs de ses ordinateurs.

Au niveau mondial, la NSA emploie à temps plein entre 20 000 et 80 000 personnes. Certains avancent même le chiffre de 100 000. La NSA dispose d’un budget annuel de 12 milliards de dollars. D’autres sources parlent de 16 milliards de dollars. Quoi qu’il en soit, il s’agit de plus de la moitié du budget des USA pour l’ensemble de leurs services de renseignements.

Déjà dans les années 50, la NSA possédait 4 120 postes d’écoute. Le service de renseignements s’est attelé ces dernières années à l’observation du trafic sur internet. On y enregistre toute personne qui visite certains sites. Via ces sites, la NSA peut mettre son nez dans l’ordinateur du visiteur.

 

 

Prisons Nord-Américaines : Institutions pénales ou industrie lucrative ?

(Gabriela Flynn, Granma international, 9 Août 2002)

Tandis que les États-Unis entreprennent une croisade mondiale au nom de prétendus idéaux démocratiques et tentent d’imposer à tous leur modèle de liberté, deux millions de Nord-Américains pauvres travaillent dans des conditions d’exploitation derrière les barreaux d’un complexe industriel de prisons qui enrichit les corporations.

La construction massive de grands pénitenciers dans les 20 dernières années sur le territoire étasunien n’est pas le reflet du souci du gouvernement pour la sécurité de la population mais plutôt pour celui de ses intérêts monétaires.

Il s’agit de la privatisation des prisons nord-américaines et d’un contrat passé avec les établissements d’État ou fédéraux, permettant l’embauche des prisonniers par des entreprises comme Microsoft, Honda et McDonald’s, pour des salaires misérables.

La revue étasunienne ParaScope rapporte que le salaire moyen varie entre 0,20 et 1,50 dollar de l’heure, qu’ils ne disposent d’aucune assistance médicale ni de sécurité de travail, qu’il leur est également interdit de s’organiser en syndicats et que les normes de sécurité ne sont pas non plus appliquées.

Dans les institutions publiques, les entreprises sont tenues de payer au travailleur le salaire horaire minimum établi par l’État. Cependant, le détenu n’en touche que 20%, le reste étant récupéré par l’institution sous prétexte de couvrir les frais d’entretien.

Selon le journal Seattle Weekly, les entreprises installées dans les prisons — il peut y en avoir 15 à la fois — accordent aux prisonniers un salaire bien moindre que ce qu’elles devraient leur payer à l’extérieur, si l’on tient compte des avantages divers et des congés payés.

Le treizième amendement à la Constitution nord-américaine dit : «Aux États-Unis, ne seront permis ni l’esclavage ni le travail obligatoire, sauf lorsqu’ils servent de sanction pour un crime dont la personne a été déclarée coupable».

Les législations de quelques États comme la Californie et l’Orégon obligent tous les prisonniers à travailler ; et ceux qui s’y refusent se retrouvent très souvent isolés dans des cellules de haute sécurité et privés de certains privilèges, comme l’accès aux bibliothèques et aux loisirs.

Augmentation de la peine et non du délit

Les partisans de la multiplication des prisons affirment que l’incarcération des criminels a diminué le niveau de violence dans de nombreux États.

Cependant, prisonsucks.com (un site d’information centré sur ce thème), rapporte que malgré les 46 milliards dépensés annuellement pour les prisons, le nombre de délits a très peu varié dans les 20 dernières années. De fait, ce qui a augmenté c’est la peine, et non pas le délit.

L’augmentation du nombre de détenus dans les dix dernières années a contribué à la fourniture d’une main d’œuvre constante et croissante.

Sous le regard et le parrainage de corporations, le Conseil américain d’échange législatif (ALEC) se consacre précisément à proposer aux parlementaires des modèles de projets garantissant la présence de détenus dans les prisons.

De même, l’organisation remet des millions de dollars aux campagnes électorales de candidats au Sénat et à la Chambre des représentants, provenant des corporations les plus intéressées.

Un des projets les plus connus et ayant obtenu le plus de succès — il a été approuvé par plusieurs États durant les années 90 —, est celui de Trois délits et Dehors, qui impose une sentence minimum de 25 ans (jusqu’à la prison à vie) pour la troisième condamnation.

Selon certains analystes, la conséquence a été catastrophique. Beaucoup de personnes ont été condamnées à la prison à vie pour vol de bicyclettes, vêtements et même nourriture, un phénomène qui défavorise les pauvres, très souvent noirs et latinos.

Aux États-Unis, 85% des personnes incarcérées l’ont été pour des délits non violents, et plus de 80% sont noires.

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