Contre la criminalisation du communisme !

Introduction Face à l'offensive Maccarthyste en Europe, communistes, debout ! Turquie, Albanie, Tchéquie… Les standards européens anti-communistes se mettent en place

« Levez plus haut la bannière de Marx, Engels, Lénine et Staline ! » (Gustav Klutsis, 1936.)

 

Introduction

Depuis que le communisme existe, la bourgeoisie n'a cessé de le combattre en employant diverses armes. Ces armes, ce sont bien sur les armes matérielles entre autre la répression sauvage du mouvement ouvrier et anti-impérialiste par le fascisme et l'impérialisme , mais ce sont aussi les armes spirituelles visant à convaincre les travailleurs qu'il n'existe pas d'alternative au capitalisme, et notamment que le communisme serait 'pire' que le capitalisme. Beaucoup de travailleurs ont conscience à des degrés divers de la précarité de leur situation, du fait qu'ils sont exploités, de leur condition d'esclave du capital, de l'absence de perspective d'avenir pour eux et leurs enfants, mais beaucoup n'ont qu'une compréhension intuitive et approximative de cette exploitation, encore plus évidemment de ses causes et de ses remèdes !

Seul le marxisme peut expliquer scientifiquement en quoi consiste l'esclavage salarié et en quoi, sans expropriation des exploiteurs cette extorsion de plus-value ne peut être abolie. Marx affirmait de son ouvrage Le Capital qu'il constituerait un des plus terribles missiles envoyé à la face de la bourgeoisie. Et en effet, l'explication scientifique des causes de l'exploitation que Marx a donnée constitue une abomination pour la bourgeoisie. Par tous les moyens, ses idéologues ont tenté de cacher la contradiction principale mise à jour par Marx, celle entre le caractère social du travail et son appropriation privée par une minorité exploiteuse. La bourgeoisie a tout d'abord tenté d'ignorer le marxisme, en vain évidemment : on ne peut abolir le résultat nécessaire du mode de production capitaliste : la production du prolétariat son fossoyeur, ni longtemps empêcher à la science de se frayer un chemin au sein des éléments avancés de cette classe ! La bourgeoisie a donc du chercher d'autres parades. Parmi ces parades, Lénine remarquait que la plus "en vogue" était celle qui constituait pour les ennemis du marxisme à se faire passer pour des marxistes. Les réformistes et les pseudo-marxistes au service de l'ordre bourgeois se sont donc d'abord évertués à essayer de falsifier le marxisme, en tentant de le réduire à une simple doctrine économique ou philosophique, coupée de toute application pratique, détachant la théorie de la lutte de classe à son résultat nécessaire : la révolution socialiste et la dictature du prolétariat ; enfin, quand les communistes ont pris le pouvoir en Russie, ils se sont écriés que la "véritable" dictature du prolétariat avait été dévoyée par les bolchéviks !

Parfois même, au nom d'un pseudo-internationalisme, ces phraseurs "de gauche" se sont opposés (comme les trotskistes) à la construction du socialisme dans un seul pays, arguant que c'était là abandonner la tâche "internationaliste" de la "révolution permanente simultanée", ignorant ce simple fait que sous l'impérialisme le développement économique et donc le degré de maturité des différents pays est souvent inégal. Le fait de refuser d'envisager la possibilité de la victoire de la révolution socialiste puis la construction du socialisme dans un seul pays, tandis que les autres resteraient bourgeois (Lénine) constitue donc évidemment une capitulation flagrante devant l'impérialisme et sert directement les intérêts de la bourgeoisie internationale. Quand la phraséologie "de gauche" sert les intérêts de la réaction bourgeoise ! C'est ainsi que les chefs du trotskisme sont devenus dans les années 1920-1940 l'avant-garde du combat anti-communiste. La bourgeoisie n'oublie bien entendu pas de remercier ses "marxistes authentiques", résolument fidèles à "l'internationalisme prolétarien" et hostiles à "l'expansionnisme stalinien" et à son économie planifiée. Dénigrant cette dernière, un historien bourgeois contemporain ne peut s'empêcher de s'appuyer sur Trotski auquel il semble rendre un hommage posthume  :

« Rappelons au lecteur qu'un vrai socialiste comme Trotski expliquait au comité exécutif du Komintern, en décembre 1921, que le socialisme relevait d'un projet à très long terme, et que ceux qui voulaient y parvenir un jour devaient commencer par utiliser les chemins bien tracés de l'économie de marché. » (Moshe Lewin, Le siècle soviétique, Fayard — Le Monde Diplomatique, Paris, 2003, p. 449.)

Ces éloges provenant d'un historien bourgeois ont la même signification que celles que la bourgeoisie n'a cessé d'adresser à Tito :

« Seule la Yougoslavie du maréchal Tito, héros de la résistance aux Allemands, ne mène pas une politique aux ordres de l’URSS. Il est accusé de révisionnisme et rompt avec Staline en juin 1948. Fidèle au marxisme, il libéralise alors quelque peu l’économie et conduit une politique d’ouverture à l’égard des Occidentaux. Il devient la figure emblématique des pays non-alignés durant la guerre froide et l’un des modèles des intellectuels des nouvelles gauches française et européenne. » (Encyclopédie MS Encarta 2004.)

Jamais, dans aucun pays, les trotskistes n'ont pris le pouvoir puis entrepris la construction du socialisme ! Le seul pays "socialiste" qui ait eu les faveurs des trotskistes fut la Yougoslavie de Tito dès lors qu'elle prit une position clairement antagoniste vis à vis du mouvement communiste international alors guidé par les marxistes-léninistes russes. Le cosmopolitisme (bourgeois) des trotskistes trouva son pendant chez le pro-impérialisme de Tito, le tout maquillé par "l'autogestion" anarcho-syndicaliste (afin de ne pas trop émousser son vernis radical) alors même qu'affluaient les capitaux des pays impérialistes d'Occident en Yougoslavie 'socialiste'...

Tous les révisionnistes, depuis les trotskistes jusqu'aux khrouchtchéviens, en passant par les eurocommunistes et les maoïstes rendirent bien sur hommage d'une façon ou d'une autre à la Yougoslavie de Tito. Ce front uni contre le marxisme-léninisme doit pousser tous les communistes sincères à réfléchir aux paroles de Lénine qui remarquait déjà en 1913 dans Les trois sources et les trois parties constitutives du marxisme que

« dans une société fondée sur la lutte des classes, il ne saurait y avoir de science sociale "impartiale". Toute la science officielle et libérale défend, d'une façon ou de l'autre, l'esclavage salarié, cependant que le marxisme a déclaré une guerre implacable à cet esclavage. Demander une science impartiale dans une société fondée sur l'esclavage salarié, est d'une naïveté aussi puérile que de demander aux fabricants de se montrer impartiaux dans la question de savoir s'il convient de diminuer les profits du Capital pour augmenter le salaire des ouvriers. »

On ne pouvait évidemment attendre de la bourgeoisie et de ses idéologues qu'ils chantent les louanges du communisme ! On ne pouvait s'attendre à ce que les exploiteurs vaincus dans un pays se résolvent à accepter cette défaite ou à aider les "communistes" à construire le socialisme : les exploiteurs des autres pays se mirent très vite à craindre la contagion "par la force de l'exemple" : les travailleurs exploités des pays capitalistes accepteraient-ils longtemps le joug de l'exploitation si les communistes russes victorieux arrivaient à démontrer comme Staline le souligna que les travailleurs n'étaient pas seulement capables de « détruire le monde ancien, capitaliste », mais de « construire le monde nouveau, socialiste », débarrassé de l'exploitation, du chômage, de la misère et des guerres ? Les plans quinquennaux soviétiques des années 1928-1932 et 1933-1937 apportèrent cette démonstration, ajoutant au désarroi des impérialistes : à la crise économique mondiale des années 1930 venait s'ajouter une crise politique majeure que la bourgeoisie ne pouvait surmonter sans recourir aux méthodes fascistes de gouvernement pour réprimer la classe ouvrière, ce que Staline souligna en 1934.

Aujourd'hui, après la liquidation du socialisme dans les pays anciennement socialistes, la bourgeoisie a de plus en plus de mal à nier les succès du socialisme "stalinien" (c'est-à-dire marxiste) comme les échecs du socialisme "de marché" ou "autogestionnaire" des révisionnistes.

Ce que la bourgeoisie a sans cesse cherché à démontrer, c'est que le remède à sa domination serait en quelque sorte "pire que le mal", que la "démocratie" vaut mieux que la dictature de "tyrans" se réclamant du marxisme. Hélas pour la bourgeoisie, dans les pays anciennement socialistes la majorité de la population semble regretter les régimes passés. Il faut dire que les promesses de lendemains qui chantent n'ont pas été réalisées !

Aujourd'hui, pour des millions de travailleurs et de jeunes en proie au chômage et soumis à une précarisation croissante, la "démocratie" bourgeoise française n'a plus rien à offrir ! Que vaut en effet la "démocratie" quand le "droit au travail" n'est pour le travailleur exploité que le "droit de chercher un travail" qui lui assure dans le "meilleur des cas" un salaire à peine suffisant pour se procurer de quoi faire traîner sa misérable existence (encore heureux que le bourgeoise n'interdise pas à ses esclaves de travailler !), tandis que ce droit signifie pour la bourgeoisie le droit de disposer d'une armée de réserve de sans-travail exerçant une forte pression sur le marché de l'emploi ? Rien !

Ce "droit" résume en effet à lui tout seul la toute-puissance du patronat et le joug qui pèse sur les travailleurs sous le capitalisme. Ces seuls facteurs économiques "bassement matériels" suffisent à faire de la "démocratie" si vantée par les médias et les politiciens bourgeois une dictature de la bourgeoisie, une dictature du Capital sur le Travail ! Rien de tout cela ne transparaît évidemment dans les médias aux mains des grands groupes monopolistes. La télévision bourgeoise est toute entachée de la conception idéaliste du monde qu'elle véhicule : le rêve et les illusions prennent le pas sur la vie réelle surtout dans les émissions destinées à la jeunesse. Celles-ci sont le plus souvent coupées de la réalité du monde du travail et axées sur les programmes "divertissants" ventant le mode de vie décadent de l'élite bourgeoise, ou de séries TV à caractère irrationnel faisant une large place au surnaturel, avec pour résultat d'exacerber le fidéisme sous ses formes religieuses comme "laïques" :

« L'agnostique dit : J'ignore s'il existe une réalité objective reflétée, représentée par nos sensations, et je déclare impossible de le savoir (…). D'où la négation de la vérité objective par l'agnostique et la tolérance petite-bourgeoise, philistine, pusillanime envers la croyance aux loups-garous, aux lutins, aux saints catholiques et à d'autres choses analogues. » (Lénine, Matérialisme et empiriocriticisme, Edition numérique, p. 60.)

« Le joug économique qui pèse sur les ouvriers suscite et engendre inévitablement toutes les formes d'oppression politique, de dégradation sociale, d'abrutissement et d'obscurcissement de la vie spirituelle et morale des masses. Les ouvriers peuvent conquérir une liberté politique plus ou moins grande afin de lutter pour leur affranchissement économique; mais aucune liberté ne les affranchira de la misère, du chômage et de l'oppression, aussi longtemps que le pouvoir du Capital n'aura pas été renversé. La religion est une des variétés de l'oppression spirituelle qui pèse toujours et partout sur les masses populaires, accablées par un travail perpétuel pour les autres, par la misère et leur état d'isolement. L'impuissance des classes exploitées dans leur lutte contre les exploiteurs engendre, tout aussi nécessairement, la croyance en une vie meilleure dans l'au-delà, comme l'impuissance du sauvage dans sa lutte contre la nature engendre la croyance dans les dieux, les diables, les miracles, etc. » (Lénine, Textes sur la religion, Edition numérique, p. 2.)

"L'information" médiatique consiste donc à tout faire pour éviter d'avoir à parler du problème de fond : quand on fait mine de parler des problèmes de société, on tait l'inconciliabilité des intérêts du patronat et des travailleurs et caractère illusoire des solutions et réformes proposées par les partis "de gauche" ou "de l'opposition", qui restent dans leur essence des partis à la solde du Capital et dont la seule utilité est de chercher à tempérer la lutte de classe ! Quand bien même on parle timidement "lutte de classe" à "l'extrême gauche", on s'empresse tout de suite de réprouver la "dictature stalinienne" qui n'aurait nous dit-on "rien à voir avec le marxisme" ! Vraiment ? S'il s'agit du "marxisme" tel que l'entend la bourgeoisie, évidemment ! Un tel "marxisme" (celui du PCF et des trotskistes), ne sert en effet qu'à donner du crédit au pluralisme de la "démocratie" bourgeoise et qu'à accréditer les mensonges déversés par les idéologues bourgeois sur les pays socialistes. 

La bourgeoisie s'efforce de cacher (ou du moins de minimiser) les plaies de la société capitaliste quand ses alliés pseudo-marxistes, eux, s'attachent à calomnier et à noircir les réalisations du socialisme ! (C'est qu'il existe une certaine "division du travail" chez les anticommuniste...) Le résultat est le même : l'absence de réelle perspective de changement !

Le rôle des pseudo-marxistes, c'est donc de détourner les travailleurs du communisme scientifique, de la compréhension de la nécessité de la révolution socialiste, de ce que la "démocratie" ne peut pas être une démocratie pour tous (Lénine). La "démocratie", dans une société de classe, est une duperie : la démocratie véritable pour l'immense majorité de la population  — c'est-à-dire les masses travailleuses — ne peut être que la démocratie socialiste. Cette démocratie socialiste, comme Lénine l'a démontré dans son ouvrage L'Etat et la révolution, ne peut passer que par la limitation de la démocratie pour les anciennes classes exploiteuses : la dictature du prolétariat.

Dire la vérité sur ces réalités et combattre les mensonges éhontés de la propagande anticommuniste et pseudo-marxiste sur les "crimes de la dictature stalinienne" revient aujourd'hui à montrer au grand jour la putréfaction du système impérialiste mondial. Mais au moment où  la fameuse "croissance" de l'économie capitaliste se montre toujours plus poussive, où la menace d'une crise économique mondiale est toujours plus tangible, et où les travailleurs se persuadent toujours davantage de l'impasse de l'économie de marché, la bourgeoisie ne pourra tolérer longtemps cette "démocratie" même formelle qu'elle leur a concédé. Elle cherchera (et elle cherche déjà) à restreindre sa sacro-sainte "démocratie". Un spectre continue aujourd'hui de hanter le monde, le spectre du marxisme-léninisme. Ce spectre n'a eu et n'aura de cesse d'épouvanter la bourgeoisie aussi longtemps qu'existera l'exploitation capitaliste.

V.G., 12/02/2006

 

 

 

FACE A L’OFFENSIVE MACCARTHYSTE EN EUROPE, COMMUNISTES, DEBOUT !

SOYONS FIERS DE NOTRE IDENTITE ET DEFENDONS LA AVEC HONNEUR !

ACCUSONS LES CRIMES INCALCULABLES  DU COLONIALISME ET DE L’IMPERIALISME CAPITALISTE !

Le 25 janvier 2006, sur proposition de la commission des questions politiques de l’Assemblée Parlementaire du Conseil de l’Europe dont le rapporteur était le démocrate chrétien (PPE/DC) suédois Göran Lindblad, un projet de résolution intitulé : Nécessité d’une condamnation internationale des crimes des régimes communistes totalitaires a été adopté par la dite assemblée par 99 voix pour, 42 voix contre et 12 abstentions.

Cette résolution, marque une relance et une aggravation de la campagne de criminalisation du communisme entreprise par les forces politiques les plus réactionnaires représentant les intérêts du capital monopoliste qui domine les pays d’Europe. Et bien que le projet de recommandation qui accompagnait la résolution ait été rejeté faute d’avoir recueilli la majorité des deux tiers, ce vote de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe constitue un pas  significatif de la volonté des milieux réactionnaires de diaboliser le communisme afin de l’isoler pour pouvoir organiser la chasse aux sorcières, frapper les militants communistes, et à travers cette répression affaiblir le mouvement ouvrier révolutionnaire dans son ensemble. C’est pourquoi les communistes, les militants ouvriers, les démocrates et les progressistes doivent prendre la mesure de cet évènement grave et préparer une riposte à la hauteur de l’attaque.

La résolution 1481 du 25 janvier constitue une condamnation générale des régimes communistes dans leur essence même. 

Depuis les premiers jours de la Révolution bolchévique d’Octobre 1917, la propagande bourgeoise a colporté toutes sortes de récits sur les « crimes abominables du communisme ». Contre cette propagande, dans les démocraties bourgeoises, les communistes et les témoins honnêtes de la réalité soviétique (parmi lesquels d’éminents intellectuels du monde entier) ont pu répondre aux mensonges et aux calomnies et remettre leurs auteurs à leur place. De la même façon les attaques idéologiques contre le marxisme-léninisme n’ont jamais cessé, et les communistes leur ont répondu en propageant dans les masses travailleuses la nécessité de leur doctrine et  en la mettant en application. Certes, la bourgeoisie ne leur a jamais facilité la tâche et a toujours multiplié les obstacles. Mais  seuls les régimes fascistes ou fascisants ont interdit ou limité le droit des communistes à défendre l’URSS et le camp socialiste, a affirmer et propager leurs convictions idéologiques et à développer leur pratique militante révolutionnaire.

Certes, diront certains aveugles, on n’en est pas encore là.

Pas encore certes. Mais…

La résolution votée par l’assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe marque un pas décisif dans une direction anti-démocratique réactionnaire, ouvrant la voie à la fascisation.

C’est en effet la première fois que, dans le cadre de l’institution européenne, les prétendus « crimes » des pays communistes et la théorie marxiste léniniste sont associés dans une même condamnation politique globale présentée ouvertement comme une arme à utiliser contre les partis communistes qui ne s’y soumettraient pas. Qu’on en juge :

Article 2 : Les régimes communistes totalitaires (…) ont été marqués sans exception par des violations massives des droits de l’homme. Ces violations (…) incluaient les assassinats et les exécutions (...), les décès dans les camps de concentration, la mort par la fin, les déportations, la torture, le travail forcé et d’autres formes de terreur physique collective.  

Article 3 : Les crimes ont été justifiés au nom de la théorie de la lutte des classes et du principe de la dictature du prolétariat.

La traduction logique de ces deux extraits est évidente : La théorie de la lutte des classes et le principe de la dictature du prolétariat conduit nécessairement (« sans exception ») les « régimes communistes totalitaires » à « légitimer l’élimination des catégorie de personnes considérées comme nuisibles à la construction d’une société nouvelle… ».

La condamnation est donc claire : marxisme-léninisme = crimes, communistes marxistes-léninistes = criminels en puissance.

La résolution 1481 est un appel ouvert à interdire les partis marxistes léninistes.

La seule concession de la résolution envers le « communisme » concerne uniquement les renégats du communisme, les partis révisionnistes euro-« communistes » qui ont abandonné depuis longtemps le marxisme-léninisme. Ceux-là ont droit à un satisfecit :

Article 4 : « L’Assemblée reconnaît que malgré les crimes des régimes communistes totalitaires, certains partis communistes européens ont travaillé à la réalisation de la démocratie ».

En revanche, concernant les partis communistes qui fondent leur politique sur le marxisme-léninisme, la menace est directe :

Article 6 : « Les partis communistes sont légaux et encore actifs dans certains pays alors qu’ils n’ont parfois même pas pris leurs distances par rapport aux crimes commis dans le passé par les régimes communistes totalitaires ».

Peut-on être plus clair pour appeler à interdire l’activité légale de ces partis ?

Dans certains pays, la droite fascisante s’engouffre dans la brèche ouverte à Strasbourg. Ainsi, en Albanie, le chef de la délégation albanaise auprès du Conseil Européen, Aleksandër Biberaj, s’est empressé de proposer au bureau du parlement albanais un débat pour approuver la résolution européenne, comme prélude au lancement d’une campagne contre le mouvement communiste albanais (PTA et PCA en voie d’unification) dans le but de les interdire et de les réduire à la clandestinité. Et on peut s’attendre à d’autres attaques de ce type dans les ex pays socialistes où le peuple subit les conséquences désastreuses du rétablissement du capitalisme et de la dictature maffieuse des nouvelles bourgeoisies, et où les partis communistes ont résisté et gagnent jour après jour la confiance des masses. Et dans d’autres pays où la bourgeoisie a peur d’un développement du mouvement révolutionnaire des masses conduit par les communistes.

Une résolution dictée par la peur.

Le monde actuel soumis à l’exploitation et à l’oppression impérialiste est gros d’une guerre qui va opposer le camp impérialiste aux pays qu’il veut asservir pour en piller les richesses, où les rivalités des blocs impérialistes existants ou en voie de constitution vont s’exacerber et éclater, où les peuples des pays dominés et ceux des métropoles impérialistes vont être directement confrontés à leurs ennemis de classe et où, à mesure que les luttes vont se développer, les conditions objectives de la révolution vont mûrir.

Les bourgeoisies le savent. Comme elles savent que les partis communistes marxistes-léninistes vont s’opposer à ces guerres et à leurs conséquences, qu’ils vont  renforcer leurs liens avec les masses et être toujours plus capables de les faire aller vers la révolution.

C’est la raison pour laquelle elles veulent prendre des mesures préventives en criminalisant les communistes dans l’espoir de les couper des travailleurs et du peuple, avant de les mettre hors-la-loi quand cela deviendra nécessaire.

Significative a été la volonté exprimée dans le projet de recommandation (non adopté, il est vrai, faute d’une majorité des 2/3) de développer dans chaque pays d’Europe une vaste campagne idéologique anti-communiste comprenant la révision des manuels scolaires, l’organisation d’une journée commémorative annuelle pour les victimes des régimes communistes, l’érection de monuments, etc…

Une telle volonté ne s’explique que par la peur que les bourgeoisies ont devant leur avenir qui est sombre, et qu’elles tentent de conjurer en s’efforçant de formater les nouvelles générations dans l’anti-communisme viscéral. Cet l’objectif est ouvertement affirmé dans l’article 7 de la résolution : « Le jugement moral et la condamnation des crimes commis jouent un rôle important dans l’éducation donnée aux jeunes générations. Une position claire de la communauté internationale sur ce passé pourrait leur servir de référence pour leur action future. »

De même, la conclusion de l’intervention du député français Jacques Legendre, lors du débat, est particulièrement éloquente :

« …Prenons garde. La crise sociale actuelle risque de provoquer ici et là des nostalgies, en particulier chez les jeunes, qui ignorent ce qui s’est passé avant. C’est simplement se protéger contre le recours à ces nostalgies que de dire haut et fort que le communisme du XXème siècle, les régimes communistes tyranniques, ont commis des crimes et que de tout cela, nous ne voulons plus ».

On ne peut parler plus clairement. « Un spectre hante l’Europe, le spectre du communisme », disait K. Marx au 19ème siècle. Deux siècles et demi plus tard, ce spectre fait toujours trembler les bourgeois !

Ne reculons pas face aux attaques anti-communistes !

Les communistes marxistes-léninistes doivent s’attendre dans chaque pays à subir des pressions de toute nature afin qu’ils renoncent à leur doctrine, à leurs objectifs révolutionnaires, à leur histoire, et fassent acte de repentir.

Connaissant les raisons, la nature et les objectifs de la nouvelle campagne de criminalisation du communisme engagée avec la résolution 1481, les communistes doivent donc construire une riposte appropriée.

D’abord, sur le plan idéologique et politique, nous devons défendre et maintenir avec fermeté les  principes théoriques qui fondent notre stratégie et notre tactique. Pour les résumer : développement de la lutte des classes jusqu’au renversement du pouvoir de la bourgeoisie, destruction de l’appareil d’Etat bourgeois, installation du pouvoir populaire fondé sur la dictature du prolétariat dont le but est de construire la nouvelle société socialiste. Dans notre propagande, sans nier que les Etats socialistes aient réprimé ceux qui se sont opposés à la société socialiste par des moyens illégaux ( tout Etat est la dictature d’une classe sur une autre), et sans nier non plus que dans certaines circonstances (indépendantes de la volonté des communistes) des fautes aient été commises dans l’exercice de cette répression, nous avons tous les arguments pour montrer que la dictature du prolétariat est une dictature sur une petite minorité d’anciens exploiteurs et leurs agents politiques, et une démocratie réelle pour l’immense majorité, celle du peuple travailleur.   

De même, nous disposons d’une multitude d’arguments pour démontrer que l’Etat bourgeois, même sous la forme d’une république « démocratique », n’est en réalité qu’une dictature camouflée d’une minorité d’exploiteurs sur  l’immense majorité que sont les masses populaires.

Enfin, l’Histoire fournit quantité d’exemples pour montrer que ceux qui nous accusent de « crimes » sont ceux-là mêmes qui ont recouru, recourent et recourront encore à la violence contre la volonté démocratique des peuples, et n’ont jamais hésité, quand leurs intérêts financiers sont en cause, d’écraser massivement sous leurs bombes des populations civiles.

Notre réponse à l’offensive idéologique et politique visant à criminaliser le communisme, c’est la contre-attaque.

Pour se construire et se développer, dès ses débuts jusqu’à son stade ultime, l’impérialisme, le capitalisme a fait couler et continue à faire couler des fleuves de sang humain sur l’ensemble de la planète.

Les massacres ont commencé avec la conquête de l’Amérique à partir du 16ème siècle et n’ont pas cessé depuis, en passant par le génocide des Indiens d’Amérique du Nord sur lequel s’est construite la belle démocratie yankee, la traite et l’esclavage des noirs d’Afrique,  les tueries barbares qui ont accompagné les conquêtes coloniales de l’Afrique, du Moyen-Orient et de l’Asie qui ont permis aux puissances capitalistes européennes de développer leur industrie et leurs marchés  en opprimant et en exploitant un immense empire, les boucheries des guerres mondiales inter-impérialistes au XXème siècle, l’intervention contre la Révolution russe d’Octobre, l’agression fasciste hitlérienne contre l’URSS avec la bénédiction des « démocraties » occidentales, Hiroshima et Nagazaki, les guerres faites aux nations et aux peuples qui ont réclamé leur indépendance nationale en Afrique et en Asie, les coups d’Etat et les assassinats de masse de communistes et de progressistes comme en Indonésie et au Chili, les agressions militaires et les occupations de l’Afghanistan, de l’Irak, les centaines de milliers de victimes de l’embargo contre l’Irak, le génocide des Tutsis au Rwanda…

Il est impossible de clore la liste des crimes perpétrés par les régimes  capitalistes sous des gouvernements fascistes, ou républicains de droite, du centre ou de gauche.

Et c’est par centaines de millions qu’il faut compter les victimes de ce système.

Alors, camarades communistes, il nous faut répondre à  ces politiciens de la droite européenne qui prétendent condamner sans procès le communisme, et les inviter à comparaître devant un tribunal des peuples pour qu’ils viennent rendre des comptes sur les crimes incalculables commis par les régimes capitalistes assassins dont ils sont les avocats.

L’histoire témoigne contre eux. Nous devons les dénoncer devant nos peuples et devant l’opinion internationale. En même temps, la réalité actuelle témoigne des résultats catastrophiques provoqués, dans les anciens pays socialistes, par le retour au capitalisme et des reculs sociaux imposés par la mondialisation impérialiste aux travailleurs et aux peuples des pays capitalistes.

Face à la calomnie et aux pressions de la bourgeoisie, défendons les réalisations du socialisme et ACCUSONS LE CAPITALISME !

En 2007, nous commémorerons le 90ème anniversaire de la grande Révolution d’Octobre. Faisons de cette grande date l’occasion d’une grande manifestation internationale de défense du socialisme et du marxisme-léninisme et pourquoi pas d’un grand tribunal populaire international contre les crimes du capitalisme !

L’idée est lancée !

En France, dans les années 1930, les jeunes communistes chantaient dans les manifestations ces paroles :

Pour nous, il faut faire disparaître

Tous les bandits et assassins.

Le peuple doit régner en maître

En détruisant tous leurs desseins.

C’est toi peuple, toi qui travaille,

Qui produit tout et qui n’a rien.

Au chant de l’INTERNATIONALE,

Nous confisquerons tous leurs biens !

 

Marche donc, communiste,

Marche donc en avant,

Contre les fascistes

Le drapeau rouge au vent !

Sachons nous montrer dignes de ceux qui nous ont précédés dans le combat pour le communisme !

VIVE MARX, ENGELS, LENINE, STALINE ET TOUS LES DIRIGEANTS COMMUNISTES QUI ONT CONSTRUIT ET DEFENDU LE SOCIALISME ET SA THEORIE REVOLUTIONNAIRE !

COLLECTIF MILITANT COMMUNISTE, www.militcom.org

France, le 10 février 2006

 

 

 

TURQUIE, ALBANIE, TCHEQUIE…

 LES STANDARDS EUROPEENS ANTI-COMMUNISTES SE METTENT EN PLACE

Souvenons-nous : le 25 janvier 2006, sur proposition de la commission des questions politiques de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe dont le rapporteur était le démocrate-chrétien suédois Goran Lindblad, une résolution (1481) intitulée « Nécessité d’une condamnation internationale des crimes des régimes communistes totalitaires » avait été adoptée. Depuis, sans faire de bruit, les forces réactionnaires ont commencé à mettre en œuvre cette résolution scélérate visant à criminaliser le communisme et entraver l’action des partis communistes authentiques, c’est-à-dire marxistes-léninistes.

Il y a quelques semaines, sous prétexte de lutte contre le terrorisme, les forces de police de l’Etat fasciste turc procédaient à l’arrestation et l’emprisonnement de dizaines de militants et de  journalistes révolutionnaires ou progressistes.

Il y a quelques jours, c’est le gouvernement de Tchéquie qui a interdit la KSM, l’Union des jeunesses communistes de ce pays.

Plus récemment, dans une interview diffusée le 20 octobre 2006 par le journal albanais PANORAMA, nous apprenons par la bouche du chef de la délégation parlementaire albanaise à l’assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, le député du parti « démocratique » (la droite fascisante), Aleksandër Biberaj, que le parlement albanais a débattu le 9 octobre d’un projet de résolution pour « condamner les crimes capitaux du  régime communiste d’Enver Hoxha et déclarer respect, considération et reconnaissance pour les victimes du génocide communiste », et que le texte de cette résolution sera voté lors de la séance du parlement le 26 octobre.

Voici le résumé de cette résolution :

NECESSITE ABSOLUE DE CONDAMNER LES CRIMES CAPITAUX DU REGIME COMMUNISTE D’ENVER HOXHA EN ALBANIE

Le parlement albanais :

Condamne :

-  la violation massive des droits de l’individu par le régime totalitaire communiste d’ Enver Hoxha en Albanie et déclare son respect, sa considération et sa reconnaissance aux victimes du génocide communiste.

- la figure du dictateur Enver Hoxha comme idéologue, inspirateur, dirigeant et exécuteur du système dictatorial le plus dur d’Europe de l’est.

- la figure du dictateur Enver Hoxha comme auteur et exécuteur d’une politique antinationale.

 Exige :

- le retrait de tous les titres et décorations du dictateur Enver Hoxha qui lui ont été attribués sous le régime communiste.

- la révision des dates historiques qui symbolisent le système communiste et marquent l’installation de la dictature communiste en Albanie.

- le retrait de ces dates du protocole officiel de l’Etat.

- l’ouverture des archives secrètes du régime communiste.

- l’ouverture des dossiers des hommes politiques, dirigeants des institutions importantes, y compris ceux de la Constitution, les dirigeants du système du droit, comme ceux des médias audio-visuelles et de la presse écrite.

Appelle :

- tous les partis communistes, ou post-communistes en Albanie à reconsidérer l’histoire du communisme et leur passé, à prendre clairement leurs distances vis-à-vis des crimes capitaux des régimes totalitaires communistes et de la figure d’Enver Hoxha, et à les condamner sans ambiguïté.

Encourage :

- les institutions concernées à accélérer les compensations matérielles aux  persécutés politiques qui durant des décades ont souffert sous la dictature la plus dure de l’Europe de l’Est.

- les Académiciens, les historiens et les experts indépendants à continuer leurs recherches dans le but de définir et de vérifier tout ce qui a été connu durant la dictature communiste en Albanie.

- l’organisation d’une conférence nationale avec la participation de représentants du parlement, du gouvernement, des partis politiques, des associations de persécutés, d’académiciens, d’historiens et d’experts de l’ OJQ pour les crimes majeurs du régime totalitaire communiste.

- le lancement d’une campagne nationale pour la prise de conscience au sujet des crimes capitaux commis au nom de l’idéologie communiste, comprenant :

- la révision des livres scolaires,

- l’organisation d’une journée commémorative pour les victimes du communisme,

- l’ouverture de musées,

- l’érection d’un mémorial à la mémoire des victimes des régimes totalitaires communistes.

Est-il besoin d’expliquer le but d’une telle offensive de la bourgeoisie albanaise encouragée par la fameuse directive européenne 1481 ?

Le 8 novembre 2006, le Parti Communiste d’Albanie et le Parti du Travail d’Albanie vont tenir leur congrès d’unification dans un seul Parti Communiste. Ce nouveau Parti rassemblera des milliers de militants organisés pour battre la bourgeoisie albanaise et son pouvoir politique. Ce Parti leur fait peur ! D’autant plus qu’aux prochaines élections locales, les communistes vont se présenter UNIS et vont remporter de nombreux élus !

Soyons clairs : les bourgeoisies européennes savent que le reflux du mouvement ouvrier et populaire révolutionnaire touche à sa fin et que des contre-offensives se préparent.

Alors, il leur faut d’urgence affaiblir les avant-gardes communistes qui se sont réorganisées et qui se renforcent.

Telle est la raison profonde des attaques anti-communistes actuelles en Tchéquie, en Albanie, en Turquie-Kurdistan du nord.

La réponse des communistes marxistes-léninistes à cette offensive anti-communiste et anti-démocratique doit être la suivante :

- Soutien internationaliste inconditionnel aux Partis communistes et ouvriers visés par des mesures d’interdiction ou de limitation de leurs activités,

- Information, sensibilisation et  mobilisation de l’opinion démocratique sur les atteintes aux libertés contraires aux principe mêmes de la démocratie bourgeoise,

- Propagande communiste visant à expliquer que l’alternative aux attaques contre les libertés bourgeoises, c’est la dictature du prolétariat, la seule véritable démocratie pour la classe ouvrière et les couches sociales populaires.

Le Collectif Militant Communiste appelle toutes les organisations communistes et progressistes de France à prendre les initiatives nécessaires pour aller dans ce sens.

Vive l’internationalisme prolétarien !

Défendons les organisations – sœurs visées par la répression

Défendons la glorieuse histoire du communisme !

Combattons toute volonté de criminaliser le communisme !

Le Collectif Militant Communiste

Le 21 Octobre 2006

www.militcom.org

 

 

 

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